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Sweet sixteen. C’est la moustache un peu molle et la voix enrouée qu’on mue aujourd’hui vers une nouvelle incarnation du magazine. Sans thématique, plus grande, plus légère, gratuite.
Ça prend évidemment de faux jeunes (allô, René Homier-Roy!) pour utiliser la métaphore de la sortie de l’adolescence comme prémisse d’un éditorial d’un magazine repensé. Nous en sommes désolés.
Gratuit? Ben oui. On avait envie de ramener la version imprimée d’URBANIA dans la rue, au plus grand nombre. Mais comme on ne fait pas d’argent avec le magazine (on n’en a jamais fait, pour être honnêtes), on devait trouver un autre moyen de le monétiser et on s’est inspirés de la méthode Zuckerberg : échanger vos données contre un abonnement au magazine.
Pas de thème. On voulait s’affranchir du carcan imposé par les archétypes et grands sujets qui ont fait notre marque de commerce pendant 48 numéros. C’est angoissant, mais comme le chien de notre logo, qui est habitué de gambader dans sa cour, fallait juste que quelqu’un laisse la clôture ouverte et qu’on sorte le museau dehors pour vaincre la peur de l’inconnu. Qu’on trouve simplement des histoires qui nous parlent, nous touchent, nous font réfléchir et nous bousculent. Pour donner une vitrine à tout ce qu’on a à offrir.
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On est donc retournés à l’essence de ce qu’on est : des anthropologues de la culture populaire qui ne se prennent pas au sérieux, des raconteurs d’histoires qui se salissent les mains, des curieux de l’autre et des trouble-fêtes.
N’empêche, en fabriquant le magazine et en lui donnant une petite cure de jeunesse, on s’est aperçu, par la même occasion, qu’une thématique s’était inconsciemment infiltrée dans nos esprits : tracer le portrait d’une transition générationnelle. Celle de notre audience et de notre équipe (de presque toute notre équipe, car on a une couple de collègues qui disent encore « la Régie des alcools »). Ce qui nous a formés, ce qui nous habite, ce qui nous fait briller, ceux qui nous incarnent et nous expriment. En gros, on nourrit notre compte Instagram à force de selfies, et on se demande si, finalement, on est réellement en train de parler de notre génération ou simplement des clichés de notre époque.
Avec 32 pages bien tassées, on devrait trôner quelques semaines sur le dessus de votre cuvette de toilette… mais on espère quand même finir dans votre bibliothèque, à titre de témoins de notre époque.
L’HISTOIRE DE LA COUVERTURE
À la fois libérée, affirmée et revendicatrice de son identité plurielle; centrée sur elle-même, exhibitionniste et anxieuse; la génération du millénaire fascine, provoque l’envie et choque. Rien de spécial, l’Histoire se répète, on aime critiquer ceux qui ont la peau plus lisse et qui écoutent de la musique qu’on ne comprend pas.
Une femme qui allaite en public tout en documentant de manière filtrée sa démarche assumée pour ses quelques abonnés voyeurs, c’est le cliché qu’on a eu l’idée de mettre en scène pour illustrer toute la force paradoxale de ceux qui titillent l’ire de Denise Bombardier.
Modèles: Léa Clermont-Dion et son bébé
Photo et retouches: Félix Renaud
Assistants: Simon Couturier et Michael Abril
Lieu: Pastel Rita
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