L’art au service de la santé mentale des jeunes

Comment diantre procède-t-on pour qu’un groupe de jeunes adultes pas spécialement féru d’opéra, soit motivé à travailler d’arrache-pied pendant 12 semaines en vue de performer, le temps d’une version revisitée de la pièce La Reine-garçon, sur la scène de la prestigieuse Cinquième salle de la Place-de-arts?

C’est pourtant le défi qu’ont relevé Thomas Cardinal-Sirois et son groupe, en plongeant dans l’expérience d’Espace Transition, un projet novateur porté par le musicologue Pierre Vachon et en collaboration avec l’atelier lyrique de l’Opéra de Montréal.

Au début, Thomas avoue avoir eu ses doutes sur l’opéra, se demandant s’il pouvait vraiment apprécier cet art souvent méconnu des jeunes. Mais au fil des répétitions, quelque chose se passe pour son groupe et lui, et on les voit s’immerger bien malgré eux dans cet univers complexe et captivant.

À la veille de leur performance, suivez-les lors de leur toute première répétition. Nervosité mêlée à une excitation palpable, c’est sous les yeux bienveillants de leur mentor que ces jeunes artistes se découvrent une passion pour un art souvent taxé de « passé date ».

D’un commun accord, l’atelier s’avère être bien plus qu’une simple expérience artistique, mais aussi une aventure personnelle qui pousse le groupe à se dépasser. Là où Thomas découvre la beauté et la complexité de l’opéra, loin des stéréotypes auxquels il s’attendait, chaque répétition est un pas de plus vers la maîtrise de leur performance individuelle et collective, tout en renforçant les liens qui unissent les participants.

Répétitions intenses, moments de doute, mais aussi éclats de rire et instants de complicité entre les jeunes artistes. Thomas et ses camarades se préparent, ajustent leurs voix, leurs mouvements, et peaufinent leur performance dans les moindres détails, le tout sous la direction exigeante, mais bienveillante de leurs professeurs.

Pour Thomas, cette expérience est transformative : il se découvre des talents cachés, une nouvelle passion en plus de gagner confiance en lui en lui. Comme quoi l’art lui aura finalement permis de grandir et de s’épanouir.

Alors, comment motive-t-on un groupe de jeunes adultes pas spécialement féru d’opéra, à travailler d’arrache-pied pendant 12 semaines en vue de performer sur la scène de la prestigieuse Cinquième salle de la Place-des-Arts? En sélectionnant une brochette d’individus (qui ne savent pas chanter trop mal) dont les yeux de novices sont ouverts à l’émerveillement pour cet art exigeant et qui useront de ces nouvelles lunettes comme témoignage de persévérance, de découverte de soi et du dépassement de leurs propres limites.

Ça donne envie de pousser un peu la chansonnette, hein?

Pas game d’essayer de faire votre premier show À LA PLACE-DES-ARTS.

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