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Virginie, c’est pour les amoureux…De la télévision québécoise!

Par
François Gariépy
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Je l’avoue sans gêne, j’aurai écouté au moins 1322 des 1740 épisodes de Virginie de Fabienne Larouche à la fin des émissions, le 16 décembre prochain. Et même si certains de mes amis croient qu’écouter Virginie engendre la maladie mentale, une seule question m’obsède, qui ferais-je dorénavant du lundi au jeudi à 19h?

Dans une autre vie, j’étais barman à l’Inox, un sympathique brewpub de Québec reconnu pour son staff qui se couche aux aurores. Ainsi cantonné dans une vie de l’autre 9h à 5h, l’émission Virginie était devenu mon morning show, ma télévision matinale. Au fils des années, je me suis attaché à certains personnages outsiders, principalement féminins de par ma nature. Comme récemment pour Véronique Gagnon (fascinante Christine Beaulieu!), Louise Michel (formidable Angèle Coutu!),Virginie Maltais (touchante Julianne Côté!) ou Rose-Marie Léger (maladroite Lise Martin!). Mais aussi jadis par Mireille Langlois (envoutante Katerine Mousseau!), Dominique Latreille (hypnotisante Julie Vincent!) et ma préférée de tous les temps, la trop absente Carmen Paré (la belle et drôle Denyse Chartier que j’ai connu dans Pop Citrouille !).

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Vous me trouvez tristement pathétique? Dans les derniers mois, nous étions environ 800 000 québécois, plus d’un million durant les belles années de Chantale Fontaine alias Virginie 1ère. Et même si la majorité de l’auditoire étaient probablement féminin dans la tarte des 35 à 64 ans, je ne suis surpris un soir à jaser passionnément des intrigues des actrices de Virginie avec le célèbre Satan Bélanger des Biberons Bâtis, probablement l’artiste underground le plus influent à une certaine époque au Québec. Mais aussi à échanger sur les différentes Virginie dans les coulisses avec le sympathique Richard Mangemarais de Black Taboo. Comme quoi, le destin des gens de l’école Sainte-Jeanne d’Arc était le vice mainstream de plusieurs personnages importants de la contreculture québécoise.

Tout cela pour dire qu’un deuil sera à faire. Terminé les fins de semaine à s’inquiéter de la santé précaire de Virginie II (angélique Stéphanie Crête-Blais!) à cause de l’auto-promo martelant nos week-ends. Idem d’entendre Martine Larose (divertissante Ingrid Falaise!), nous citer Platon et Aristote aux heures de grandes écoutes. Et surtout adios les affres de Pierre Lacaille (délicieux JC Lauzon!), qui parvenait à me réconcilier avec la nature des choses.

Virginie est morte?
Tant mieux diront certains… Occupation Double diront les autres!

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En attendant la finale du 16 décembre avec Pierre Curzi, Antoine Bertrand et Chantal Fontaine, voici un extrait du 1500ième épisode qui cerne bien la grandeur et les limites de la série dorénavant culte. J’aime l’acting québécois… Et vous?