Mon intention n'est pas ici de refaire l'histoire, mais plutôt de la vivre. Les funérailles de Fidel Castro dépassent en effet la douleur du peuple cubain.
Cette semaine, je vais vous parler de gueules qui saignent, de rêves, de types qui se démolissent, d’espoirs, de gamins qui jouent à se donner des coups, de combats extrêmes et d’histoires vraies.
Un homme blanc à la calvitie naissante a poignardé ses enfants. Un homme blanc en uniforme a abattu un sans-abri. Un homme blanc avec une casquette à l'envers a provoqué un accident mortel. Un homme blanc pur laine avec un fusil. Un homme blanc de souche avec un couteau. Un homme blanc armé d'explosifs. Un homme blanc...
Dimanche, en zappant entre les Grammys et On n'est pas couché, je suis tombé par hasard sur Tout le monde en parle. J'y ai vu le maire de Montréal tutoyer et se faire tutoyer sur un plateau affable et complice.
Si le Québec est en train de déchirer sa chemise à propos du voile avec autant d’excès et de passion, c'est peut-être aussi à cause de ce que nous montre ou ne nous montre pas la télé, ce reflet (artificiel) de notre société.
Je ne me souviens pas de mes premiers pas. Mais je regarde ce papa qui court après son bébé de 10 ou 12 mois et je remarche dans ma tête comme si c'était la première fois.
Pendant les Fêtes, des centaines de milliers de Canadiens et de Québécois ont été privés de courant. Au pays des grands barrages et de l’électricité nationalisée, ça ne fait pas très sérieux.
Aujourd’hui, je suis un papa majeur. Hier, ma fille a eu 18 ans. Avant-hier, je la tenais dans mes bras, émus, petit être tout chaud et déjà sage qui venait à peine de s’extraire du ventre de sa mère.
Cette année, vous allez encore vous plier comme du papier d’emballage à la tradition et vous allez arriver à Noël épuisé, mais les bras chargés de cadeaux.
Nos routes vieillissent. Nos ponts vieillissent. La population vieillit. Le Québec vieillit. Le monde entier vieillit. C'est inéluctable. Et certains feraient n'importe quoi, quitte à se mettre dans le trouble, pour se donner l'impression de ne pas avoir l'âge de leurs artères.
La semaine passée, je vous parlais du Québec et de ses idoles. Par souci de facilité et, bien sûr, dans le but d’être percutant, j’avais pris comme exemples deux figures de l’heure, GSP et GND. Je n’aurais pas dû.
Y a pas beaucoup de rapports entre Georges St-Pierre et Gabriel Nadeau-Dubois. Si ce n’est que ce sont tous les deux des figures emblématiques du Québec moderne et qu’à leurs manières, ce sont des héros, des modèles, des exemples, des inspirations.
Je la connais depuis une quinzaine d’années. À l’époque, elle marchait déjà le dos courbé, cassée en deux, pliée sur elle-même, fatiguée mais vaillante. Chaque matin, elle trottait comme une équerre sur deux pattes entre sa maison et l’église polonaise du quartier enveloppée dans son manteau vert satiné d’un autre âge.
Le projet de charte a pointé le bout du nez quand je revenais de voyage,
après avoir visité 23 pays, roulé 11 000 km, traversé des tas de
cultures, côtoyé plusieurs religions et rencontré des gens de toutes les
couleurs et de toutes les confessions. Je ne savais pas vraiment quoi
en penser. Mais je savais que ça allait vite déraper.
Je n’aime pas qu’on me tutoie, et je ne tutoie pas facilement. Ce n’est pas le cas du nouveau maire de Montréal. Il est à tu et à toi avec tout le monde. Mon Régis par-ci, mon Marcel par-là. Et que je te tape sur l’épaule et que je te flatte la bedaine. Et le décorum, bordel?
C’est quand la dernière fois que tu es allé la voir? Demain, c’est novembre. Après, c’est l’hiver. C’est l’occasion ou jamais d’aller lui rendre visite. Ça lui fera plaisir. Elle voit si peu de monde. Mais cette fois, n’y va pas pour elle, vas-y pour toi.