La course à la diversité
La course à la diversité
Une première à Montréal : 3 des 5 candidat.e.s à la chefferie de Projet Montréal sont racisé.e.s.
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C’est assurément une première dans l’histoire de la métropole : trois des cinq candidat.e.s à la chefferie de Projet Montréal sont issu.e.s de la diversité.
Nous les avons réunis chez URBANIA, en marge de leur course qui s’amorce, mais aussi du Mois de l’histoire des Noirs, qui a lieu chaque février pour souligner la contribution des communautés racisées dans notre société.
La mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce Gracia Kasoki Katahwa, la conseillère/responsable de la culture et du patrimoine au comité exécutif Ericka Alneus et l’ancien président de Projet Montréal (2020 à 2024) Guedwig Bernier sont venus jaser de leur engagement politique et de l’importance de servir de modèles pour les gens issus de la diversité.
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Au cours d’un long entretien, on a vite réalisé que ces « adversaires » étaient très soudé.e.s, mais surtout fier.ère.s du symbole qu’iels incarnent en aspirant à devenir maire.esse de Montréal.
D’emblée, on a voulu apprendre à mieux les connaître, à commencer par Gracia Kasoki Katahwa, première mairesse d’arrondissement noire de Montréal (Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce), qui était infirmière avant de faire le saut en politique. « Je viens du Congo de l’Est, où il y avait des guerres, et j’ai rapidement compris que j’ai eu de la chance de grandir ici, au Québec. D’avoir pu y étudier, et d’y vivre en sécurité et je ne me vois pas faire autre chose que de consacrer ma vie à aider les autres », confie l’élue, qui a grandi à Sainte-Foy.
De son côté, Ericka Alneus se considère comme une sorte de gardienne de l’âme de la Ville, au plan de la vitalité culturelle, nocturne et gastronomique. « J’avais le goût de le faire (le saut en politique) et de contribuer, de m’assurer que la qualité de vie que je retrouve dans Rosemont–La Petite-Patrie s’étende aux autres quartiers. »
Enfin, même s’il en menait large au sein du parti à titre de président, Guedwig Bernier a l’intention de profiter de la course pour se faire connaître, lui et ses idées. « Moi, je suis un gars qui aime gérer des problèmes et aller au fond des choses pour les améliorer », lance-t-il.
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Les trois candidat.es ne cachent pas leur fierté de bâtir des ponts avec la population montréalaise de toutes origines et de servir de modèles auprès des communautés racisées.
« D’abord, on peut-tu se réjouir de ce qui se passe? C’est rare, c’est jamais arrivé avant », s’enthousiasme Gracia Kasoki Katahwa, à propos de la diversité dans cette course à la chefferie.
« Oui, on est issu.e.s de la communauté noire, mais on est aussi des individus avec des histoires, des expériences et je pense qu’on a tous et toutes avantage à prendre cette chance-là d’offrir nos talents », renchérit Ericka Alneus, dont l’engagement communautaire remonte à bien avant qu’elle ne fasse le saut en politique active.
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De son côté, Guedwig Bernier juge important d’apporter une nuance. Il explique être en faveur de la diversité, sans toutefois tomber dans l’instrumentalisation. « On a tous une diversité de parcours. Mes expériences font de moi une personne unique et c’est aussi ce qu’il faut mettre de l’avant. Tout le monde déteste être un corps étranger dans un groupe, mais là, tout le monde sent que nous avons notre place, qu’on est légitimes dans notre volonté de diriger ce parti. Et personne dans le parti ne dit le contraire », souligne-t-il.
Les élu.e.s Laurence Lavigne-Lalonde et Luc Rabouin sont les autres candidat.e.s sur les rangs au sein de Projet Montréal.
Le ou la successeur.e de Valérie Plante sera annoncé.e le 15 mars prochain.
Le reste de cette entrevue est disponible en version vidéo.