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L’année est presque finie, gang.
Il reste exactement 20 jours à 2020, dont une semaine des Fêtes qui s’annonce… unique en son genre? Mettons? Au grand écran non plus, l’année n’aura pas été spectaculaire en matière de super productions. Les Disney et les Warner Brothers de ce monde ont tous deux décidé de tirer la plogue sur leurs grosses productions jusqu’à 2021, au cas où un vaccin ramènerait les gens en salle. En fait, Warner Brothers vous donnera le choix dès le mois prochain: rester à la maison ou redonner une chance à l’expérience en salles. C’est quand même cool de leur part.
En même temps, je ne me plains pas d’un break de films à gros budget.
Bref. Pas de Dune. Pas de Wonder Woman. Pas de Black Widow et autres sorties attendues avant le Nouvel an. En même temps, je ne me plains pas d’un break de films à gros budget et il y a plein de films à voir sur des plateformes comme celle du Cinéma Moderne ou celle du Cinéma du Parc , pour ne nommer que celles-là. Il y a aussi toutes ces plateformes auxquelles on est souvent déjà abonné et qui recèlent des pépites. Ça fait partie de ma job de trouver les petits bijoux dans le cosmos sans fin des gros joueurs du streaming, je vous ai donc compilé une liste de mes sorties préférées sur ces dernières, à regarder pendant la période où vous écoutez habituellement votre cousin Jean-Éric vous raconter son année.
Mettez tous ces mois gratuits d’essai à bon usage! Commencez donc en fin de semaine pour rentabiliser ça.
Color Out of Space (Crave)
Probablement LA meilleure adaptation cinématographique d’un film d’H.P Lovecraft si on considère que Re-Animator est une histoire qui ne représente pas vraiment le style de l’auteur. Color Out of Space marque aussi le premier rôle complètement non-ironique de Nicolas Cage depuis des lustres. Il y joue un père de famille psychorigide qui refuse de voir son rêve de vivre à la campagne s’écrouler à cause d’une force hors de son contrôle.
L’horreur cosmique de Lovecraft ne reflète pas seulement la peur de l’inconnu dans cette histoire, mais aussi notre besoin obsessif de comprendre et contrôler notre environnement. Coeurs sensibles, s’abstenir!
The Invisible Man (Crave)
La clé d’une bonne adaptation, c’est de prendre l’oeuvre originale au sérieux. Le reste, ça peut… s’adapter. Très loin du contexte de l’oeuvre d’H.G Wells, The Invisible Man propose non seulement une modernisation esthétique, mais aussi thématique. L’homme invisible dont il est question ici a toujours été une bonne charogne, mais celui qu’incarne Oliver Jackson-Cohen est un psychopathe violent et abusif, qui utilise la science pour contrôler son entourage.
Le personnage d’Elisabeth Moss, qui naît grâce au script de Leigh Whannell, est un ajout incroyable au folklore du personnage et permet de comprendre à quel point l’idée même de l’invisibilité est terrifiante. Le film fut un si grand succès critique que Universal et Blumhouse Productions planifient déjà deux suites.
Da 5 Bloods (Netflix)
Les films de guerre, il en existe des centaines aux thèmes récurrents. Les films de guerre qui proposent une alternative aux idées reçues et qui explorent de nouvelles perspectives, c’est plus rare. Le dernier film de Spike Lee Da 5 Bloods raconte l’histoire de gars qui n’auraient pas dû se trouver mêlés à la guerre du Vietnam et qui y livrent un tout autre conflit.
C’est un film qui fait comprendre une réalité historique qui n’est pas la nôtre sans nous juger de ne pas déjà la connaître. Ça aussi c’est rare et c’est enrichissant.
The Assistant (Crave)
Écrit et réalisé par Kitty Green dans la foulée de #metoo et des dénonciations d’agressions sexuelles et d ’abus divers, The Assistant montre la réalité très perverse des inconduites sexuelles dans un milieu corporatif lorsqu’on est en bas de l’échelle. Difficile d’en dire plus sans voler le punch, mais disons que The Assistant est le genre de film qui vous porte à revisiter des situations professionnelles avec un tout autre filtre. Un film subtil, enrichissant et angoissant.
The Vast of Night (Amazon Prime Video)
Un de mes chouchous du circuit indépendant. Film à (très) petit budget, structuré autour d’un script fort et de personnages sympathiques, il raconte l’histoire d’une invasion extra-terrestre d’un petit village dans les années 1950 du point de vue d’une adolescente et de son patron, qui ne comprennent pas du tout ce qui est en train de se passer. Ça a l’air inquiétant dit comme ça. Ce l’est peut-être un peu, mais c’est surtout très mignon.
Sans être un film extrêmement spectaculaire ou bardé d’effets spéciaux, The Vast of Night réussit à créer une atmosphère unique et mémorable.
Borat Subsequent Moviefilm (Amazon Prime Video)
Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le monde avait besoin de Borat en 2020. Après une absence de 14 ans, le personnage de Sacha Baron Cohen revient hanter l’Amérique et la confronter à ses traits les moins flatteurs. Cette suite inattendue et inespérée est un peu moins choquante et réussie que l’original (en partie parce que beaucoup de gens le reconnaissent), mais gageons qu’elle arrivera quand même à vous faire grincer des dents.
Si vous ne comprenez pas trop le but ou l’utilité de Sacha Baron Cohen, je vous invite à regarder cette vidéo qui plonge au coeur de sa démarche artistique. Ça vous permettra de mieux apprécier cette perle qu’est Borat.
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