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URBANUIT, c’est comme le Bleu Nuit de vos premières hormones : à l’heure où les enfants sont (censés) être couchés, on vous présente du contenu pop-sexu sans filtre, non-brouillé, sans pénis croches ou nounes vertes. N’ayez plus peur de monter le son!
Si vous lisez ces lignes, vous avez fort probablement déjà consommé de la pornographie. Selon les statistiques d’un site web bien connu avec un nom ressemblant pas mal à YouTube, environ 64 millions d’utilisateurs visitent leur page chaque jour. En gros, la plupart des gens ont déjà regardé ou regardent (au moins occasionnellement) de la porn. Comme disait l’autre, y a pas de mal à se faire du bien ! Mais… si on peut le faire de façon responsable, c’est encore mieux.
Pourquoi essayer d’être plus responsable dans sa consommation de pornographie? Parce que sex work is work. Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase avant. Ce que ça veut dire concrètement ? Que le travail du sexe, c’est un travail comme un autre et qu’il devrait être reconnu comme tel. Derrière les beaux morceaux de corps qui jiggle à l’écran pendant qu’on a une main dans nos culottes, y a de vrais humains, avec des loyers à payer, des ami.e.s, des vies, et ils méritent d’être bien rémunérés pour leur travail.
Comment être un bon consommateur de porn?
1 – Sortez le cash
C’est pas compliqué, dans toutes les industries, lorsque le consommateur ne paie pas, ce sont les créateurs qui perdent. Tout travail mérite salaire et, à les voir aller, les gens qui se donnent corps et âme pour qu’on puisse se crosser tranquilles travaillent pas mal fort. Ça peut sembler ridicule de payer pour du contenu qu’on peut trouver gratuitement en 3 secondes sur un tube site, mais rien dans la vie n’est réellement gratuit.
Lorsqu’on visionne un truc sur l’un de ces sites, c’est du contenu piraté qu’on regarde et les seules personnes qui s’enrichissent (avec les 1 001 pubs louches un peu partout) ce sont les propriétaires du site. Les gens qui ont créé le contenu qu’on regarde, les acteurs, mais aussi les gens qui ont travaillé sur le set, la compagnie de production, et j’en passe, ne voit pas une cenne de profit même si leur travail à des milliers de views. On ne le répétera jamais assez, la visibilité, ça paie pas le souper.
Ça coûte combien payer sa porn ? Les prix varient d’un site à l’autre, mais en général il y en a plusieurs options disponibles, comme les abonnements, la location à la pièce ou l’achat. Un peu comme Netflix, Spotify ou iTunes.
2 – Faites vos recherches
Le monde de la pornographie est grand et vaste. Y en a pas mal pour tous les goûts et ça s’applique aussi à la porn faite de façon éthique. C’est quoi « éthique » dans ce cas-ci ? Le site web www.ethical.porn le définit comme étant une production juste et équitable pour tous les partis impliqués et ou tous les participants ont été informés et ont consentis aux standards ayant été établis par l’Adult Performer Advocacy Committee et le code d’éthique de la Free Speech Coalition.
Sans entrer dans tous les détails, les performers doivent consentir aux actes sexuels auxquels ils vont s’adonner devant la caméra, savoir avec qui ils joueront, quels seront les actes qu’on leur demandera de faire et combien ils seront payés.
Bien entendu, quand on est horny c’est pas full le bon moment pour se mettre en mode investigation. Vaut mieux faire ses recherches post-coït. Ça peut être difficile d’avoir accès à toutes les infos de la production quand vient le temps de chercher pour un site, mais en payant pour du contenu, les chances qu’il ait été produit de façon éthique viennent de grimper pas mal. Plusieurs sites vont détailler certaines de leurs pratiques dans leur section « À propos », dans un onglet séparé ou en tout petit au bas de la page. C’est déjà un bon début.
3 – Amusez-vous
C’est le dernier point, mais il est pas mal important ! L’affaire la plus cool quand on commence à explorer le monde de la porn responsable, c’est que c’est super varié. Peu importe les préférences ou les kinks, y a quelqu’un quelque part qui l’a fait, l’a filmé et est prêt à te le vendre. Rien de particulier en tête ? C’est aussi le bon moment d’explorer plein de trucs et de voir ce qui finit par faire son effet !
Voici quelques recommandations de sites où commencer les recherches :
Make Love Not Porn : des vidéos d’amateurs qui peuvent être loués pour 3 semaines à seulement 5 $. Ils ont créé leur propre mots-clés pour s’éloigner de ceux, souvent problématiques, de la porno traditionnelle. Le site offre aussi un abonnement mensuel et partage les profits 50/50 avec les participants.
LustCinema : les films ici sont variés (vintage, tutoriels, amateurs, bondage, etc.) et des nouveautés sont ajoutées assez souvent. C’est le site avec le contenu qui ressemble le plus à ce qu’on peut retrouver sur les tube sites. L’abonnement varie entre 12 $ et 35 $ par mois et comprend le streaming illimité et le téléchargement des films.
A Four Chambered Heart : la porno pour les gens artsy ou qui n’aiment pas tant l’esthétique habituelle du divertissement pour adultes. On y voit aussi une grande diversité de corps, de genres et d’orientations sexuelles et les thématiques sont toujours intéressantes. L’abonnement mensuel est à 9 $ et le site contient plein de previews des vidéos.