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Tout le monde pensait qu’on avait déjà fait un numéro sur le sexe. C’est pas vrai. C’était notre première fois. Et notre dernière.
Au début, on avait autant de fun au bureau que le coanimateur de Louise-André Saulnier dans Sexe et Confidences : on confiait sans pudeur nos histoires de baise au métro Longueuil, on riait de la «longueur» du micropénis de Guillaume Latendresse, on essayait d’imaginer Stephen Harper
en train de se masturber dans la piscine à vagues aux glissades d’eau…
Rendus au deuxième mois de production, notre passion pour le sexe s’était transformée en véritable obsession. À force de passer nos journées à surfer sur des sites de rousses avec des broches et à chercher des bars de danseuses à Lavaltrie, on était devenus des vrais sex addict. On déshabillait Lison la comptable du regard et on jouait à la tague BBQ sur l’heure du lunch. C’était devenuantiproductif.
Au troisième mois, par contre, ça a été la débandade. Plus rien ne nous excitait. Pour retrouver le désir, on a consulté le Doc Mailloux et on lui a demandé ses précieux conseils. Il nous a suggéré «d’aller jusqu’au bout de notre réponse orgasmique». Ne sachant pas trop ce qu’il voulait dire, on a interviewé les badauds du Salon de l’Amour et de la Séduction, Anne-Marie Losique et l’acteur porno BrunoB. On a organisé un one-night entre un informaticien et une infirme, on a infiltré les réunions de sexoliques et on a mangé des oeufs tournés bacon dans des déjeuners sexy. Malgré tous nos beaux efforts, ça ne voulait plus lever.
Au moment de mettre sous presse, notre libido est aussi faible que celle du mâle québécois après une défaite du Canadien. Après avoir exploré pendant trois mois les dessous de la sexualité, pour être honnête, on ne souhaite plus qu’une seule chose : faire l’amour en missionnaire et s’endormir en cuillère.
Bonne lecture,
L’équipe d’Urbania