Jérémie Jacob
Une crise du logement, deux sacs de cachous et une guillotine bien aiguisée
Les temps sont durs. Vraiment durs. Suffisamment pour que Jérémie Jacob se pose des questions existentielles en pédalant à travers Montréal et en tombant sur des sacs de noix abandonnés. Est-ce un simple hasard, un signe divin, ou un complot de la ministre du Logement pour attirer les pauvres dans son piège? Difficile à dire.
Une chose est sûre : son passage dans Notre-Dame du Stand-up est un chef-d’œuvre de cynisme bien placé, une rafale d’observations hilarantes sur l’état du monde, la crise du logement, les privilèges et… le plancher du McDo de Berri-UQAM.
L’économie selon un sac de cachous
Tout commence par une découverte anodine : un sac de noix sur le sol. Mais pas n’importe quelles noix. Des cachous. Des noix qui ont fréquenté une école privée, qui ont eu des stages payés dans le Vieux-Montréal et qui, contrairement aux peanuts BBQ de la machine distributrice, n’ont jamais eu à envisager un DEP.
Jérémie hésite. Il ne ramasse pas le sac. Il pédale. Mais quelques mètres plus loin, un deuxième sac apparaît. Tabarnac! Est-ce la fée des noix qui veille sur les gros gars de Hochelaga? Un stratagème caché du gouvernement? Une expérience sociale menée par des kids d’Outremont? Mystère.
Ce qui est certain, c’est que les temps sont durs et que tout coûte trop cher, sauf les insultes des politiciens. Parce que pendant que Jérémie s’interroge sur l’origine des noix, la ministre du Logement propose une solution toute simple à la crise : « Qu’ils deviennent propriétaires! » Bien sûr! Comme si tout le monde avait un CELI magique rempli de 350 000$ dont il ignorait l’existence.
Quand tes standards baissent plus vite que le marché locatif
Jérémie fait un constat brutal : les prix montent, mais ses standards, eux, chutent en chute libre. Il compare son sort à celui d’une fille qui reste trop longtemps sur Tinder. Au début, elle cherche un Mathieu attentionné et drôle. Puis, après des mois de désespoir, elle finit par se dire qu’un Tyler Pouliot pas trop violent, c’est peut-être pas si mal.
Lui, il rêvait d’être propriétaire. Avoir un chez-soi où poser un cadre sans demander la permission? Délire! Aujourd’hui, il se contenterait d’être propriétaire de deux bas pareils. Petites victoires.
Quand la révolution commence avec une poignée de noix
Entre la crise du logement, le désespoir économique et la découverte d’une élite mystérieuse qui sème des snacks hors de prix dans les rues, Jérémie termine son set avec une punchline assassine :
« Une guillotine est si vite arrivée… »
Simple blague? Ou avertissement prophétique? Dans tous les cas, la prochaine fois que vous croisez un sac de cachous sur le trottoir, méfiez-vous. Ça pourrait être le début d’une révolution.