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Vraies questions, vraie prof

La fierté d’enseigner à la Baie-James.

Par
Pier-Luc Ouellet
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URBANIA et Prof en liberté s’unissent pour vous présenter le parcours inspirant d’enseignants qui ont décidé de faire le pari des régions.

Qui n’a pas déjà rêvé de s’envoler loin de la ville pour adopter un mode de vie un peu plus relaxant, plus en phase avec le rythme de la nature et un peu moins avec l’horaire du métro? Ces temps-ci, alors que nous venons de passer des mois confinés dans nos logements, disons que le projet est attirant!

On a discuté avec Rosie Paterson, une jeune enseignante qui a choisi Lebel-sur-Quévillon (une petite municipalité à deux heures au nord de Val-d’Or) pour exercer sa profession. On en a profité pour lui poser VOS questions, et l’écouter sur son attachement sincère à la région et sa fierté d’être prof dans le Nord-du-Québec.

Qu’est-ce qui t’a menée à Lebel-sur-Quévillon?

Je suis née ici. J’ai fait mes études primaires et secondaires ici. Je suis partie à Saint-Félicien pour le cégep : j’avais envie de sortir de la région, de voir autre chose.

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Après deux ans, je m’ennuyais déjà, alors je suis allée en Abitibi-Témiscamingue pour faire mon bac. Je n’étais pas encore rendue chez nous, mais j’étais moins loin!

Après mes quatre années là-bas, j’ai eu la chance de faire deux stages à Lebel-sur-Quévillon. L’année suivante, je suis revenue chez moi.

Pourquoi avoir choisi d’enseigner à Lebel-sur-Quévillon plutôt qu’à un autre endroit?

Premièrement, pour les possibilités d’emploi. Je savais qu’en sortant de l’université, même si je n’avais pas un poste, j’allais beaucoup travailler. Finalement, j’ai eu un poste tout de suite en sortant!

C’était aussi pour la stabilité. Non seulement j’ai déjà mon poste, mais c’est rare, quand on commence, de ne pas avoir des classes qui changent ni plusieurs écoles à faire… Même si j’avais eu du remplacement à faire, ça aurait probablement été dans la même école!

J’ai été vraiment bien accueillie par mes collègues. Je me sens bien, je me sens chez moi, je suis contente d’être revenue!

Qu’est-ce qui fait de ta ville un endroit si spécial?

C’est sûr que la nature, c’est un gros plus. On est entourés de bois. J’adore aller passer des fins de semaine au chalet. J’ai cette chance, c’est à côté de chez nous. Je n’ai pas besoin d’aller très loin pour faire une petite randonnée ou pêcher sur la glace : quelques kilomètres à peine!

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C’était important pour moi, pour élever une famille, d’être dans une petite ville où je connais pas mal tous mes voisins. On n’est pas beaucoup, on se connaît bien. Et aller travailler, ça ne me prend pas 30 minutes d’auto, ça me prend deux minutes… à pied!

Quelles sont les différences entre enseigner en ville et en région, selon toi?

Ce n’est pas aussi facile d’arriver dans les grandes villes et de tout de suite trouver un emploi; il faut faire du remplacement, se déplacer d’une école à l’autre, parfois on ne travaille même pas dans son domaine! J’ai des amis qui en ce moment sont en adaptation scolaire ou qui font les spécialités; ils ont étudié en enseignement primaire et finalement, ils sont profs d’anglais.

Est-ce que ça a une influence sur le salaire, d’aller enseigner en région éloignée?

Oui! Il y a la prime d’éloignement [note : de 6 099 $ à 13 573 $ par année selon le secteur et la présence ou non d’une personne à charge].

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Les tentations sont moins là; y’a moins de restaurants, moins de magasins. Mais quand on sort, c’est comme des petites vacances et on en profite!

Qu’est-ce que tu dirais à des personnes qui hésitent à faire le saut et à venir enseigner dans ton coin de pays?

Je leur dirais qu’elles vont se sentir les bienvenues rapidement; dans les petites villes des régions, les gens sont chaleureux, on apprend à se connaître rapidement.

Venez connaître un autre endroit et découvrir ce que la nature peut vous offrir. Ça va peut-être même changer votre façon de voir l’enseignement; on est à côté de la nature, on peut emmener les élèves à l’extérieur!

Le grand air est juste à côté. C’est facile après une journée d’aller faire sa marche dans le bois et de relaxer. Après, on se sent plus en forme pour attaquer le reste de l’année!

***

Vous êtes finissants en enseignement et vous cherchez une expérience hors du commun? Le Centre de services scolaire de la Baie-James recrute dès maintenant pour l’automne prochain; de nombreux contrats sont offerts et de nombreux postes sont à pourvoir. Postulez pour la liberté!

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