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Voyager dans l’espace pour trouver l’amour

Viser rien de moins que l’espace pour un premier rendez-vous.

Par
Adèle Royer
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URBANIA et l’exposition Space Explorers : L’INFINI s’unissent pour vous montrer que l’amour n’a pas de limite.

L’appréhension prérencontre, les conversations au premier degré, les silences malaisants et les rires nerveux font en sorte que je n’ai jamais été une fan des premières dates. Tous ces supplices me ramènent inévitablement au même point : le célibat. Cela dit, malgré une série d’échecs, je continue quand même de tenter ma chance dans le monde horrible du swipe.

Comme mes derniers tête-à-tête avec des inconnus ont été tout sauf de bons moments, j’ai récemment décidé de changer mon approche. Au lieu de m’obliger à supporter le regard de quelqu’un que je vais certainement ghoster, je propose désormais des activités en plein jour qui s’éloigne des entrevues conventionnelles. Brillant, me direz-vous? Il faut bien savoir tirer quelque chose de ces tentatives ratées!

C’est donc dans cette optique que j’ai proposé au potentiel-futur-père-de-mes-enfants-on-se-croise-les-doigts-svp-merci de m’accompagner à Space Explorers : L’INFINI, la toute nouvelle expérience immersive inspirée des missions de la NASA. Au point où j’en suis dans ma quête, je ne vise rien de moins que les étoiles.

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Ravie de m’être trouvé un partenaire avec qui découvrir les confins de l’Univers, je lui donne rendez-vous au Vieux-Port de Montréal un samedi à 11 h. Quelle maturité.

Présentations, becs sur les joues, commentaires sur le beau temps. Une fois la glace brisée, on troque notre mission de trouver l’amour pour celle d’explorer l’espace. Avec de la chance, on fera d’une pierre deux coups. Dès qu’on franchit la porte d’entrée, les lieux et l’ambiance sonore nous donnent déjà un peu l’impression d’avoir quitté le monde des humains.

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En attendant d’enfiler nos casques de réalité virtuelle, on s’arrête pour lire les panneaux qui relatent le parcours de vie des astronautes avec qui on s’apprête à décoller. « Il est titulaire d’un Ph. D en astrophysique de l’Université Cambridge et d’une maîtrise de l’Université Laval. Avant de devenir astronaute, il a travaillé comme médecin de famille au Nunavik, dans le nord du Québec, et a enseigné la médecine familiale à l’Université McGill. »

En découvrant le parcours de David Saint-Jacques, je remets soudain en question mes critères de sélection quant à mon futur époux. Architecte? Bof. Mais bon, on s’apprête à mettre nos casques de RV, ce n’est pas le moment d’abandonner mes deux missions!

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Le guide nous explique le déroulement de l’expérience de réalité virtuelle et nous demande si c’est notre première fois. On se regarde d’abord dans les yeux pour répondre « oui » en parfaite harmonie. Ouf, on est sur la même longueur d’onde – un poids de moins sur les épaules.

Une fois nos nouvelles paires d’yeux enfilées, on se transporte dans un univers parallèle digne des plus grands films de science-fiction. Je me retrouve plongée dans le noir, au milieu d’une mer de boules bleues lumineuses qui prennent une forme humanoïde lorsqu’on s’en approche. Soudain, à côté de moi, j’aperçois un être doré qui me scrute. Ma peur se dissipe quand on nous indique que les avatars dorés nous représentent, alors que les bleus sont associés aux autres visiteurs. C’est ainsi que le pouvoir de la technologie nous unira pendant la prochaine heure.

Photo : Felix & Paul Studios

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On s’avance, côte à côte, vers l’arche lumineuse qui nous sépare de la Voie lactée. On apprivoise tranquillement le mouvement de nos nouvelles enveloppes, ce qui provoque involontairement nos premiers rapprochements. Je remercie alors le masque sur mon visage de dissimuler la rougeur qui colore mes joues.

Ça y est, on entre dans la Station spatiale internationale. On s’avance vers des espèces de bulles spatio-temporelles qui nous permettront, via des vidéos immersives, de pénétrer dans l’univers des astronautes. Pour vivre l’expérience au même moment, on doit se synchroniser et toucher ladite bulle en même temps. « 1,2, 3… Go! ». Premier test de compatibilité : réussi avec brio. Yes!

« J’arrive pas à croire que ce sont de vraies images tournées dans l’espace », me lance mon partenaire, visiblement aussi impressionné que moi par le sentiment que procure la vue à 360 degrés. L’expérience immersive amène la visite des lieux à un autre niveau.

Photo : Felix & Paul Studios

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De plus en plus confiants dans nos mouvements, on valse entre les bulles. On assiste tantôt aux défis du quotidien qu’amène la vie en apesanteur, tantôt aux multiples tâches qu’implique une mission de telle envergure. Tels des astronautes qui quittent la civilisation, on se perd dans la notion du temps et de l’espace. On a l’impression, nous aussi, d’avoir quitté la Terre et tout ce qu’on connaît pour effectuer ce voyage.

À la fin du parcours de bulles, l’expédition nous amène à l’extérieur de la Station spatiale internationale. Submergée par les vidéos 3D de la Terre vue de l’espace, je me sens envahie par un mélange d’émotions. J’ai l’impression que cette nouvelle perspective sur notre planète, aussi spectaculaire que vertigineuse, m’offre aussi un nouveau point de vue sur ma vie. L’angoisse du célibat à 30 ans, les petits problèmes quotidiens, le nombre de likes sur mon dernier post Instagram, le concombre qui pourrit dans mon frigo depuis un mois… Tout cela devient soudainement futile – indéniablement la réflexion la plus deep que j’aie eue à ce jour lors d’une première date. J’avoue que je ne m’attendais pas à ça en me levant ce matin – et que j’haïs pas ça non plus.

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On termine notre visite sur notre petit nuage avec les images impressionnantes du décollage d’Artemis I, la première mission visant à envoyer des astronautes sur la Lune depuis la fin du programme Apollo.

Je repense au voyage céleste qu’on vient de vivre, dans les petites bulles qu’on s’est créées, ensemble. Je me dis que c’était vraiment pas si mal pour une première date, même si mon accompagnateur n’a pas de doctorat en astrophysique.

Je n’ai aucune idée d’où tout ça va nous mener, mais au moins, maintenant, j’ai plus d’espoir en l’humanité!

*****

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L’exposition L’INFINI est présentée au Vieux-Port de Montréal cet automne. Pour vous procurer des billets et vous y envoler, c’est par ici!

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