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Tous unis par le poulet rôti

Enquête sérieuse sur le mets préféré des Québécois.

Par
Billy Eff
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URBANIA et Benny&Co. s’unissent pour découvrir d’où vient l’amour des Québécois.es pour le poulet rôti.

L’année 2020 marquera probablement l’imaginaire collectif comme ayant été la plus morose de notre génération. Une crise sanitaire qui se transforme en crise économique et qui divise la planète au complet, c’est pas un genre de situation pour lequel on était équipés

Quand on est épuisés, poussés dans nos derniers retranchements, qu’on a besoin d’un break et de réconfort, on a tendance, au Québec, à se tourner vers le classique poulet rôti comme repas. Et les chiffres des ventes de livraison des rôtisseries (et les milliers de poulets que j’ai dû rôtir quand j’étais un jeune cuisinier) nous le confirment. Content d’apprendre que je ne suis pas le seul à traiter le poulet rôti comme antidépresseur!

Quoi de mieux en effet pour apaiser l’âme qu’une peau crousti-fondante, une chair de volaille juteuse, assaisonnée parfaitement, trempée dans une sauce brune dont seule notre province détient le secret? Ça ravive l’esprit et nous ramène en enfance tout en comportant un avantage notoire : c’est accessible et abordable.

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Comme la poutine, le CH ou notre haine des nids-de-poule, le poulet rôti est devenu au fil des années un liant social. Un mets rassembleur qui n’a que faire des opinions et des origines!

TV dinner de luxe

Dans l’après-guerre, l’Amérique du Nord se modernise très rapidement. Les femmes au foyer se raréfient, donc les familles ont moins de temps pour cuisiner. L’industrie trouve alors des moyens de répondre à ce besoin d’un repas vite fait. C’est pourquoi cette époque nous rappelle immédiatement les TV dinners, ces repas-plateaux optimisés pour être mangés devant le nouveau dieu de la maison : la télévision. Et quand on y pense, les boîtes-repas de poulet rôti sont en quelque sorte une version de luxe d’un plateau-repas : elles sont préparées avec des produits de qualité et éliminent le besoin de cuisiner.

«Ça commence dans les années 50, avec un animateur télé qui s’appelait Jacques Normand. Lors d’un téléthon qu’il présentait, il a dit en ondes : “Ça serait bien le fun si quelqu’un pouvait nous envoyer à manger!”»

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La livraison de poulet rôti comme icône des mets rassembleurs québécois a aussi à voir avec la télé, comme me l’apprend l’historien (et légende québécoise) Marcel Tessier. « Ça commence dans les années 50, avec un animateur télé qui s’appelait Jacques Normand. Lors d’un téléthon qu’il présentait, il a dit en ondes : “Ça serait bien le fun si quelqu’un pouvait nous envoyer à manger!” », raconte en riant M. Tessier. Un restaurant local a livré à M. Normand et à toute l’équipe des boîtes de repas de poulet. « C’est de cette façon que le poulet rôti, de fil en aiguille, est devenu important pour les Québécois. »

Moi qui pensais presque tout savoir sur le poulet! En lui parlant, j’ai compris le rôle important qu’ont joué les services de livraison dans la popularisation du poulet rôti au Québec. « J’ai 86 ans, vous savez. Quand j’étais jeune, on mangeait du poulet, mais c’était pas du poulet rôti », se remémore-t-il. Il me confie se souvenir d’un Québec où les plats les plus populaires étaient la soupe aux pois et le pâté chinois. Comme la poutine et le smoked meat, le poulet rôti avait besoin de l’envol de la restauration rapide pour devenir un symbole. « C’est vraiment avec l’augmentation du nombre de restaurants et la croissance de popularité des livraisons qu’on a créé cette tradition-là. »

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Une combinaison gagnante

Une autre spécificité régionale de notre comfort food préféré, c’est le combiné quasi systématique poulet-frites-salade de chou-tranche de pain. « Et la sauce, il ne faut pas oublier la sauce! », rappelle le rappeur montréalais L. Teez. Riche de ses origines jamaïcaines, chinoises, algériennes et françaises, il peut se targuer d’être expert en poulet.

«La texture et la saveur de la chair trempée dans la sauce brune, c’est incomparable!»

Mais selon lui, le poulet rôti québécois a un avantage net : le crousti-fondant savoureux de la peau qu’on ne peut obtenir qu’avec une rôtissoire. « Bien entendu, j’adore le poulet à la jerk de la famille de ma mère, tout comme je suis fou des tajines et des couscous que me préparait mon père », dit le jeune artiste. « Mais la texture et la saveur de la chair trempée dans la sauce brune, c’est incomparable! »

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Un poulet pour tous et tous pour un poulet

«Quand t’ouvres la boîte et que l’odeur te frappe en plein visage, y a aucun doute, t’es de retour à la maison!»

Pour lui comme pour la plupart des Québécois, le repas de poulet rôti est intrinsèquement convivial. « Je jouais beaucoup au soccer quand j’étais jeune, et c’était souvent notre repas sur la route ou après un match important », se rappelle L. Teez avec émotion. « Peu importe si on avait gagné ou perdu, on était contents de pouvoir partager ce repas de poulet tous ensemble. On était une équipe extrêmement multiculturelle, donc c’était un des seuls repas qui plaisait et convenait à tout le monde. »

Peut-être que plus que tout, c’est ce sentiment-là qui nous rassemble. Celui de ne pas pouvoir s’empêcher de faire des beaux yeux à notre boîte de poulet, de se sentir désarmé devant sa simplicité parfaite, qui en fait un plat populaire dans tous les sens du mot.

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Maintenant âgé de 24 ans, L. Teez parcourt le monde pour présenter son rap teinté de jazz et de boom bap. Lorsqu’il rentre chez lui, le réflexe est immédiat : il lui faut son quart cuisse. « Quand t’ouvres la boîte et que l’odeur te frappe en plein visage, y a aucun doute, t’es de retour à la maison! »

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Benny&Co., la plus grande et importante chaîne de rôtisserie familiale québécoise, célèbre ses 60 ans d’histoire cette année et est fière d’encourager depuis toujours les producteurs d’ici. Cet article vous a donné faim? En tout cas, à nous, oui! Profitez de la commande en ligne pour vous payer la traite avec le poulet rôti au goût unique de la famille Benny. C’est bon pour le bedon, et pour l’économie locale!