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Une question de transparence

Rebonjour, « party people »!

Par
André Péloquin
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Dans les commentaires de mon premier billet, Maxime, un lecteur d’Urbania.ca, me faisait remarquer que le sujet était plutôt déprimant… et il a totalement raison! Cerner la stupidité comme étant une nouvelle tendance aussi populaire que lucrative était un exercice qui donne envie de s’étendre en position fœtale tout en se claquant « Everybody Hurts » en boucle. Aujourd’hui Maxime, je te promets un billet un peu moins sombre. Bien au contraire, il sera même transparent!

Mais avant, un petit aparté pour le lier à l’actualité…

La candidate idéale pour représenter Québecleaks

Outre le coup salaud de Zdeno Chara, on retiendra aussi tout le non-événement entourant le fameux lancement de QuébecLeaks : aucun scandale dévoilé et un porte-parole inconnu. La belle affaire!

Tout comme l’indiquait Steve Proulx hier, l’expert en stratégies internet Luc Lefebvre aurait dû se douter que présenter une coquille vide aux internautes et aux médias minerait la crédibilité de la démarche derrière l’équipe qu’il représente. Pire encore, on apprend ensuite qu’il aurait milité pour le PQ (bonjour la neutralité), bosserait pour Couche-Tard (ça sent le 4 %) et a déjà tenu un blogue de poèmes (une trouvaille de l’ami Jodoin). On a aussi appris qu’il ne participera pas au processus de sélection des documents à mettre en ligne (ce qui pourrait lui valoir une panoplie de poursuites). Mon conseil au collectif derrière QuébecLeaks : recrutez don’ Anik Jean à la place!

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Bien que l’anonymat a une bien mauvaise réputation (surtout au Québec, surtout quand t’es La Clique du Plateau), je crois que QuébecLeaks aurait quand même dû jouer cette carte… tout comme Anonymous, ce mystérieux mouvement de masse qui fait la pluie et le beau temps sur la Toile… et qui est aussi constitué d’ardents défenseurs de Julian Assange et de WikiLeaks.

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En réaction à son accueil plutôt froid, QuébecLeaks répliquait avec l’arme ultime : une citation : « Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. » Et moi de leur répondre : « I’m waiting to be impressed ». Puis comme c’est une citation de Dieu Tout-Puissant, Sir Sean Connery, la victoire me revient!

Sur ce, j’aimerais vous parler de Julie Delporte, une artiste qui, tout comme Wiki et QuébecLeaks, privilégie la transparence.

Par souci de transparence, je dois préciser que Julie est une amie, mais ça ne change pas grand-chose à la suite de ce billet de blogue (outre le fait que je lui ai demandé la permission avant d’étaler ce qui suit au grand jour).

Julie est illustratrice, organisatrice d’événements liés à la bande dessinée, critique et animatrice de radio (elle collabore à « Dans ta bulle », une émission sur la BD qui est diffusée sur CHOQ.FM). Elle complète présentement un mémoire de maîtrise en études cinématographiques qui aborde aussi le 9e art. Bref, ce n’est pas une sans dessein (oh le gag digne de Stéphane Laporte!)

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Elle compte deux albums à son actif, dont Encore ça, qui m’a jeté sur le cul. Œuvre cathartique abordant un sombre secret de famille, ce petit carnet de 46 pages m’a tout simplement fait fondre en larmes (et le staff dUrbania vous le dira, je ne suis pas du genre à pleurer… je peux « bencher » 500 livres au gym… d’une main… pis je flatte ta mère de l’autre). Depuis quelques semaines, Delporte répète l’expérience sur son site web ou, quasi quotidiennement, elle met en ligne des planches relatant sa récente rupture. L’expérience est… chavirante.


D’un côté, artistiquement parlant, c’est « beau » : un bon trait, de belles couleurs, une « trame narrative » aussi intéressante qu’engageante.

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De l’autre, c’est « troublant » car c’est très « vrai ». La BD rencontre l’émotion et le voyeurisme.

En attendant une conclusion qui arrangera autant l’artiste, le personnage principal et son partenaire, j’espère qu’une maison d’édition aura la bonne idée de réunir le tout dans un album cartonné (ou un document pour iPad, comme tu veux, man).