Alexis Fortin
Alexis Fortin
Tennis, besoin d'attention et criminalité.
Quand un rêve de Wimbledon finit en carrière d’humoriste
Alexis Fortin a rapidement compris une chose : jamais il ne pourra faire carrière dans le crime organisé. Pas qu’il manque de motivation, mais plutôt parce qu’il est beaucoup trop facile à dessiner. Un témoin de 5 ans n’aurait même pas besoin de crayons pour l’identifier—il pourrait juste pointer la couleur beige dans sa boîte.
À défaut de braquer des banques, Alexis a donc braqué les projecteurs sur lui-même et s’est lancé dans l’humour. Et tant mieux, parce qu’avec un sens de l’autodérision aussi affûté, c’était clairement sa destinée.
Un avenir brisé par Félix Auger-Aliassime
Dans une autre vie, Alexis rêvait d’être joueur de tennis. Il idolâtrait Rafael Nadal (mais s’il devait coucher avec un homme, ce serait Harry Styles), et il s’imaginait déjà soulever des trophées.
Problème : il était nul. Et comme si ce n’était pas suffisant, il s’est retrouvé à jouer dans les mêmes tournois que Félix Auger-Aliassime, prodige québécois du tennis.
« Félix qui me regardait jouer, c’était comme Gandalf qui regarde un orc poser des énigmes. »
Pas facile de briller quand ton adversaire enchaîne les aces pendant que toi, tu galères à faire passer une balle par-dessus le filet.
Mais le vrai drame du tennis? Ce n’est pas juste de perdre contre des enfants de 8 ans, c’est devoir les écouter te trash talk pendant la pause.
« Je pensais pas que ce serait si facile! »
« J’ai failli pas venir, je me suis foulé les deux chevilles en trottinette ce matin! »
Imagine te faire humilier par un enfant qui porte encore des genouillères.
L’humour comme plan B (ou Z)
Après son traumatisme tennistique, Alexis a trouvé refuge dans le stand-up. Non seulement il adore écrire et performer, mais en plus, ça répond à son besoin d’attention maladif.
« J’aimerais vous dire que c’est par cynisme face à la destruction de l’humanité que je fais de l’humour… Mais non, c’est juste que j’aime trop quand les gens me regardent! »
Au moins, il assume.
Trop peur de déplaire, même en lisant
Autre fait fascinant sur Alexis : il a tellement besoin d’être aimé qu’il a longtemps lu juste pour impressionner ses profs.
« Je haïssais ça, mais je lisais! Des livres, des panneaux, des pénis en braille dans des pantalons trop serrés… »
Mais depuis qu’il n’a plus de profs à séduire? Fini la lecture! Parce que, selon lui, un livre, c’est juste une série d’étapes inutiles avant d’arriver au vrai contenu :
Page 1 : Le titre (qu’on connaît déjà, merci).
Page 2 : L’éditeur (comme si on allait envoyer une lettre de fan à Gallimard).
Page 3 : Les dédicaces incompréhensibles (« À Richard, qui était là dans les pires moments, surtout dans la vallée de l’Okanagan »).
Bref, trop d’efforts pour trop peu de dopamine.
Le regard des autres : s’en foutre, mais pas trop
Alexis aimerait pouvoir s’en foutre du regard des autres. Être libre, insouciant… comme Dédé Fortin dans Julie des Colocs.
Le problème, c’est que plus on écoute cette chanson, plus on réalise que Dédé Fortin n’aurait peut-être pas dû être aussi insouciant.
« Ma petite Julie, si t’étais pas si jeune, je t’aurais pris » → OK… weird.
« Dis-toi que ch’t’un gars patient, pis viens me revoir quand t’auras 20 ans » → Vraiment weird.
Puis… il finit la toune en beatbox.
Parce que visiblement, quand t’as pas de bonnes explications, tu peux juste faire du beatbox et espérer que ça passe.
Tennis, crime et besoin d’attention : le bilan
Alexis Fortin n’est pas devenu criminel. Il n’est pas devenu joueur de tennis. Mais il est devenu humoriste, et honnêtement, c’est tant mieux pour nous.
« Merci tout le monde, prenez soin de vous! »
Et surtout, ne vous lancez pas dans le crime si vous êtes trop facile à dessiner.