Le secret du fromage en grain au Saguenay (et du flétan)

Vous faites un tour dans la région du Saguenay et vous voulez les meilleurs spots pour prendre une bouchée? Clément Hamelin en teste 3 pour vous! On est désolés si votre ventre crie de faim. 🫠

Imaginez une route de campagne qui serpente entre les montagnes du Saguenay, le ventre qui gargouille et les papilles qui frétillent. Moi, je suis en mission. Destination : le paradis du fromage en grains et du flétan. Oui, ces deux trésors bien cachés du Saguenay méritaient qu’on prenne la route, et croyez-moi, ça vaut chaque kilomètre.

Avant de plonger dans les profondeurs fromagères, j’ai fait un arrêt stratégique à L’Étape, ce petit havre de paix en bord de route où l’odeur du bacon et des saucisses grillées vous accueille comme un câlin de Noël. J’enfile des bouchées avec enthousiasme, en essayant (sans succès) de rester élégant devant la caméra. Coupure recommandée pour préserver mes fans (même si on se demande bien qui ils sont, mais ça, c’est un détail).

C’est là que le vrai plaisir commence. La fromagerie Boivin, c’est un peu le Disneyland du fromage en grains, mais en mieux, parce que c’est au Saguenay. Nancy, arrière-petite-fille du fondateur, m’a offert un accès VIP dans l’usine. Gants, bonnet, blouse : on ne prend pas le fromage à la légère ici. L’usine sent… un mélange d’eau de Javel, de pipi (oups) et de fromage. Un pur délice !

Et là, on apprend que même le crémeux de la fromagerie a pour base ce fameux fromage en grains. Si vous saviez le nombre de produits qui découlent de ce petit délice qui fait squick-squick sous la dent.

C’est là que nous passons aux rumeurs croustillantes : le fromage en grains vieilli… au fond du fjord ? « Oui, ça existe », confirme Nancy. Sauf qu’ils ont perdu quelques barils avec les courants, et ce qu’ils ont retrouvé avait un goût de marée basse. Bref, pas top pour le commercialiser. Un projet culinaire un peu trop salin.

Direction La Cantine pour tester le conseil de Nancy : le fromage frit en grains. Accompagné de Red Champagne (le breuvage officiel du coin) et de sauce maison, c’était la perfection. Pour être honnête, je me suis léché les doigts sans gêne. Ah, et j’ai découvert un autre secret bien gardé : la sauce ranch du coin. Ça, c’est un mystère à résoudre une autre fois.

Après avoir infiltré un groupe Facebook de pêcheurs de flétan, j’ai suivi les recommandations pour goûter à ce poisson prisé au Saguenay. Direction le restaurant Temaki, où le chef Michael m’a accueilli avec un flétan en sashimi, nappé de sa sauce secrète au miso et à l’ail noir. Un délice qui, on va se le dire, a détrôné la poutine du lendemain de brosse.

En gros, si vous cherchez un prétexte pour vous échapper au Saguenay, vous avez deux bonnes raisons : le fromage en grains inoubliable et le flétan qui fait oublier tous vos tracas.

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