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LE DÎNER DE CONS

Pour plusieurs, passer le temps, c’est lire un bon gros roman de Marie Laberge, faire une balade en rollerblade sur le bord du Canal Lachine ou encore s’asseoir devant la télé pour regarder la poule aux oeufs d’or. Mais si on avait passé 84 pages à parler de lecture, de randonnée pédestre et autres activités qu’on pourrait lire à la fin d’un banal cv de technicien en laboratoire, notre numéro sur les hobbys aurait été aussi ennuyeux qu’une partie de Monopoly qui n’en finit plus de finir.

C’est pourquoi on a préféré consacrer notre édition printanière à des gens dont le passe-temps est plus qu’une
façon de passer le temps. On a donné la parole à des excessifs du désennui pour qui la passion frise parfois l’obsession et finit par devenir un mode de vie. Autour de la table, on a rassemblé un collectionneur de pilules, un homme fort qui tire des charges avec son poil de chest, un architecte de blocs Lego, une pimpeuse d’auto, des
joueurs de trou-de-cul, des scrapbookeuses… Bref, on a organisé un dîner de cons réunissant une gang de François Pignon bien de chez nous.

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Avant de les rencontrer, on avait un peu la même attitude que Pierre Brochant, le personnage incarné par Thierry Lhermitte dans le film : on les prenait de haut, on riait presque d’eux. Mais dans la vie comme dans Le Dîner de cons, on s’est fait prendre à notre propre jeu. On a découvert que l’homme fort avait un coeur derrière son chest velu, que le collectionneur de pilules n’était pas du tout malade et que l’architecte des Lego pognait avec les filles. Et qu’en plus, ils avaient du fun à faire ce qu’ils font.

C’est à se demander qui sont les cons…

L’équipe d’Urbania