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Un secrétaire de Trump fait prout
Vous avez sûrement remarqué, l’été, les médias ont pas grand-chose à dire. Alors chaque été, ils nous rebattent les oreilles avec des nouvelles comme « Il fait chaud ». Oui, oui, je sais, c’est plutôt difficile à croire, mais on est l’été et il fait chaud. C’est autant une « nouvelle » que « Il y a du caca de chien dans le parc à chiens », mais bon, c’est comme ça, faut ben justifier le salaire de Pierre Bruneau.
Mais contrairement à ce que vous pourriez croire, il s’est passé d’autres choses cette semaine que LA CANICULE™. Et c’est ce dont je vais vous parler dans ces lignes.
La carrière de Scott Pruitt fait « prout ».
Si vous ne connaissez pas Scott Pruitt, il est peut-être trop tard pour que ça vaille la peine. Mais je vous le présente quand même. Pruitt est un politicien de l’Oklahoma, aka le Laval du Texas. Au cours de ses campagnes, il a reçu plus de 200 000 $ de la part de compagnies pétrolières (même si lors de sa campagne comme procureur en 2014, il a été élu par acclamation). Il est donc évidemment très pro-pétrole, et il ne croit aucunement aux changements climatiques. Il aurait ben du fun à souper avec Jeff Fillion, en gros.
Qu’est-ce qu’on fait avec un climato-sceptique notoire à la solde des pétrolières? Selon Donald Trump, on le nomme secrétaire d’État à l’environnement. Depuis son entrée en poste, il a tout fait pour abattre les règlements environnementaux, militant entre autres pour que les États-Unis quittent l’accord de Paris au plus tôt.
Mais il s’avère que Monsieur Pruitt-Pruitt n’en a pas que contre les règles environnementales. Il déteste aussi les règles qui l’empêchent de s’enrichir sur le dos des contribuables. Pruittie ne fait pas face à un ni deux chefs d’accusation, mais bien 12. Douze.
Quelles sont ces accusations? Il y en a de toute sorte, Pruitt-sur-la-bédaine est un homme qui aime la variété. Il y a eu des vols en première classe ou à bord de jets privés aux frais des contribuables, un téléphone installé dans son bureau au coût de 43 000 $, ou son armée de gardes du corps.
Mais ne pensez pas que tout n’est que dépenses somptueuses. Quand c’est lui qui paie, il ne Pruitt pas plus haut que le trou. Il a notamment loué un grand appartement au cœur de Washington à seulement 50 $ par nuit. Évidemment, l’appartement a été déniché par des lobbyistes, ce qui en fait un pot-de-vin.
Même Trump a déjà commencé à s’en distancier. Attendez encore un peu, le tweet assassin va tomber et Pruitt va partir comme un vent.
NDLR : CAAAALLED IT. Il a démissionné hier.
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Le Festival de jazz se lave les mains de SLAV
Après avoir causé la controverse pendant une semaine, le spectacle de Robert Lepage a finalement été largué par le Festival de jazz. Si jamais vous vivez sous une roche, ce spectacle, mis en scène par Robert Lepage et mettant en vedette Betty Bonifassi, se voulait « une odyssée théâtrale à travers les chants d’esclaves ».
Le hic, c’est que le projet était mené par un blanc, mettant en scène une comédienne blanche et une majorité de blancs, mais parlait de l’histoire des esclaves noirs, ce que plusieurs manifestants ont qualifié de démarche insensible et d’appropriation culturelle.
Si vous saisissez mal ce qui est insultant là-dedans, permettez-moi de vous rappeler la controverse l’an dernier, quand la SRC a présenté la série Canada : The Story of Us, et qu’on s’est fâché noir parce que des Anglais jouaient les Québécois, et qu’ils les jouaient mal. On était aussi un peu fâchés parce que les Anglais faisaient de l’argent à raconter notre histoire à leur façon. Ben voilà. Remplacez « québécois » par « esclaves » et vous avez tout compris.
Je pense que le Festival de jazz a pris la bonne décision. Les descendants d’esclaves n’auront plus à subir ce spectacle, et les blancs comme Richard Martineau et Mathieu Bock-Côté ont de quoi pour écrire pour les 2 prochaines semaines.
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Bombardier décroche un nouveau contrat… genre.
Bonne nouvelle : les ouvriers de Bombardier à La Pocatière vont avoir un nouveau contrat. Mauvaise nouvelle : ils vont réparer les wagons de tramway livrés à Toronto… par Bombardier.
Le « fleuron » québécois doit en effet rappeler 75 % des wagons de métro qu’ils ont livré à la ville de Toronto. Sur 89 tramways livrés, on doit refaire la soudure de 67 d’entre eux.
Et si vous vous dites « Ouin, ils ont dû faire ça vite », non, même pas. Les wagons ont été livrés avec plusieurs mois de retard. Et les réparations vont prendre jusqu’en 2022.
Contrairement au cynisme populaire, moi je trouve que Bombardier est génial. Pourquoi se faire chier à chercher de nouveaux clients, quand tu peux juste botcher la job pis travailler à réparer tes propres erreurs?
Moi, à partir de la semaine prochaine, je fais juste refaire ce texte, mais en corrigeant les erreurs petit à petit.