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Zola: de 0 à un million

Le rappeur est en chemin pour dominer la scène française, du haut de ses 20 ans.

Par
Romain Gabriel
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Zola est rentré dans le rap français comme deux doigts dans un sac à main pour reprendre l’expression de Don Choa. Il affiche 20 ans au compteur, un premier album déjà certifié platine et une très large fan base, qui frôle le million d’abonnés sur Instagram.

Son alchimie créative avec Dj Kore – un producteur français qui crée des hits depuis déjà 20 ans dans le rap – et ses autres projets atteignent déjà les 50 millions de vues sur Youtube.

Ses thèmes de prédilection sont la vente de drogue au détail, les femmes, le cross (la moto), les courses poursuites avec la police et le quartier. C’est l’ambiance qui règne dans son premier album – Cicatrices – sorti en avril 2019.

Zola a déjà vendu ses paires de pompe pour aller enregistrer dans un studio. Il est ultra déterminé à réussir ! En vue de son show à Montréal, je l’appelle pour prendre le pouls.

URBANIA: En 2018, tu es une des révélations rap français. En 2019, tu confirmes ce statut avec la sortie de ton premier album « Cicatrices », qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2020 ?

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Zola: J’aimerais le double de qui tout ce qui s’est passé en 2019. Autant en terme de succès que d’audience ou même du nombre de concerts que je vais faire. Mon objectif est de tout multiplier par deux, je veux passer au level supérieur.

Ces temps-ci, on te voit quasiment tous les jours en studio dans tes stories Instagram, quel projet prépares-tu ?

En ce moment, je te parle en live du studio, je suis en train de préparer le deuxième album. Je poursuis l’aventure avec Dj Kore pour la production, il est juste à côté de moi en fait, de l’autre côté de la cabine d’enregistrement.

Pour l’instant, je n’ai pas encore de date de sortie ou même le nom de l’album, je me concentre sur les sons, je travaille fort en essayant de coffrer le plus de chansons possibles.

Quel est ton meilleur souvenir depuis la sortie de “Cicatrices” ?

La première chose qui me vient en tête, c’est le concert à la Cigale, c’était trop chaud ! Le public parisien a bonne réputation en terme d’ambiance mais ça n’est jamais aussi turn up qu’en Province. Chose que j’ai pu vérifier d’ailleurs en jouant partout en France. C’est la raison pour laquelle j’étais surpris ce soir-là de voir la Cigale avec une telle folie dans le public. Ça fait plaisir car c’était à domicile. C’est clairement mon meilleur souvenir en lien avec ma musique et aussi le meilleur concert que j’ai pu donner pour présenter « Cicatrices ».

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Connais-tu un peu Montréal ? Quand tu penses à cette ville, qu’est ce qui te vient en premier à l’esprit ?

Je ne suis jamais venu à Montréal. On me demande beaucoup sur les réseaux sociaux alors me voilà. En plus, il y a plein de meufs là-bas, j’ai eu des échos.

Connais-tu des rappeurs d’ici ?

Aucun.

Que recommandes-tu de faire avant de venir à l’un de tes concerts pour être dans les meilleures conditions ?
Il faut se mettre en mode turn up. Quand je sens mon public très chaud, ça me booste encore plus. Il ne faut pas venir fatigué !

Quel est ton passe-temps favori en tournée ?
Avant et après les scènes, je suis en mode repos, en mode flemmard. Je suis dans le bus avec de quoi fumer, j’écoute de la musique… À vrai dire, je ne fais pas grand-chose en tournée.

Trois anecdotes sur trois chansons de son album :

« Ouais, ouais, ouais »

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Au tout début, la prod, je n’accrochais pas du tout. Puis, à un moment ç‘a cliqué et j’ai fait le morceau super rapidement. J’ai commencé à faire à une première ambiance sur le beat pour tester et c’est devenu le refrain au final.

Refrain dans lequel il donne le prix du gramme de hash et de coke, il me confie au téléphone qu’aujourd’hui il s’intéresse au prix de l’immobilier.

« Papers (feat. Ninho) »

À l’origine, c’était un morceau solo, il devait s’appeler « Cramé ». J’avais déjà mon refrain et mes deux couplets. Et quand Ninho a entendu le son, il s’est dit qu’il fallait qu’on le remix et qu’on le fasse autrement. On voulait faire un son en mode plus « folie » puis on a changé d’avis et c’est devenu « Papers ». On a chacun notre couplet dessus et on est tous les deux sur le refrain. On a bien connecté, je croyais grave à une collaboration avec lui. Au final ça m’a plu et c’est réciproque je pense.

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Cicatrices
Dans le refrain, je dis à ma mère que la musique va me sortir de là. Et c’est ce qui se passe aujourd’hui.

Zola sera de passage au Québec en mars prochain: le 11 à l’Astral à Montréal, et le 13 à l’Anti à Québec.

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