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Whitehorse : Les pélicans se cachent pour mourir

Halluciner ET se rafraîchir en bande dessinée.

Par
Mathieu Roy
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Cœurs en charpie, âmes esseulées, les amours d’été finissent invariablement par se terminer. C’est peut-être préférable. Des fois, il faut partir pour mieux se retrouver. Peu importe où on pose notre packsac unifolié, il y a toujours un fil ténu qui nous relie à notre terre natale et tout ce qui nous y est cher. Combien de balades country ont été braillées à propos de nos montagnes Rocheuses et de la douleur de s’être fait larguer. Transposez ça en bande dessinée et vous obtenez Whitehorse de Samuel Cantin.

Connaissez-vous le syndrome de la tortue ? Celui-ci pousse la tête de l’individu qui en est atteint à se rétracter dans son corps petit à petit jusqu’à ce qu’il devienne une abomination de la nature.

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Connaissez-vous le syndrome de la tortue ? Celui-ci pousse la tête de l’individu qui en est atteint à se rétracter dans son corps petit à petit jusqu’à ce qu’il devienne une abomination de la nature. Ça ne vous dit toujours rien ? Normal, ça n’existe pas. Sauf que quand tu te fais donner un tel diagnostic, il y a de quoi freaker un peu — même si le docteur est en réalité un fou furieux ayant échappé à la vigilance de la secrétaire. Il ne reste plus qu’à l’annoncer à sa blonde…

Léger soucis : la blonde en question part tourner un film subversif au Yukon, en compagnie de l’enfant terrible du cinéma, un poseur à l’égo presque aussi gros que son pénis, qui en a fait son égérie. Ce n’est pas long que notre futur reptile multiplie les stratagèmes pour la sortir des griffes de l’ignoble individu, car il voit clair dans son jeu.

Le film n’existe pas ! Tout ça n’est qu’une machination du cinéaste pour être seul avec la blonde de notre « héros » ! Avouez-vous qu’on tombe dans un délire paranoïaque, là ? Il n’y a qu’une façon d’en avoir le cœur net : se rendre à Whitehorse en deltaplane (ben quin) pour voir l’actrice une dernière fois. Les retrouvailles mettent le cinéaste sur le pied de guerre ; son régime à base de pipi (amaroli) et de bumps de coke commence sérieusement à affecter son jugement. Tout ça va finir dans un duel à la mort.

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Ah come on! Tu viens juste de dévoiler le punch du livre.

Non pas tout à fait : le héros reçoit un appel de la secrétaire de la clinique pour lui annoncer qu’il va vivre.

On le savait ça, captain obvious.

OK d’abord. Euh… oui ! Il y a un volcan actif en plein milieu de la ville et celle-ci est infestée de pélicans aux airs de ptérodactyle. Bizarrement, dans l’univers de Cantin, tout ça semble parfaitement normal. On n’est presque pas surpris d’apprendre que le psychopathe en puissance complotait pour dominer le monde avec l’aide de ces créatures aux dents acérées. C’est pour ça qu’il avait besoin de la fille : Il voulait la sacrifier au dieu du volcan.

Tellement évident… pff.

La morale de cette histoire est que la fin justifie les moyens ou est-ce plutôt la faim?

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Là vous savez tout. Ou presque. Il reste une certaine chose à propos d’un festival de cannes. Un festival de cannes ?! C’est vraiment un weirdo ce gars-là. D’où peut-il bien sortir des trucs pareils ?

La morale de cette histoire est que la fin justifie les moyens ou est-ce plutôt la faim?

Et si jamais on vous offre de l’amaroli pendant un show, dites : « Non, je suis pipi free ! »

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