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Transformer la ville en galerie d’art
À Laval, l’art se trouve littéralement au coin de la rue.

URBANIA et la Ville de Laval vous invitent à découvrir un musée à ciel ouvert.
Si on vous disait que l’art a des bienfaits sur la santé, nous croiriez-vous? Et on ne parle pas ici de la participation à des séances d’art-thérapie ni de la pratique d’une discipline artistique : le simple fait d’être exposé à de l’art au quotidien serait bon pour le bien-être des gens.
C’est ce que révèle une revue scientifique de l’Université McMaster s’intéressant aux effets de l’art public sur la population. Voilà sans doute ce qui explique en partie pourquoi des villes comme Laval se dotent d’une politique d’intégration de l’art public.
Entre murales, installations et sculptures, la Ville a fait le choix d’investir dans l’art urbain, et voici comment différentes initiatives se déploient dans le paysage lavallois.
À la rencontre des Lavallois
En se promenant le long du boulevard Cartier Ouest dans Laval-des-Rapides, on peut remarquer que tout un tronçon du boulevard a été embelli. En fait, « le boulevard Cartier se refait une beauté » : c’est le nom d’un des 10 projets issus du premier budget participatif de la Ville. Grâce à la réalisation de ce projet, on peut maintenant admirer plusieurs murales, dont deux sont la création de Berirouche Feddal.
Entre art abstrait et réalisme, Feddal nous offre des portraits de famille colorés, évoquant les souvenirs de sa jeunesse en Algérie. Parmi eux, celui de l’été 2003, quelques mois après le tremblement de terre de magnitude 7,1 qui a bouleversé son pays. Le peintre a fait le choix de créer son œuvre dans une palette de couleurs joyeuses, rappelant la naïveté et l’insouciance inébranlable de l’enfance, malgré les traumatismes vécus.
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À la rencontre de l’art
Les œuvres d’art deviennent des points de rencontre pour la population locale et touristique, et peuvent devenir des sujets de discussion et de réflexion lorsqu’on prend le temps de s’y intéresser.
Dans l’ouvrage Public Art in Canada : Critical Perspectives, Annie Gérin, alors professeure au Département d’histoire de l’art à l’UQAM, démontre comment les interventions artistiques contribuent à faire augmenter la fréquentation d’un lieu public. Sachant que la fréquentation de ces espaces favorise la socialisation, l’échange et l’essor d’une vie communautaire, on comprend l’importance d’intégrer des œuvres d’art public dans les quartiers et la volonté de la Ville de Laval de se prévaloir d’une politique d’art public.
En somme, au-delà des considérations esthétiques, les œuvres enrichissent les milieux de vie, façonnent l’urbanisme des villes et améliorent l’expérience citoyenne.
Art interactif
Les œuvres d’art doivent s’intégrer de façon harmonieuse à l’environnement, ou encore être le fruit d’interactions avec la population. Le cas de Germaine Koh, une artiste canadienne qui a été choisie pour créer des œuvres dans les trois premiers sites du nouveau réseau de planchodromes de Laval, illustre bien cette volonté de favoriser l’appropriation citoyenne des lieux par l’art.
Ce projet s’inscrit dans la Politique d’intégration de l’art public aux bâtiments et sites municipaux de la Ville de Laval, qui met en lumière le désir d’embellir la ville, mais aussi la volonté de démocratiser l’accès à des œuvres d’art au quotidien et de soutenir les artistes professionnels.
Aujourd’hui, la planche à roulettes est plus populaire que jamais, et ses adeptes peuvent profiter d’installations de grande qualité. Mais lorsqu’ils n’ont pas de planchodromes, les skaters se rabattent souvent sur le mobilier urbain pour pratiquer leur sport. En récupérant des matériaux de la ville pour concevoir ses œuvres, dont Signaux : Arbre, Germaine Koh fait un clin d’œil à cette habitude.
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Vers la pointe est de Laval, plus précisément au parc du Moulin, dans le secteur Saint-François, se trouve la sculpture Monument en cours. Cette sculpture en bronze représente la souche d’un frêne. Cette œuvre illustre bien cette idée d’union entre une œuvre et son environnement, ainsi que les préoccupations environnementales de l’artiste.
Intégrée aux structures du planchodrome, la reproduction de la souche en bronze a été installée dans le but d’être skatée par les planchistes, invitant à l’interaction et au jeu. Avec cette œuvre, l’artiste ouvre le dialogue entre la nature et l’urbanité en rappelant que notre paysage est en continuel changement.
En contribuant à l’amélioration du bien-être de la population ainsi qu’à l’accroissement de la fréquentation des lieux publics et en s’intégrant aux infrastructures, l’art influence nos vies de plusieurs manières. Réfléchir à sa place dans la société permet d’en saisir l’importance. Cela dit, il n’existera jamais un meilleur moyen de s’en imprégner que d’aller à sa rencontre. Bonne découverte!
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Pour savoir où commencer votre découverte, rendez-vous sur le site de la Ville de Laval.