Beaucoup de choses se sont passées dans la vie de Jam Khalil, anciennement connu sous le nom J.A.M., depuis le début de la pandémie. Un EP pour faire suite à son premier album, un passage aux Francouvertes, et finalement, l’an dernier, la grande consécration d’être nommé gagnant de la première saison de La fin des faibles. Être le premier vainqueur de la première compétition de rap télévisée au Québec, quand même pas pire pour quelqu’un qui avait failli plutôt se rendre à Star Académie!
Afin de marquer la deuxième saison de La fin des faibles, qui commence le 29 mars à Télé-Québec, on a décidé de se poser avec Jam Khalil pour parler de la vie après la télé, de ce qu’il a retenu de son passage à l’émission, et de ce qui l’emballe le plus pour cette nouvelle saison.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’inscrire à La fin des faibles en premier lieu?
En fait, on m’avait tout d’abord approché pour faire Star Académie – ce qui est cool, mais je n’avais rien à foutre là-bas! J’avais entamé les démarches pour le faire, mais je savais que je n’allais pas m’y rendre.
Tout de suite après, j’ai vu le communiqué de presse de La fin des faibles, et tous mes amis me l’envoyaient, même une enseignante de mon secondaire m’a dit de m’inscrire. J’ai regardé les différentes épreuves, comme le freestyle, et je savais déjà improviser.
Ça faisait déjà quatre ou cinq ans que je me préparais pour une opportunité comme celle-là. Je perfectionne mes skills depuis longtemps. Quand t’es un artiste émergent, t’es toujours à la recherche d’opportunités de ce genre, qui permet de faire valoir son talent. Je voulais être vu et entendu, mais il manquait l’opportunité, donc je l’ai prise!
Avais-tu certaines craintes, ou des doutes?
Pas du tout, man; j’étais vraiment confiant! (rires) Au final, je fais du rap, donc il n’y a pas vraiment de place pour le doute. C’est certain qu’il y a un trac, mais quand j’ai vu les épreuves, dans ma tête, je savais que je pouvais le faire, et à un excellent niveau.
Dans mes petits shows que je faisais avant, dans des bars et des open mics, je faisais déjà des freestyles. J’invitais des gens sur scène, ils me donnaient des mots et j’improvisais autour de ça. Donc une compétition comme La fin des faibles, c’était un peu tombé du ciel, pour moi.
Par contre, je n’avais jamais fait de End of the weak (version internationale de La fin des faibles, NDLR) ou de Word Up!, donc j’étais un peu le outcast, et ce que je fais est différent de ce qui se fait sur la scène. Quand je suis arrivé au premier épisode, j’étais un peu désavantagé, parce que c’est LeMind qui avait remporté l’épreuve. Il avait déjà fait ces compétitions-là, les juges le connaissaient. J’arrivais un peu de nulle part, donc il fallait que je tâte le terrain pour comprendre comment ça fonctionnait.
Ce soir-là, je suis arrivé chez moi complètement épuisé, on avait un autre tournage le lendemain. J’étais un peu démotivé, mais c’était le soir du Super Bowl, et The Weeknd faisait son show de la mi-temps. J’ai vu là-dedans un peu de mon but, qui est de faire quelque chose de grandiose, et ça m’a redonné confiance en moi. Je suis reparti beaucoup plus confiant : le lendemain, je savais que je me rendais en finale, no matter what!
Quel est le meilleur conseil que tu as reçu d’un.e des juges?
Souldia me conseillait beaucoup de montrer à quel point j’avais faim. C’était un truc qui était vraiment important, parce que la compétition était tellement élevée. Des gens comme Racoon, LeMind, c’est des monstres! Donc il faut vraiment que tu montres que tu as ta place, que t’as une confiance absolue. C’est important de ne pas perdre cette faim-là, ce désir de réussir, de vue. Donc, ouais, Souldia me donnait beaucoup de conseils dans ce sens-là, ça m’a donné confiance.
Un an plus tard, de quel oeil vois-tu ton passage à l’émission?
C’est sûr que c’est un tremplin. Je vais pas te mentir, c’est pas comme si je m’étais réveillé le lendemain matin avec 100 000 nouveaux followers!
Mais, je préfère quand même ça, parce que ç’a été un tremplin à l’interne, dans le monde de la musique. Comme je suis un peu outcast, que je sors de nulle part dans ce monde-là, que j’ai toujours fait mes trucs seul, de faire La fin des faibles, ça a mis mon nom dans l’esprit des gens de l’industrie. Donc quand je me présente et que j’approche quelqu’un pour une collaboration, ils savent déjà qui je suis. Ça, c’est un avantage immense, parce que les collaborations sont très importantes dans le rap. Il faut montrer que tu fais partie de la communauté.
Aussi, ça m’a préparé à être une personnalité. Il y avait les commentaires en ligne, j’ai eu quelques petits ennuis et défis. Mais ça va, justement, ça m’a appris à être devant un grand public, d’être vu par tout le monde, d’être vulnérable et critiqué. Et, évidemment, d’avoir le numéro de Souldia dans son téléphone, je vais pas me plaindre, c’est vraiment cool!
Quelle épreuve es-tu le plus excité de voir, cette année?
Les gens m’ont beaucoup aimé pour le freestyle, mais c’est pas tant mon truc. Je crois qu’ils ont aimé ça justement parce que je ne me prenais pas trop au sérieux. Les mots sortaient, et si c’était drôle, cool, sinon c’est pas grave. C’est de l’impro, on s’en fout!
Mais moi, l’épreuve qui m’excite le plus, c’est vraiment la performance d’un texte écrit. J’ai hâte de voir ce que les participant.e.s ont écrit, de viber avec leurs textes et voir le niveau de compétition.
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La deuxième saison de La fin des faibles est présenté dès le 29 mars à 22 h à Télé-Québec
La fin des faibles sera offerte gratuitement en simultané puis en tout temps sur telequebec.tv