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3 expériences culturelles flyées

Trois événements culturels qui vous feront sortir de votre zone de confort cet automne

Quelques sorties pour les plus téméraires.

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Musique

Brutalismus 3000, enfant terrible de la techno berlinoise, s’empare du MTELUS le 2 octobre prochain.

En quelques années, le duo formé par Victoria Vassiliki Daldas et Theo Zeitner est devenu le porte-voix d’une nouvelle génération rave dopée – sans surprise – à la vitesse, à la noirceur et à l’excès.

Leurs morceaux assemblent gros beats hardcore, éclats gabber et refrains étrangement pop, dynamitant la frontière entre club et punk. La voix distordue de Daldas, posée sur des rythmes cristallins de fin du monde, engendre une esthétique paradoxale : dure et fragile, saturée et mélancolique, comme une trance pastel mais dépressive, version Gen Z.

On a beau dire que Boiler Room a perdu de sa superbe, c’est pourtant là que leurs sets sont devenus viraux et ont propulsé Brutalismus 3000 hors de l’underground.

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Une occasion peu fréquente d’entendre à Montréal un set aussi viscéral.

Art vivant

Du 2 au 4 octobre, l’artiste français Olivier de Sagazan présente à l’Usine C Transfiguration, performance culte ayant fait le tour du monde.

Peintre, sculpteur et performeur, Sagazan se transforme en alchimiste de chair et de boue : il recouvre son visage d’argile, le déforme, le détruit et le réinvente sous nos yeux. L’homme disparaît, englouti par ses propres métamorphoses.

Depuis vingt ans, Transfiguration fascine et dérange par sa puissance brute, à la croisée du rituel, du théâtre et des arts visuels. C’est un face-à-face avec un corps qui se décompose et renaît, entre animalité et grotesque, où le malaise se dispute à la fascination. Une expérience impossible à oublier.

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Cinéma

PHI et Film POP proposent une rare projection de Space Is the Place (1974), film culte de l’américain John Coney, au Cinéma Moderne, le 24 septembre prochain.

Objet filmique inclassable, il mêle science-fiction, manifeste politique et délire psychédélique.

Au centre, le pianiste visionnaire Sun Ra et son Arkestra, messagers intergalactiques appelant la diaspora noire à fonder une civilisation loin de la Terre oppressive.

Né du désir de partager une musique visionnaire, le film tisse une courtepointe d’images psychédéliques, de décors cheaps de série B et de rituels musicaux captés sur le vif. Porté par une bande sonore qui alterne free jazz spirituel et battements hypnotiques, l’écran devient portail interstellaire.

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Pièce maîtresse de l’afrofuturisme, Space Is the Place demeure une œuvre unique : une utopie radicale, à la fois politique et cosmique.

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