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Un ex-suspect dans l’affaire Cédrika Provencher poursuit la SQ

Aussi, les cégeps se font donner de l'argent et les enfants migrants grandiront en prison.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Cette semaine, il y a beaucoup de choses desquelles je pourrais parler.

Je pourrais par exemple parler de l’incendie de la forêt amazonienne. Je n’ai rien de plus pertinent à ajouter. On est dans marde, on va tous mourir.

Je pourrais également parler des frasques de Donald Trump qui, dans la même semaine, s’est lui-même qualifié d’Élu, de Roi d’Israël et qui a annulé une visite au Danemark parce qu’ils ne veulent pas lui vendre le Groenland.

Mais non, je vais parler de nouvelles dont on a un peu moins parlé.

Même que, tenez-vous bien, y’a une bonne nouvelle dans le lot. Je sais, incroyable.

Jonathan Bettez poursuit la SQ

Il y a déjà 12 ans, la jeune Cédrika Provencher disparaissait. Le Québec (et Sir Pathétik) ont suivi l’affaire avec attention.

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Mais malgré toute l’attention médiatique, les efforts des enquêteurs et des bénévoles ainsi que les récompenses promises, jamais personne n’a été formellement accusé de l’enlèvement (et du meurtre) de la jeune Cédrika Provencher.

Il y a toutefois eu un suspect, Jonathan Bettez. Tout le monde connaît son nom et son visage.

Le problème, c’est qu’il n’a jamais été reconnu coupable de quoi que ce soit. Pire encore: les enquêteurs n’ont que des soupçons, ils n’auraient aucune preuve directe contre Bettez.

Malgré des années d’enquête, de surveillance et même d’infiltration, Jonathan Bettez ne s’est jamais incriminé.

D’un autre côté, des témoins disent avoir vu la fillette embarquer dans une Acura rouge aux poignées argentées, et de tous les propriétaires de cette voiture au Québec, il serait le seul qui aurait refusé de collaborer, ce qui a éveillé les soupçons des policiers.

Soyons honnêtes: je n’ai aucune idée c’est qui le vrai coupable dans l’affaire. Peut-être que c’est lui, peut-être que c’est Bruce Wayne, je n’en ai pas la moindre idée. Mais reste que dans l’esprit du grand public, Jonathan Bettez est possiblement un pédophile et un tueur d’enfants. S’il est innocent, ce n’est pas le genre de réputation le fun à porter. On peut donc comprendre la poursuite.

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Mais le fait intéressant, c’est que si cette poursuite ne se règle pas hors cour, il va y avoir un procès. Et dans ce cas-là, la défense va avoir le droit de poser toutes les questions qu’elle veut à monsieur Bettez sur tout ce qui peut avoir un lien avec la cause, aka l’affaire Cédrika Provencher.

Bref, d’une façon ou d’une autre, on risque d’avoir de nouvelles informations. Espérons simplement qu’on puisse clore cette bataille entre les deux camps.

Le gouvernement veut garder les enfants en détention plus longtemps

Je vous ai déjà parlé dans le passé des conditions épouvantables de détention des enfants à la frontière américaine. En ce moment, aux États-Unis, il y a un règlement qui interdit de garder les enfants en détention plus de vingt jours, ce qui ne s’applique pas à leurs parents. Les enfants se retrouvent donc séparés de leurs parents, et doivent souvent s’élever eux-mêmes, ce qui est franchement dérangeant.

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Le gouvernement américain a donc proposé une solution à ce problème; au lieu de mettre fin à la détention des enfants dans des camps de concentration du 21e siècle, le gouvernement va plutôt abroger le règlement qui interdit d’enfermer les enfants plus de 20 jours. Ainsi, problème réglé; si on peut garder tout le monde enfermé aussi longtemps qu’on veut, il n’y en a plus de problème!

Heureusement, les démocrates et les organismes promettent de s’opposer à cette nouvelle mesure. Mais ça serait le fun que le gouvernement soit humain, juste comme ça, par lui-même, une fois de temps en temps…

De l’argent dans les cégeps

Écoutez, je ne veux pas être une groupie du gouvernement, loin de là. Si vous allez lire mes chroniques précédentes, vous ne devriez pas avoir de difficulté à en trouver une qui est critique envers le gouvernement en place.

Mais il faut prendre les bonnes nouvelles quand elles passent. Cette semaine, le ministre de l’Éducation (qui a quand même dû s’excuser parce qu’il avait utilisé son budget pour payer le voyage d’experts américains venus défendre les maudites maternelles 4 ans) a annoncé une révision du mode de financement des cégeps, en plus d’un réinvestissement de 68 millions $.

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Ce nouveau mode de financement aidera principalement les petits et moyens cégeps des régions, qui ont eu la vie dure dans les dernières années. La Fédération des cégeps a dit que c’était une hausse historique, et que ça va leur permettre de mener leurs activités et de couvrir leurs dépenses.

Même les syndicats étaient genre: « Faudrait pas oublier les cégeps des grosses villes… mais ouin, c’est chill ».

Êtes-vous submergés de joie dans vos petits coeurs? C’est comme ça qu’on se sent quand on entend de bonnes nouvelles. Habituez-vous pas trop, ça durera pas.