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Voilà ce qu’est Griffintown pour de nombreuses personnes ne s’y étant jamais aventurées. En tant qu’ancien résident, je peux vous confirmer que c’est effectivement pas trop loin de la réalité, mais que ce quartier est beaucoup plus qu’un chantier de construction perpétuel.
Visite au royaume du condo situé dans l’arrondissement Sud-Ouest, à 10 minutes à pied du centre-ville de Montréal.
Un peu d’histoire
Griffintown a été officiellement fondé en 1832 et faisait à l’époque partie du quartier Sainte-Anne. C’est le début de la construction du canal Lachine, en 1825, qui a amené les gens, dont de nombreux Irlandais arrivés en 1847, à s’y installer pour y travailler. Ceux-ci ont d’ailleurs grandement contribué à la construction du pont Victoria, ouvert en 1860. Deux incendies, le premier en 1845 puis l’autre en 1850, ont jeté une bonne partie de sa population à la rue.
La pauvreté extrême des habitants du quartier causée par une première crise économique en 1876 est à l’origine d’un drame macabre survenu en 1879 qui fait toujours shaker les genoux de ses habitants : le meurtre sordide de Mary Gallagher. Comme les emplois étaient très rares en raison de l’économie, plusieurs femmes se prostituaient pour survivre. Une compétition malsaine entre deux Irlandaises, Susan Kennedy et Mary Gallagher, a viré au cauchemar lorsque la première a décapité la deuxième lors d’une confrontation entre les deux ennemies.
La rumeur veut d’ailleurs que le fantôme de Mary Gallagher revienne à tous les sept ans sur la rue William afin d’y chercher sa tête. Si vous la trouvez, prière de la lui rapporter pour que tous puissent dormir en paix le 27 juin 2019, prochaine fois où elle devrait réapparaitre.
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La Grande Dépression des années 1930 a ensuite poussé les gens y habitant toujours à quitter le quartier. En 1963, le maire Jean Drapeau a déclaré le territoire comme étant une zone industrielle et la population a chuté drastiquement pour atteindre environ que 800 habitants.
Depuis maintenant une douzaine d’années, plusieurs promoteurs immobiliers ont lancé des projets qui ont contribué à une revitalisation du quartier.
Exploration du territoire : le canal Lachine
La limite sud de Griffintown est établie par le canal Lachine pis c’est mauditement beau. En été, c’est l’endroit parfait pour faire une petite balade en amoureux, se promener à bixi en direction du S.O.S. Labyrinthe dans le Vieux-Port (la nostalgie s’empare de moi) ou faire des graffitis sur un vieux pont tout rouillé tel “un vrai p’tit bum” comme dirait feu-Yolande Ouellet (Dieu ait son âme).
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Le bord du canal est réellement magnifique (aucune pointe d’ironie ici). Les points de vue y sont à couper le souffle (asthmatiques s’abstenir), notamment ceux sur l’usine Farine Five Roses ainsi que sur la cimenterie et ses silos tatoués.
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Seul bémol : cette poupée installée sur la vieille structure métallique non loin du pont de la rue Wellington. Message à Denis Coderre : J’ose espérer qu’elle sera retirée à temps pour le 375e.
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La rue Peel
Le cœur mercantile de Griffintown se trouve sur la rue Peel où de nombreux commerces se sont érigés au cours des dernières années en même temps que les tours à condos.
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On y trouve, entre autres, de nombreuses banques, des magasins de meubles hors de prix, un Adonis (bien situé pour vous servir), un Winners, un Matelas Bonheur (désolé, Lynn Martel) et, comme tout quartier crédible en termes de gras trans, un McDo.
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Le commerce ayant particulièrement retenu mon attention parmi tous ceux sur la rue Peel est le Pit Stop, un garage dont le propriétaire borné a refusé de vendre sa propriété au promoteur immobilier, ce qui fait que l’immense complexe District Griffin hébergeant des dizaines de condos et de commerces a dû être bâti autour du garage. L’histoire sera d’ailleurs racontée dans la prochaine édition d’Astérix et Obélix : Astérix chez les Griffons.
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La construction, partout
En marchant un peu dans Griffintown, il est impossible de ne pas remarquer les grues. Elles sont partout et prouvent que la construction de condos ne ralentit pas vraiment dans le quartier.
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L’université
L’École de technologie supérieure, ou ETS pour les initiés, possède deux établissements situés au coin des rues Peel et Notre-Dame. C’est en 1997 que la branche génie de l’Université du Québec s’est établi dans Griffintown. Il s’y trouve aussi plusieurs résidences pour les jeunes génies en devenir. (Shout-out aux joueurs de volleyball nocturne de la rue Shannon.)
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La bâtisse au coin nord-ouest de l’intersection abrite notamment le resto-pub ayant un jeu de mots digne des beaux jours de Guy Mongrain à La Poule aux œufs d’or : le 100 génies.
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Un tout nouveau bâtiment vient d’ailleurs d’être construit dans le quadrilatère délimité par les rues William, Notre-Dame, Murray et Eleanor.
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Où manger, boire et sortir dans Griffintown
Comme la population du quartier ne cesse de s’agrandir en raison des nouvelles habitations, de nombreux entrepreneurs ayant flairé la bonne affaire ont établi leurs restaurants et commerces dans le quartier, dont le Kitsuné, un sympathique bar espresso artisanal (en considérant que cela existe), le Resto Griffintown, où vous pourrez manger une excellente assiette homard et œufs pour le brunch ainsi que le Brasseur de Montréal, qui vient tout juste d’agrandir la bâtisse pour le plus grand plaisir des papilles gustatives des habitants du quartier.
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Le New City Gas, un établissement accueillant des DJs de renommée mondiale et quelques has-been notoires (allô Tiësto!), n’est pas particulièrement apprécié par les résidents logeant à proximité, pas tant pour le niveau sonore de la musique que pour le bruit causé par les centaines de fêtards sortant tous en même temps à 3 h du matin. Il est d’ailleurs fortement déconseillé pour tout résident de Saint-Lambert de séjourner dans un condo à proximité par un beau vendredi soir d’été sous peine de crise cardiaque.
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Bon ben voilà qui fait pas mal le tour. On se revoit dans le trafic causé par le labyrinthe menant au stationnement du Adonis.
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À bientôt!
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Pour lire un autre reportage Ville de la semaine : Roberval
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