Saad Fennich a converti quelqu’un à l’islam?

Quand Saad Fennich monte sur scène, il n’y a pas de demi-mesure. Il démarre avec un classique : Grindr, la fameuse app de rencontres qui, comme il dit, « rassemble du monde bienveillant… pour la sodomie, entre autres. » Le ton est donné. Dans son numéro, Saad fusionne provocations légères et réflexions bien senties, en jouant des stéréotypes de manière à les retourner contre eux-mêmes. Un humour brut qui dérange autant qu’il libère.

Quand Grindr devient géolocalisation en direct

Saad nous fait tout de suite rigoler avec ses anecdotes sur Grindr, où la géolocalisation devient une affaire « beaucoup trop précise, au mètre près. » Imaginez, le gars lui envoie un petit « Hello! », et Saad réalise que le type est littéralement à cinq mètres de lui. « Moi, je suis willing de me déplacer, mais si t’es déjà chez nous, ça m’inquiète un peu. »

Un humour qui mixe malaise et second degré, mais avec une note sincère de surprise que beaucoup peuvent sûrement comprendre.

Dialogue avec le public et question d’identité

Ensuite, Saad, en bon observateur des habitudes modernes, se lance dans un échange avec le public. Il s’adresse à Baptiste, un spectateur, et lui pose LA question, celle qu’il adore poser : « C’est quoi tes pronoms? » Parce que oui, au-delà de l’humour, Saad rappelle que cette question est plus qu’un simple « trend », elle reflète le respect. Et puis, il raconte cette fois où un.e inconnu.e lui a répondu un simple « Je ». Là, Saad se demande : cette personne est-elle à l’avant-garde ou juste un peu perdue dans le concept?

Bien sûr, le public éclate de rire, mais l’idée est là : Saad nous pousse à réfléchir en passant par le ridicule.

Convertir les mécréants… pour rire

Toujours avec Baptiste, Saad joue avec les clichés sur la religion. En bon Arabe qui se respecte (comme il dit), il « convertit » Baptiste à l’islam. En rigolant, il lui fait répéter une phrase en arabe, le public éclate de rire, et voilà, Baptiste est « musulman »! Saad ironise sur les stéréotypes autour de l’islam et l’humour qu’il se permet de faire sur un sujet aussi délicat.

« Les gens pensent que je veux juste faire de l’humour, alors que non, moi, je veux percer au Québec pour convertir tout le monde! »

Points de paradis et coups de fouet en enfer

Mais Saad ne s’arrête pas là. Il se penche sur les concepts religieux comme le paradis et l’enfer, en mode « calcul de points ». Dans l’islam, explique-t-il, boire de l’alcool coûte des points négatifs, et manger du porc, c’est encore pire. Mais donner de l’argent à un itinérant? Ça rapporte des points! En gros, Saad décrit sa « stratégie » pour finir chaque journée avec un bilan neutre, comme quand il appelle ses parents avant de sortir faire la fête.

Et le summum? Saad s’imagine au Jugement dernier négociant ses punitions avec Dieu comme si c’était une transaction en bonne et due forme : « Les 100 coups de fouet, là, c’est par baise ou par moment où tu jouis? »

Saad Fennich : l’islam et le Grindr show

En jouant avec les tabous religieux et les stéréotypes de genre, Saad Fennich crée un spectacle qui bouscule les conventions, mais avec une légèreté surprenante. Il jongle entre autodérision, humour grinçant, et punchlines qui touchent juste. En bref, il parle de ce que tout le monde pense tout bas, et c’est pour ça qu’on l’aime : avec Saad, tout est sur la table, même les sujets les plus sensibles.

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