L’autisme avec Coco Belliveau
« C’est guérissant, ça fait du bien ». 🫂 Coco Belliveau s’ouvre à nous par rapport à son diagnostic de l’autisme.
Coco Belliveau, humoriste et humaine de 28 ans, s’adresse à son elle-même d’un passé pas si lointain. En trois minutes et demie d’introspection douce-amère, elle revient sur un moment charnière de sa vie : le diagnostic de son trouble du spectre de l’autisme (TSA). Le genre de nouvelle qui, si elle avait été livrée dans une boîte surprise, aurait probablement fini à la poubelle.
« Surprise! T’es autiste! »
Coco commence en parlant à la version d’elle-même qui, un an plus tôt, ignorait tout de ce diagnostic. « Quand t’étais jeune, tu observais beaucoup, mais tu participais peu. T’étais en mode spectatrice plus qu’actrice. » Un constat que plusieurs personnes neurodivergentes pourraient trouver familier.
Elle évoque les doutes qui l’ont longtemps habitée. Le stigma social rattaché au mot « autisme » l’a freinée, elle qui associait ça aux insultes entendues dans les cours d’école. Pourtant, tout pointait dans cette direction. Des conversations avec des proches, des recherches, puis un soupçon de plus en plus difficile à ignorer.
C’est armée d’un dossier rempli à ras bord de ses symptômes, écrit avec une minutie obsessionnelle (« Quel autre genre de personne ferait ça ? » s’amuse-t-elle) que Coco s’est présentée chez un neuropsychologue.
L’envers du diagnostic
Le diagnostic n’est pas un événement en soi, mais plutôt un processus. Long. Laborieux. « T’as des sessions, des tests, puis t’as besoin d’un témoin qui répond sur toi – genre ta mère ou ton amie. » Ce processus, bien qu’essentiel, a ouvert une boîte de Pandore émotionnelle : et si les autres avaient toujours su ce qu’elle essayait de cacher ? « Tu pensais que tu te cachais bien ? Tout le monde sait c’est qui. »
La confirmation du diagnostic est arrivée comme une évidence. Et, surprise, il n’y avait pas de grande révélation transformative, ni de feux d’artifice pour marquer le coup. « Ils te disent que t’es sur le spectre, pis après, ils te laissent à toi-même. » Pas de manuel, pas de suivi étroit. Un soulagement tout de même : Coco savait enfin pourquoi elle était « comme ça ».
Un regard nouveau sur soi-même
Ce diagnostic a permis à Coco de revoir son passé avec bienveillance : « C’est pas que j’avais de la difficulté. C’est juste comme ça que je suis. » Ce regard plus doux s’est aussi étendu à sa famille, qui a appris à respecter ses limites. Une victoire.
Depuis, Coco avance. Elle adapte son quotidien à ses besoins : espacer les interactions sociales, se prévoir des journées de repos. Elle découvre même des capacités insoupçonnées, comme le courage de voyager.
Une lettre d’amour à soi-même
Coco termine sur une note de tendresse envers celle qu’elle était et qu’elle est devenue. « Je suis fière de toi. Change rien de toi, t’es parfaite. » Une déclaration touchante et universelle, parce qu’au fond, on pourrait tous gagner à se parler comme ça.
Avec son ton léger et authentique, Coco nous rappelle que les diagnostics ne sont pas des cages, mais des clés pour mieux se comprendre. Et ça, comme elle le dit si bien, « c’est guérissant, ça fait du bien ».
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