La question à 100 $ avec Nicolas, le gagnant de « Survivor Québec »
La question à 100 $ avec Nicolas, le gagnant de « Survivor Québec »
C’est le 18 juin dernier que le jeune Gatinois, Nicolas Brunette, a remporté le grand prix de 100 000 dollars lors de la première édition de Survivor Québec, qui s’est déroulée aux Philippines sous le regard de plus de 800 000 personnes.
Pour ceux et celles qui n’ont aucune idée de ce dont je parle, eh bien, Survivor Québec est une émission de téléréalité inspirée de la série télévisuelle suédoise Expedition Robinson diffusée pour la première fois en 1997 et dans laquelle les participant.e.s doivent survivre (puisque le jeu se déroule à un endroit assez nowhere sur la planète) avec le strict minimum, mais aussi compétitionner dans divers défis pour rester dans la game.
J’ai donc eu la chance de jaser avec le grand king de Survivor Québec de sa victoire et de l’impact qu’aura le butin sur sa vie et sur ses finances.
Est-ce que c’est la première fois que tu gagnes un aussi gros montant? C’est quoi le deuxième plus gros montant que tu aies gagné dans ta vie?
Absolument, ça dépasse de loin le salaire annuel que je fais en tant qu’employé et [le salaire que] je vais probablement faire pour un bout dans ma vie! C’est un gros montant qui va changer ma vie. Un moment donné, j’ai participé à une activité de bénévolat et j’ai gagné un manteau qui valait à peu près 350 $. C’est pas mal ça qui est en deuxième place. Donc on passe de 350 $ à 100 000 $, c’est quand même pas pire!
Comment vis-tu le fait qu’autant de gens sachent que t’as gagné un aussi gros montant?
C’est quand même drôle parce que c’est une question qui revient quand même assez souvent. Le petit avantage que j’ai, c’est que même si c’est un montant qui change une vie, ce n’est quand même pas la loto. Je ne reçois pas de commentaires désobligeants [depuis ma victoire]. J’ai gagné ça grâce à une compétition. Donc, je pense que les gens ne sont pas trop fâchés que j’aie ce montant dans mes poches.
Comment a réagi ton entourage suite à ta victoire?
Quand je suis revenu, je savais déjà que j’avais gagné. Je ne leur ai pas dit. Je leur ai juste dit : « On ne sait toujours pas qui va gagner. Si je gagne, je ne veux pas avoir de commentaires du genre : “Amène-moi en croisière, achète-moi un nouveau char”. Je sais que ces blagues n’allaient pas me faire rire. Je ne voulais pas que l’argent change mes relations.
Es-tu plus économe ou dépensier?
Économe. Je ne dépense pas tant, dans la vie. Je suis très cheapette. Même depuis que je suis revenu, la paire de souliers que je porte est encore celle que je portais aux Philippines. Il y a comme deux trous de chaque côté. […]
Je suis comme ça parce que j’ai tellement de grosses ambitions que je veux atteindre. Est-ce que c’est plus important de ressentir le bonheur après avoir acheté deux t-shirts ou plus important de garder cet argent-là pour acheter une maison ou quand mon chum et moi allons vouloir adopter?
J’ai aussi grandi avec une famille qui a cette mentalité. À 13 ou 14 ans, j’ai fait un accord avec mes parents : j’allais mettre 50 % de mon salaire dans un compte pour m’aider dans ma vie d’adulte. C’est important de se faire plaisir, mais ça l’est aussi d’économiser.
Quelle est l’affaire la plus cheap que t’aies faite?
Oh, c’est tellement pas une bonne chose de faire ça : redonner un cadeau que t’as reçu à quelqu’un d’autre. Je ne vais pas dire lequel. À ma défense, ce n’était pas quelque chose que je pouvais utiliser. La personne à qui je l’ai donné pouvait l’utiliser.
Pourquoi as-tu décidé de déménager à Montréal?
Ce n’est pas relié au fait que j’aie gagné 100 000 $. Ce sont des plans que j’avais avec mon chum. Ça fait trois ans qu’on est ensemble. Mon copain était encore aux études à Ottawa, donc on a attendu qu’il termine pour s’en venir à Montréal. Je suis rendu Montréalais, mais je garde mes racines gatinoises.
Est-ce que participer à Survivor Québec t’a donné envie de faire plus de télé dans l’avenir?
Oui, mais ce n’était pas nécessairement un rêve de faire de la télé. À la base, je voulais jouer à Survivor, c’est mon jeu préféré depuis que je suis jeune ado. Mais oui, c’est quelque chose qui m’attire. J’ai eu la piqûre. Je ne dirai pas non à d’autres opportunités.
Participer à une téléréalité, ça nuit ou ça propulse une carrière? As-tu peur qu’on t’associe juste à Survivor Québec?
Ça peut faire les deux. Quand on participe à une émission, on a un contrôle sur comment on se présente devant la caméra, mais après on n’a aucun contrôle sur ce qui sera montré. Ça peut propulser une carrière dépendamment de la perception des gens. On a eu près d’un million de personnes qui ont écouté la finale, donc c’est près d’un million de personnes qui se font une opinion de toi.
Et est-ce que j’ai peur qu’on m’associe à ça? Est-ce que je peux dire que je trouve ça cool qu’on m’associe à ça? C’était tellement un rêve de participer à ça et de réaliser mon rêve en gagnant. Ça me fait tellement plaisir qu’il y ait des gens qui se soient attachés à moi, ça me fait plaisir que des gens aient voulu que je gagne. Ça fait des années que des gens dans mon entourage m’entendent parler de ça.
J’associais déjà ma vie à Survivor et maintenant, je suis content qu’on m’associe à Survivor. Oh, c’est poétique. S’cuse moi, je me fais rire!
Comment entrevois-tu le reste de ton parcours professionnel?
Avec le déménagement, je suis à la recherche d’un emploi. J’ai étudié en relations publiques et dans les médias. C’est sûr qu’être relationniste, ça m’intéresse. C’est sûr que, participer derrière ou devant la caméra, derrière ou devant le micro, ça m’intéresse aussi. Je prends les opportunités qui rentrent. Je croise les doigts.
La fameuse question à 100 (ou à 100 000) $ : que vas-tu faire avec ton 100 000 $?
La réponse plate : économiser et placer. La réponse fun : être papa. Donc je vais placer cet argent pour quand on sera prêt. Sinon, cette année, je suis encore en train de louer, mais l’année prochaine, j’espère m’acheter ma propre demeure. Et en troisième, ce serait de m’acheter des souliers qui n’ont pas de trous.