Comment faire l’amour sans pénétration?
Comment faire l’amour sans pénétration?
Et si c’était mieux comme ça?
Est-ce que la pénétration est essentielle quand on fait l’amour? Socialement normalisée comme étant l’élément principal de l’acte, la pénétration est de moins en moins glorifiée. Entre préliminaires, intimité et hétéronormativité, on explore le sujet sans tabou!
Depuis qu’on est tout.e.s jeunes, on nous vend la pénétration comme LE grand objectif du sexe. Genre, c’est la scène finale du film, le boss de fin de niveau, la cerise sur le sundae. Mais si je te disais que tu peux très bien skip la cerise et que ton sundae va être tout aussi délicieux?
C’est justement ce que plusieurs intervenant.e.s nous rappellent dans la vidéo Comment faire l’amour sans pénétration?. Et spoiler alert : ils et elles ne sont pas en manque de plaisir.
La pénétration? Overrated
D’entrée de jeu, on remet les pendules à l’heure : une relation sexuelle, c’est pas juste un pénis qui rentre dans un vagin ou dans un anus. Ça, c’est une vision ultra hétéronormative et limitative du sexe. « Si on suit cette idée-là, je pourrais pas vous dire c’était quand la dernière fois que j’ai eu du sexe », lance une personne en rigolant.
C’est vrai : si le sexe se limitait à la pénétration, alors les personnes lesbiennes, queer ou asexuelles seraient en mode abstinence éternelle? N’importe quoi. Le sexe, c’est tout ce qui implique une connexion intime et du plaisir partagé, que ça passe par les mains, la bouche, les regards ou une masturbation mutuelle un soir de semaine où t’as pas l’énergie de te donner en grand spectacle.
Les préliminaires, c’est pas un apéro
Un gros mythe qu’on démonte dans la vidéo, c’est cette idée que les préliminaires sont juste une mise en bouche avant le « vrai » sexe. Faux! Pour plusieurs, les caresses, le cunnilingus, le frottage, et même juste se masturber ensemble sont l’essence même de leur sexualité.
« Franchement, j’adore le sexe sans pénétration », avoue un des intervenants. Il va même jusqu’à dire que c’est parfois plus intime, justement parce qu’on est obligé d’explorer autrement, de ralentir, de communiquer.
Une autre personne renchérit : « Honnêtement, c’est un art. La société devrait vraiment apprendre que c’est pas juste la pénétration qui fait du sexe. » Et on peut pas être plus d’accord.
La pression sociale de « devoir » pénétrer
Si la pénétration est souvent au cœur du sexe, c’est aussi parce qu’il y a une grosse pression sociale derrière. Une intervenante l’admet : « La pénétration, c’est quelque chose que je fais presque par nécessité, parce que j’ai l’impression que c’est attendu. »
C’est vrai qu’on nous vend ça comme le passage obligé, surtout dans la culture mainstream (allo les films hollywoodiens où tout finit toujours par une scène de sexe standard avec un fondu au noir). Pourtant, avec l’expérience, plusieurs découvrent que la pénétration n’est pas essentielle. « L’important, c’est de se rendre au bout avec l’orgasme, puis tant mieux si on diversifie un peu les moyens pour s’y rendre », dit une autre personne.
Essaye au moins une fois!
Si t’es du genre à penser que sans pénétration, c’est juste une pratique incomplète, on te propose un petit défi : essaye. Une fois. Fais l’amour sans pénétration et vois ce que ça donne.
Parce que peut-être que, comme dit un des intervenants, tu vas découvrir que même dans la masturbation, t’as encore des territoires inconnus.
Et qui sait? Peut-être qu’avec un peu plus de diversité dans nos pratiques, on finirait avec un meilleur Québec. Un meilleur monde. Rien de moins.