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Vive les izakayas, les bistros japonais les plus cools

Une tradition japonaise que l’Occident a joyeusement adoptée.

Par
James Lynch
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URBANIA et Montréal en lumière s’unissent pour vous faire découvrir les merveilles culinaires du Japon.

Il est 16 h et, malheur, votre boss propose de finir le travail plus tôt pour aller commencer le « jeudredi » entre collègues dans un 5 à 7… Quoi faire ? Certes, vous pouvez suivre le troupeau et vous ramasser au même bar qu’à l’habitude pour faire du small talk en buvant un verre hors de prix. Ou vous pouvez changer la donne en suggérant une sortie dans un izakaya de la métropole!

Les izakayas sont parmi les types de restaurants les plus courants au Japon, et des endroits populaires où amis ou collègues de travail se retrouvent pour boire un verre dans une atmosphère décontractée.

Voici donc un guide pratique pour en apprendre plus sur leur origine et impressionner vos collègues avec votre culture générale entre deux shots de saké !

Izakoi?

Le terme izakaya est composé de i (rester) et de sakaya (commerce de saké). En gros, c’est un bar de saké qui permet aux clients de boire et parfois de manger, comme les pubs qu’on connaît, mais avec beaucoup plus de gueule et d’histoire. En effet, ces oasis de bonne bouffe et de boissons seraient apparues pendant la période Edo (1603-1867) au Japon. Au départ, il s’agissait de magasins d’alcools et, vu leur popularité, des mets ont commencé à y être servis. Un des plus vieux izakayas de Tokyo, le Mimasuya, célébrera ces 115 ans cette année !

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Au Japon, il existe de nombreux types d’izakayas, dont des chaînes, des établissements indépendants et même des izakayas huppés.

Comment ça se passe?

Selon l’izakaya où vous vous rendez, vous pouvez être assigné à une table ordinaire, au bar ou à un tapis de paille (tatami). Si vous vous trouvez dans un izakaya où des places sont vides et où personne n’attend à la porte, vous pourrez manger et boire toute la nuit si vous le souhaitez. Toutefois, pendant les heures de pointe (après le travail), vous pourriez n’avoir droit d’y rester que deux ou trois heures. Par la suite, de nouveaux clients prendront votre place.

Évidemment, si vous vous retrouvez assis sur un tatami, assurez-vous d’avoir une bonne hygiène des pieds ! La plupart des salles de tatamis ont aussi un espace dans le sol, sous la table, où glisser les jambes : vous n’aurez donc pas besoin de vous contorsionner devant vos collègues.

Au Japon, les restaurants ont tendance à être relativement calmes. Les izakayas sont donc des endroits où l’on peut être passablement éméché et bruyant sans être jugé !

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Une fois que vous serez assis, on vous offrira un oshibori (serviette chaude ou froide selon la saison) avec lequel vous pourrez vous essuyer les mains au moment de commander une première tournée de boissons. Vous remarquerez que le menu est assez exhaustif mais qu’il est facile d’y naviguer puisque chaque plat a sa propre image.

De plus, puisque la plupart des appartements au Japon sont petits et non insonorisés, faire des house party avec des amis n’est pas une pratique courante. Beaucoup d’izakayas offrent donc des salles privées pour que vous et votre groupe puissiez avoir un peu d’intimité.

Au Japon, les restaurants ont tendance à être relativement calmes. Les izakayas sont donc des endroits où l’on peut être passablement éméché et bruyant sans être jugé !

Qu’est-ce qu’on mange?

Les plats typiques servis sont le poulet karaage (poulet frit à la japonaise), le yakitori, l’edamame, le poisson grillé, les frites, le sashimi, les sushis, l’ebi-mayo (crevettes frites à la mayonnaise), le nabe (soupe hotpot japonaise) et les salades. Les menus sont généralement énormes, et la plupart des plats sont présentés en petites portions, comme des tapas à partager. Il y en a donc vraiment pour tous les goûts, y compris pour ceux qui sont difficiles.

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La boisson typique est la bière blonde en fût cheap servie dans un bock. Si votre IPA préférée ne se trouve pas sur le menu, vous pourrez choisir parmi une gamme décente de saké, sours et autres cocktails traditionnels.

De Tokyo à Montréal

Les izakayas sont apparus au milieu des années 90 sur la côte Ouest. Depuis 2011, plus d’une dizaine ont ouvert à Montréal. Ils sont populaires partout, au point qu’il n’est pas rare d’y voir de longues files d’attente, notamment au Kinka, le premier izakaya ouvert à Toronto, qui se veut le meilleur au pays et qui compte une succursale à Montréal.

Voilà! Désormais, votre « jeudredi » risque d’être beaucoup plus intéressant pour vos papilles. Comme diraient les Japonais, kanpai !

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Il existe une occasion en or de se régaler de spécialités japonaises et c’est l’atelier Saveurs du Japon, présenté dans le cadre du festival Montréal en lumière. Les 21 et 22 février prochains, vous pourrez découvrir et savourer les délices du Japon, préparés par divers restaurateurs de la scène nippone de Montréal, dans une ambiance animée. Cliquez ici pour en savoir plus!