Charles Deschamps
La plus grande peur de Charles Deschamps? Que son futur enfant veuille devenir joueur de waterpolo. Animateur du Gong Show et finaliste aux émissions Roast Battle et Le prochain Stand-up, Charles Deschamps prend d’assaut la scène improvisée à même nos bureaux pour se moquer des différences de classe, des écoles privées et nous révéler la vérité sur Batman. Un numéro percutant pour nous rappeler qu’au lieu d’être fâchés, on devrait rire ensemble… et manger les riches.
Un bouton, de la poudre et des stéréotypes
Dès son entrée en scène, Charles commence en toute vulnérabilité… avec son bouton d’acné ! Mais comme tout bon humoriste, il ne s’arrête pas à l’anecdote banale. Il nous entraîne plutôt dans une histoire où il se fait surprendre dans les toilettes, cachant maladroitement du cache-cernes. Résultat ? Il ressemble à « un humoriste qui fait de la poudre aux toilettes ». Bien sûr, il prend le soin de rassurer le public : il ne veut surtout pas encourager les stéréotypes. Un clin d’œil humoristique aux clichés qui collent parfois aux humoristes… et aux apparences trompeuses !
De la colère à l’absurde : « Occupation Double » et la diversité
Charles enchaîne avec une observation sur la montée de la colère dans la société, illustrée par son ancien ami d’enfance, devenu un « full fâché » sur les réseaux sociaux. Ce dernier milite contre une version homosexuelle d’Occupation Double, sans raison apparente. Mais pour Charles, la seule chose qui devrait vraiment déranger, c’est « une maison à deux étages avec ceux qui sont plus “top” et ceux qui sont plus “bottom” ». Oui, ça dérape, mais avec Deschamps, on sait que ça finit toujours par rebondir sur un propos plus profond.
La critique sociale devient rapidement le cœur du numéro, quand Charles aborde la guerre des classes avec l’humour grinçant qu’on lui connaît. À ses yeux, la seule guerre qui compte vraiment, c’est celle des pauvres contre les riches. Le public applaudit à l’unisson, car, comme il le souligne, les pauvres apprennent rapidement la valeur de l’argent et la débrouillardise. Il partage avec humour comment son enfance modeste lui a permis de développer créativité et autodérision : quand il a demandé des skis à sa mère, elle lui a simplement répondu qu’il avait « une jambe plus courte que l’autre », donc ça servait à rien. Le genre de moment qui transforme un inconfort en punchline.
Passant de la guerre des classes à celle entre le privé et le public, Charles raconte ses tentatives infructueuses de s’intégrer à l’élite de son ex-copine, issue du milieu privé. À chaque gaffe linguistique, elle l’excusait auprès de ses amis snobinards : « Excusez-le, il vient du public ». Un fossé impossible à combler, apparemment !
La pub… sur Pornhub ?
Et c’est là que Charles nous sort l’anecdote inattendue, celle qui a marqué son passage. Après avoir calculé les coûts faramineux d’une pub sur Facebook ou à la télé, il a décidé de se tourner vers… Pornhub. Pour 1200 $, il a pu atteindre un million de personnes grâce à une publicité sur la plateforme. Le résultat ? Des billets vendus grâce à des mains, disons… « gommantes ». Charles pousse l’absurde encore plus loin en racontant comment il a négocié avec « Monsieur Pornhub » pour viser des catégories précises de contenu. Trop de pouvoir pour un seul homme, conclut-il.
Avec son humour tranchant, Deschamps s’attaque à tout : la richesse, la pauvreté, les inégalités, et même les tabous de la pub. Derrière les blagues, on sent pourtant un gars qui a bien réfléchi aux absurdités de notre société. Parce que oui, Charles Deschamps dérange, mais il fait surtout réfléchir. Et pour ça, on lui dit merci !
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