Erickson Alisme: qui a volé son Yop?

Erickson Alisme, ça vous dit quelque chose? On espère, parce que nous, on aurait pris une bonne heure de son matériel à la dernière soirée. Vous l’avez surement déjà vu dans de nombreuses vidéos aux côtés de Anas Hassouna, Oussama Fares et Charles Brunet, mais cette fois, on l’a à nous tout seul. Erickson n’a pas peur de rire de lui-même, et encore plus des autres. Des anecdotes familiales aux déboires des théories loufoques trouvé sur TikTok, son numéro présenté à notre soirée a fait l’unanimité.

Erickson commence fort en nous dévoilant une scène qui pourrait résumer toute son enfance : « J’ai six sœurs, j’ai grandi avec six filles. Elles m’ont brisé. » Bienvenue dans le monde d’un gars qui a appris à se défendre à coups de taquineries acides et de répliques bien placées. Chez lui, l’amour se mesure à l’intensité des piques lancées. Le tout est soutenu par une autodérision savoureuse : « Dernièrement, j’ai mis un pantalon qui m’allait pas bien. Je me regardais dans le miroir en espérant que ça change… Une nouvelle science que je teste. »

Mais ce n’est pas toujours aussi léger. Les rapports familiaux chez Erickson sont aussi une source d’introspection et d’humour noir. Lorsque sa sœur lui balance un commentaire assassin sur son look, il répond du tac au tac : « OK, ben, toi, ton chum t’a trompée. » Ce qui aurait pu tourner au drame est sauvé par le timing comique parfait et une conscience aigüe des absurdités de la vie de famille.

Erickson l’admet, il a longtemps été complexé par sa taille. On a tous ce petit truc qui nous mine, et pour lui, c’était d’être plus petit que ses dates potentielles. Mais, comme il le dit si bien, la maturité apporte son lot de réalisations : « Plus tu deviens mature, moins tu deviens insécure. » Et avec cette maturité vient une capacité à rire de ses anciennes insécurités. Par exemple, marcher à côté d’une fille plus grande que lui ? Il le compare à une scène où il traîne derrière, l’air de se faire chicaner.

Cet humour sur son propre vécu, combiné à une introspection toujours légère, fait mouche. Parce qu’au fond, il touche à un truc universel : cette petite voix intérieure qui nous critique sans arrêt, mais qu’on apprend à mettre en veilleuse avec le temps.

Mais dans la jungle des relations modernes, Erickson avoue être le seul de sa gang à rester célibataire. Alors, qu’est-ce qu’il fait ? Il « chill » sur TikTok. « C’est ma nouvelle femme », dit-il, provoquant des rires dans la salle. Sa manière de raconter son obsession pour l’appli est à la fois hilarante et tellement relatable. Parce qu’on est tous déjà tombés dans le vortex infini des vidéos scrollées sans fin.

Un des moments forts de son stand-up est ce passage où, sous l’effet d’un joint, il devient convaincu que l’ananas a été créé en laboratoire. Une théorie du complot comme seul TikTok peut en générer. Le comique réussit à transformer ce délire personnel en une réflexion absurde sur la crédulité et la facilité avec laquelle on peut se laisser influencer par des contenus douteux. Erickson joue sur l’absurdité de la situation, ce qui, forcément, fait éclater de rire le public.

Imagine grandir avec six sœurs et quatre frères. Dix enfants sous le même toit, c’est un peu comme habiter un mini-centre communautaire en permanence. C’est dans ce chaos organisé qu’Erickson Alisme a forgé son humour bien à lui, et il est là pour nous en parler.

Pour clore son show, Erickson revient à la famille, avec cette demande hilarante à sa mère : « Est-ce que je suis ton fils préféré ? » La réponse tombe, aussi brutale qu’hilarante : « Bro, t’es dans mon top 10. » L’amour maternel, dans toute sa splendeur !

Avec son humour piquant, sa manière d’embrasser ses insécurités et son sens de l’absurde, Erickson Alisme nous prouve que, même dans un monde rempli de grandes sœurs, de Yop disparus et d’ananas mutants, l’important, c’est d’en rire.

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