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La ville de la semaine: Mexico

Par
Anne B-Godbout
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Naïve personne ayant acheté des billets d’avion sur un coup de gosse, j’ai cru pouvoir couvrir toute la ville de Mexico avec 750 mots. Chez URBANIA, on prend le temps de parler de Montréal quartier par quartier malgré les 1,958 million d’humains recensés dans le grand Montréal en 2011, mais moi j’allais parler d’une ville contenant 20 millions d’humains en seulement 750 mots. Je vous rassure, j’ai rapidement révisé mon approche, je vous parlerai donc plus spécifiquement du Centro Historico (9,1 km2) qui est inscrit au patrimoine culturel de l’humanité depuis 1987.

Se cirer les pieds

La première chose qui m’a frappé, c’est la récupération de triporteurs pour en faire des stations de cirage de chaussures. Que de potentiel d’affaires pour mes amis de l’Esss! Ici, tout le monde se cire le cuir à qui mieux mieux, j’imagine que c’est une façon de montrer à tes collègues que la tienne est plus grosse. Un monsieur cireur m’a même gentiment harcelé dans un parc pour me cirer la Birkenstock. Mon sens de l’aventure était à off ce jour-là (un p’tit rhume) et je m’en veux d’être condamnée à mourir sans savoir comment il s’y serait pris pour ne pas me cirer le pied au complet.

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Les ‘eunes

Les jeunes Mexicains et les jeunes Québécois sont des modèles d’humains à peu près identiques. Le selfie se fait aller même devant la pierre du soleil aztèque (souvent prise pour un calendrier aztèque) et le selfie stick (communément appelé Palo Selfie) est interdit à plusieurs endroits. Par contre, j’ai remarqué que l’échange salivaire est pratiqué en public avec beaucoup de passion. Les jeunes en sont les principaux adeptes, mais les personnes d’un certain âge se frenchent aussi parfois le fond de la gorge en se tripotant les rondeurs dans les endroits les plus visibles et les moins aphrodisiaques, comme au milieu d’un flot incessant de milliers de personnes odorantes de fin de journée qui essayent de changer de ligne de métro sans s’enfarger dans ces couples amoureux. Cela dit, personne ne s’en formalise, et ç’a quelque chose d’émouvant.

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Hosteria la Bota

J’allais quand même pas seulement parler de CULTURE sans parler d’un endroit spécifique que vous devez absolument visiter si vous y allez, et j’ai nommé le restaurant Hosteria La Bota. Hosteria veut dire auberge en espagnol et ce n’est pas une auberge pantoute, mais passons. Ce lieu sert de la bonne bière, de la bonne tequila et de très excellents repas, tout ça à prix abordable malgré le dollar canadien pas top top. Ce qui attire plus que tout dans cet endroit c’est la décoration débile, la clientèle éclectique, la petite rue piétonne très animée, les serveurs magnifiques dans tous les sens du terme, et j’en passe sûrement… Si vous avez à être ivre à un endroit à Mexico, ça devrait être celui-là.

Mexico2

Les mercados

Si vous entretenez une passion gogosses et doudous comparable à la mienne, vous allez mourir de plaisir à Mexico. Surtout au marché de la Ciudadela. Il y a DE TOUTE. Beaucoup de sacs et de vêtements que les Mexicains ne portent pas pantoute, mais qui auront l’air tendance à l’extérieur du Mexique, beaucoup de sculptures magnifiques faites à la main, un bon marché de bling-bling et de cuir (prononcez queer pour faire plus frenchy/anglo/hispanoperdu), une tonne de masques de luchadores, des COUVÂRTES tissées extraordinairement peu chères et belles, des représentations de toutes formes de Catrina (la madame squelette) et j’en passe. C’est tellement pas cher et tellement beau que ça donne envie de redécorer toute sa vie.

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Teotihuacan

Pour citer Wikipédia: “Teotihuacan est un important site archéologique de la vallée de Mexico, contenant certaines des plus grandes pyramides méso-américaines jamais construites en Amérique précolombienne.” C’est à une heure de Mexico en autobus (je sors un peu du centre), et ça vaut vraiment la peine! Les pyramides sont à couper le souffle, littéralement si vous décidez d’en faire l’ascension, et c’est ébranlant de se tenir dans un lieu aussi ancien construit par des peuples disparus. Impossible d’éviter le selfie même dans ce lieu mythique, comme en témoigne cette image d’une femme se prenant en photo avec une grosse roche.
pyramides

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La lucha libre

C’est MAGIQUE, rien de moins. Les billets sont pas chers, la bière est pas chère, les enfants portent fièrement leurs masques en trépignant de bonheur, la foule est en délire et crie des insultes aux luchadores et les vieux monsieurs redeviennent des enfants le temps de quelques prises plus exaltantes. On a même vu une femme d’environ 90 ans se lever debout pour laisser savoir à un espèce de gros chanteur de Kiss en bobettes ce qu’elle pensait de son attitude!

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En vrac

Et finalement, en vrac, les choses qui donnent envie d’habiter à Mexico : les plantes qui poussent sur/dedans les édifices, les marchands de noix sur le bord des rues, les pick-ups modifiés, les sculptures de Jésus avec un genre de… tsé… dans le front, les Catrina qui font face aux sculptures de Jésus, les chats errants, les ados qui sniffent de la colle en chest dans le métro (ok moins ça), les manifestations, les enfants dans les bars, et… toute! BON VOYAGE!

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