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La fin d’une année qui a laissé plus d’une blessure sur notre belle Métropole. Oui, elle est belle, cette ville. Sa beauté est partout, dans ses quartiers, dans ses rues, dans ses immeubles, dans ses événements et aussi dans ses gens.
Par contre, vue de l’extérieur, Montréal avait tantôt l’air d’une énorme baleine maladroite engoncée dans sa graisse d’hiver et échouée sur une plage nordique. À d’autres moments, c’est avec une légèreté digne d’un printemps éternel qu’elle semblait naviguer à travers l’adversité. Mais à l’orée de la fin du monde, il semble que c’est le marasme ambiant du milieu politique municipal qui veut l’entraîner dans son sillage.
Mais la situation est loin d’être aussi désespérée que les médias veulent nous le laisser croire. Nous avons vu cette année des jeunes se réveiller, bousculer les certitudes, les institutions et leurs concitoyens. Les enjeux soulevés ont fait beaucoup de bruits et ont réveillé de nombreux endormis qui se sont levés et sont sortis pour défendre leurs idées. Pour défendre leurs convictions les plus profondes, nous donnant ainsi un portrait pluriel de cette société en train de se mettre en marche. Parce qu’il n’y a pas que les pour qui se sont levés, les contre eux aussi ont mis leur grain de sel dans le débat amorcé au printemps.
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Si l’on a vu des jeunes se lever, on a aussi vu des politiciens tomber. Tomber de leur piédestal, de leur tour d’ivoire, de leur condo luxueux sur le bord de rivières et atterrir les deux pieds dans la merde qu’ils avaient laissé fleurir dans leur plate-bande.
Alors quelle meilleure occasion que cette vacance au pouvoir et cette détermination des générations montantes pour transformer le paysage politique. D’autant que les jeunes aujourd’hui aiment tellement ça les voyages et la belle vie, qu’une vacance au pouvoir les y attirera sans aucun doute. Plus d’audace, plus de courage, il nous faut des politiques qui ont une vision.
Sus aux partis sclérosés qui ne peuvent même pas s’entendre sur ce qu’ils veulent, sus aux partis qui se font dire par tout le monde ce qu’ils veulent, quitte à changer d’idée aux quinze minutes et sus aux partis qui ne veulent rien voir et qui se mettent sur le pilote automatique.
Intéressons-nous à la chose politique. 2013 sera une année électorale dans les municipalités. Profitons-en pour nous tenir au courant des enjeux, des projets et des différentes visions des gens qui se présenteront aux élections municipales. Présentons-nous aux élections municipales!
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La démocratie est ce qu’on en fait. Et quand on n’en fait rien et bien, elle n’est rien. Elle se replie sur elle-même, elle devient toute rabougrie, elle se fissure de partout et est remplacée par les enveloppes brunes. Et c’est à partir de là que ce n’est plus beau à voir, qu’on se ferme les yeux pour ne plus voir.
Mais une chose est certaine, la participation au processus électoral n’est pas la seule chose que l’on doit faire, loin de là, pour que notre société se refasse une petite santé. Il faut demander à nos décideurs des endroits pour s’exercer à la démocratie. Des lieux de rencontre propices à la discussion et aux échanges pour les utiliser et les faire vivre. Il faut demander des moyens de transport qui respectent l’environnement et qui permettent de combattre l’isolement des embouteillages et du navettage en solitaire.
Il faut aussi sortir et aller à la rencontre de l’autre. Oui, toi, jeune professionnel du Mile-End, prends donc la 20 et va donc te virer à Québec pour discuter un peu avec le jeune professionnel de Charlesbourg écoutant radio X. Il serait peut-être temps que nos deux grandes villes québécoises fassent comme ces deux jeunes gens et se mettent enfin à collaborer plutôt qu’à se faire une compétition qui, soyons réalistes, est inégale et éminemment contre-productive. Il serait si bon de voir les deux villes s’atteler à la tâche d’organiser conjointement des événements culturels, sportifs ou scientifiques.
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Finalement la meilleure chose que l’on puisse se souhaiter pour l’année qui s’en vient, c’est de prendre le temps. Prendre le temps de réfléchir. Le temps de décider. Le temps de bien étudier chaque projet et ses impacts. Le temps de s’écouter et de s’entendre. Le temps de marcher, de savourer notre ville et ses richesses, dans le but de lui assurer le meilleur développement possible.
Comme on criait au printemps : « À qui le temps? À nous le temps! »