La petite histoire de la Bottine souriante
Il y a 48 ans naissait la Bottine Souriante. Alors que le groupe vient de sortir son tout premier album en 12 ans, on est allés jaser avec quelques membres du groupe sur l’importance de la musique traditionnelle au Québec et de comment s’assurer de toujours rester dans l’air du temps. Si vous ne les connaissez pas déjà, on vous assure que vous les aimez déjà.
♪ Tu n’entends pas mon lanlire, tu n’entends pas mon latin ♪ – reconnaissez-vous l’air? Si vous avez déjà tapé du pied dans un show de La Bottine souriante, la réponse est sûrement oui. Ce groupe légendaire, fondé en 1976, incarne l’âme festive du Québec, avec son mélange irrésistible de musique traditionnelle, de jazz et de cuivres.
Les débuts d’un géant trad
Tout commence à Joliette, alors que la vague du retour à la terre souffle sur le Québec. À l’époque, c’est un modeste quatuor d’amis qui joue du trad dans les sous-sols d’église. Rapidement, leur énergie débordante leur vaut une popularité monstre. Le répertoire? Des airs du terroir qui réchauffent les cœurs. Mais ce qui distingue La Bottine, c’est son évolution.
De quatre membres au départ, le groupe se transforme en une formation de onze musiciens aujourd’hui. Entre-temps, des ajouts marquants : un pianiste jazz, une contrebasse qui swingue, et surtout, des cuivres qui brisent les codes. Résultat? Une explosion sonore qui donne envie de danser, peu importe si c’est le Jour de l’An ou un mardi soir.
Un renouvellement perpétuel
Avec 47 ans d’histoire, La Bottine souriante a vu défiler près de 30 musiciens différents. « Moi, je pense que j’étais le 23e, » lance l’un des membres en riant. Pas de panique : malgré ces changements, l’essence demeure. Ce roulement amène d’ailleurs un vent de fraîcheur qui garde le groupe vivant et pertinent.
C’est aussi ce qui attire les jeunes générations. Voir des musiciens plus jeunes rejoindre les rangs rend le trad accessible et cool. Le défi est simple : conserver la tradition, tout en renouvelant le son pour que ça reste cohérent et excitant.
Les années folles : or, platine et tournées
La Bottine souriante a connu son âge d’or dans les années 90. Avec des tournées aux quatre coins du monde – parfois 80 spectacles par année! – et des albums certifiés or et platine, le groupe devenait un véritable ambassadeur de la culture québécoise. Pour certains, c’était l’ultime trame sonore des réveillons; pour d’autres, c’était le choc culturel qui les faisait tomber en amour avec le Québec.
Et aujourd’hui? La magie opère encore. Dans leurs spectacles, on retrouve toutes les générations. « Nos parents chantaient ça, nous autres, on chante ça, pis nos enfants aussi. »
L’importance de perpétuer le trad
Pourquoi le trad est-il si crucial? Parce que c’est une identité, une mémoire collective qui unit un peuple. « Si les jeunes s’y intéressent pas, ça va disparaître, » expliquent les membres du groupe. Mais La Bottine souriante est la preuve vivante que la tradition peut être vibrante, moderne et rassembleuse.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez les cuivres s’enflammer ou que le plancher se mettra à trembler sous vos pieds, rappelez-vous : La Bottine souriante, c’est plus qu’un groupe. C’est une fête intergénérationnelle, une histoire qui se danse et qui s’écoute. Pis surtout, ça brasse!
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