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Un ancien ministre conservateur s’épluche la clémentine sur internet

Aussi, 5000 mises à pied chez Bombardier et les américains montrent leur mécontentement.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Gang.

J’en reviens pas que j’ai oublié d’en parler la semaine passée.

Asteure que l’Halloween est passé, c’est officiellement le coup d’envoi du début de l’amorce du temps des fêtes.

Pis c’est quoi le rapport avec l’actualité?

Ben, y’a plusieurs choses. D’une part, on va faire semblant pendant un mois qu’on s’intéresse à la pauvreté, tout en allant remplir nos cartes de crédit de mousseux cheap pour faire des mimosas.

De deux, les nouvelles vont recommencer à ralentir bientôt. Les politiciens vont partir en vacances de Noël, et les médias vont avoir rien d’autre à parler que des itinérants à Noël, justement (si seulement on s’intéressait à eux au moins une autre fois dans l’année).

Alors profitons-en pendant qu’il y a de la nouvelle juteuse.

PS: Un lecteur m’a reproché la semaine dernière d’être un autre millénial qui se croit subversif en racontant ses souvenirs de Noël. Je trippe sur Noël, pis je vais raconter mes souvenirs si je veux, ok?

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Une année, le Nintendo DS venait de sortir, et je rêvais de trouver sous le sapin la petite console à l’écran tactile. Et en effet, sous le sapin, il y avait une boîte juste de la bonne dimension, que j’ai passé un mois à secouer, les étoiles dans les yeux.

Finalement, c’était un DVD de La Passion du Christ dans une boîte.

Bombardier coupe 5000 postes

Ah là là. Si Bombardier est vraiment un fleuron québécois, c’est probablement un criss de pissenlit qui se répand sur notre terrain pis qui fait que nos runnings blancs sont pleins de marde jaune.

La compagnie d’aéronautique vit des difficultés financières, et ce, même si le gouvernement du Québec lui a prêté plus d’un milliard en 2015.

Selon les experts (donc pas moi, parce que je suis loin d’être un expert du monde des affaires et qu’en tant que pigiste pour des BLOGUES, je suis clairement pas le genre de gars qui se magasine un jet privé non plus), c’est que la compagnie québécoise tente de se concentrer sur les secteurs qui sont le plus prometteurs pour elle, principalement sa ligne d’avions d’affaires Global.

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Mais ça, ça veut aussi dire que 5000 postes seront coupés, dont 2500 au Québec. Il paraît que le secteur engage beaucoup, et que ces gens-là devraient trouver un nouvel emploi rapidement.

On leur souhaite. Au pire, ils peuvent toujours se recycler dans les blogues, mais je vous jure, c’est pas le Klondike.

Tony Clement s’épluche la clémentine sur Internet

Si le nom de Tony Clement ne vous dit rien, ça veut probablement dire que vous êtes comme la majorité des québécois et que vous suivez la politique fédérale sweet fuck all.

M. Clement est un ancien ministre conservateur qui a occupé des postes prestigieux, notamment ministre de la santé et président du Conseil du trésor sous Stephen Harper.

Sauf qu’il semble que malgré toutes ses responsabilités, M. Clement ait trouvé le temps de s’ennuyer le soir, puisqu’il a envoyé des photos et des vidéos de son jardin secret à des gens qui se sont ensuite servi des images pour l’extorquer.

Il aurait également été infidèle.

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Bref, Tony Clement s’est fait prendre la main dans le sac et le sac dans la webcam.

En plus, il aurait liké des photos d’inconnues en plus de leur écrire au milieu de la nuit (qui n’a jamais fait ça).

Mais bon, tout ça fait que des gens ont offert de l’argent aux dames qu’il aurait courtisé en ligne pour des informations, et il y aurait raison de croire que des acteurs étrangers ont voulu mettre de la pression sur l’élu.

Le chef conservateur Andrew Scheer a donc exclu monsieur Clement du caucus conservateur. Il siège maintenant comme indépendant (ça va lui laisser plus de temps pour stalker les chicks sur Insta).

Les élections de mi-mandat: mi-figue, mi-raisin

Si vous êtes comme moi, vous avez probablement des gens sur votre Facebook qui clament haut et fort que les élections de mi-mandat américaines ont été une grosse victoire pour les démocrates, et d’autres qui croient plutôt que Trump ressort gagnant de cette soirée.

La vérité est probablement quelque part entre les deux.

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Si vous n’êtes pas familiers avec le concept des élections de mi-mandat, je vous explique: aux États-Unis, tous les élus ne sont pas choisis en même temps. Le président est élu aux quatre ans, ça tout le monde le sait. Mais les représentants qui sont un peu l’équivalent des députés ici, sont élus aux deux ans, et les sénateurs, qui jouent un rôle beaucoup plus actif qu’ici, sont élus aux deux ans, mais pour des mandats de 6 ans (donc le tiers des sénateurs tombent en élection chaque deux ans).

Tout ça pour dire que dans le milieu du mandat d’un président, il y a toujours une élection où les sièges de tous les représentants, et du tiers des sénateurs, sont en jeu. Et ça tombait cette semaine.

Oui, ça fait JUSTE deux ans que Trump est président.

Et les résultats?

Les démocrates ont réussi à faire de bons gains au niveau de la chambre, gagnant 30 nouveaux sièges et leur donnant la majorité. La bonne nouvelle pour eux, c’est qu’ils peuvent maintenant proposer des lois budgétaires, et surtout, ils peuvent lancer la procédure d’impeachment, par laquelle un président peut être destitué.

Hmmmm…

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Par contre, les républicains gardent le contrôle du sénat. Les démocrates y ont même perdu deux sièges.

Donc, si vous pensiez que Trump avait prouvé qu’il était un imbécile dangereux et que les américains sortiraient en masse contre lui, c’est perdu.

Par contre, il y a aussi de bonnes nouvelles. Plus de femmes que jamais ont été élues, en plus d’être vraiment influentes dans cette élection. Beaucoup de candidats issus des communautés culturelles font aussi leur entrée à Washington.

Pourvu que Trump fasse sa sortie bientôt.