Charlie Morin
Charlie Morin
Les gais choisissent toujours l’option la plus dégueulasse
Quand Charlie Morin fait une thèse sur les prépuces, ça donne ça
Imaginez le mix parfait entre un TED talk, une leçon de biologie comparative et un numéro de stand-up bien crunchy. Ajoutez-y Charlie Morin, des punchlines sur le prépuce et des réflexions sur les stéréotypes gays – voilà l’essence de son passage à Notre-Dame du Stand-Up. Ça commence avec une observation assez groundbreaking : les Québécois ne sont pas du genre à couper. Dans le monde de Charlie, à Montréal, le vrai tourisme culturel, c’est dans les dessous des petites peaux que ça se passe.
Avec un ton décomplexé, Charlie s’attaque aux clichés sur l’homosexualité et les préférences des hommes gays en matière de physique masculin. Son approche? All in sur l’autodérision et le storytelling intime. On rit, on se questionne, on n’est pas toujours sûr de ce qu’on écoute, mais on écoute quand même, curieux d’entendre la prochaine anecdote loufoque. Charlie nous parle de ses aventures avec des Torontois, souvent rencontrés sur Grindr, le fameux marketplace des hommes gays. Et selon lui, s’il y a une attraction inavouée des Torontois pour Montréal, c’est parce qu’ils viennent chercher ce qu’ils n’ont pas chez eux : des pénis non circoncis. Le « Montréal underground » version Charlie, c’est pas les raves ou les ruelles barbouillées de graffitis, c’est les replis de chair naturelle.
Il en profite pour enchaîner sur sa relation un peu tendue avec son propre prépuce. Petit, il a dû se faire circoncire à cause d’une condition médicale (pour ça, il remercie ses deux mères, féministes, lesbiennes, et donc pas trop au courant des soins de la petite peau). Le tout est raconté avec une bonne dose d’ironie, évidemment. Dans son sketch, on imagine la scène chaotique où ses mères paniquées se précipitent à l’urgence avec leur poupon, comme si la petite opération suffirait à les faire expulser du club des parents responsables. Le médecin? Pas de jugement, même si la blague tombe en plein dans le cliché de la pornographie lesbienne. Charlie gère ça en pro : l’épluche-patates est sorti, et hop! Fin de l’histoire pour le prépuce du petit Charlie.
Depuis cette mésaventure familiale, chaque rencontre est une nouvelle occasion de déconstruire les stéréotypes – ou de s’en moquer. Il y a même ce moment où, dans un trio avec son ex juif non circoncis, ils en viennent à philosopher sur l’héritage religieux de leur arrangement. Pour Charlie, son apparence de « chandelle de Hanouka » tient bien plus de la canne de Noël tordue.
Ce qui frappe, c’est l’équilibre qu’il trouve entre humour crasse et autodérision. Il n’épargne rien : ni ses mères lesbiennes, ni lui-même, ni les petits clichés qu’il expose en pleine lumière. Et même quand il balance un commentaire mordant sur les persécutions nazies, il nous rappelle que l’humour sert parfois à crever l’abcès des réalités difficiles. Charlie Morin réussit ici un tour de force : un sketch sur les prépuces qui fait réfléchir à la fois sur les tabous sexuels, les identités et l’importance de rire de soi-même. La soirée avec lui, c’est un peu comme une ride de montagnes russes – malaisante, hilarante et étrangement émouvante.
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