Balado URBANIA
L’envers de « No I’m not crying » avec Alicia Moffet
L’envers de « No I’m not crying » avec Alicia Moffet
« Cet album couvre un peu les quatre dernières années de ma vie »
Cette semaine, Hugo Meunier reçoit la chanteuse Alicia Moffet en entrevue.
Chanteuse, animatrice, femme d’affaires et maman, elle est de retour sur la scène musicale avec son troisième album, un projet artistique étonnamment mature qui concilie vulnérabilité et pop assumée. Rencontre avec une artiste en pleine possession de ses moyens.
Un parcours sous les projecteurs
À 26 ans, Alicia Moffet a l’impression d’avoir vécu plusieurs vies. Depuis ses débuts dans La Voix jusqu’à son rôle d’animatrice d’Occupation Double, l’artiste québécoise a su évoluer à travers la musique, les médias sociaux, l’entrepreneuriat, et maintenant, une maternité sous observation constante.
Malgré la critique et les regards indiscrets, Alicia s’accroche à sa passion première : la musique. « J’aime tellement, fondamentalement, la musique que c’est ce qui me drive le plus… c’est ce qui me donne envie de me lever le matin », dit-elle d’un ton convaincu.
Un nouvel album, une nouvelle ère
Sorti le 30 mai dernier, No I’m Not Crying marque un tournant important dans la carrière d’Alicia. Entourée de nouveaux collaborateurs comme Jason Brando, elle a aussi travaillé sur une chanson co-écrite avec Charlotte Cardin. Alicia démontre une plus grande confiance en elle : « J’ai toujours été très hands-on sur mes projets, mais là, j’ai tout piloté : de l’écriture à la réalisation », précise-t-elle.
L’album fait coexister des chansons pop pleines d’attitude comme « Choke » avec des ballades introspectives telles que « Colder » — sa préférée, tant sur le disque qu’en performance. « Cet album-là a vraiment reçu des critiques incroyables. Et là, je commence à croire que j’suis peut-être capable d’écrire pour vrai. »
Entre la scène et l’intime
Alicia Moffet ne cache pas qu’elle aime être vue, être reconnue. « Si je te disais que j’aime pas l’attention, je serais une grosse menteuse. » Mais avec les années, elle a réévalué sa notion d’authenticité sur les réseaux sociaux. « À 17 ans, je pensais que pour être authentique, il fallait tout dire, tout partager », confie-t-elle. Aujourd’hui, elle choisit ce qu’elle expose, surtout concernant sa fille.
La maternité, justement, est un sujet sur lequel elle reçoit — selon elle — beaucoup plus de jugement qu’un homme ne le ferait. « C’est le double standard… Et pourquoi Joël Legendre, lui, personne ne lui a rien dit quand il a eu des enfants avec un chum plus jeune ? »
Une carrière aux multiples facettes
En plus de la musique, Alicia multiplie les projets. Elle est à la tête de sa propre entreprise, Silly Billy, a animé OD avec son conjoint Frédéric Robichaud — une première saison marquée par une difficile séparation, et une deuxième beaucoup plus sereine. Aujourd’hui, elle est prête pour une troisième édition, avec une équipe qui croit véritablement en elle.
Même si elle pourrait consacrer 100 % de son temps à l’influence ou aux affaires — des avenues lucratives —, Alicia choisit la musique, coûte que coûte. « C’est le noyau de mon branding », affirme-t-elle. Tout le reste tourne autour. Et manifestement, ça fonctionne.
Un équilibre fragile, mais réel
Alicia conclut avec une leçon apprise à la dure : « Vieillir, c’est comprendre que ça prend des mauvais coups pour en avoir des bons. » Elle n’a pas peur d’être heureuse, mais sait que ses meilleures chansons viennent souvent de moments plus sombres. C’est peut-être ce qui fait d’elle une voix aussi vraie que touchante : capable de vibrer en public, tout en apprenant à protéger ce qui compte vraiment.
Et si vous ne connaissiez pas encore Alicia Moffet — comme l’animateur Hugo Meunier au début de cette grande entrevue — sachez ceci : elle mérite d’être écoutée, non seulement pour sa voix, mais pour tout ce qu’elle apporte d’authentique et de pertinent.
Identifiez-vous! (c’est gratuit)
Soyez le premier à commenter!