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Tous les chemins mènent au centre-ville de Sherbrooke
URBANIA et le ministère des Transports du Québec s’unissent pour vous inviter à découvrir votre ville sous un nouveau jour grâce au transport collectif.
J’ai grandi à Montréal, à deux minutes d’une station de métro. Quand on n’a pas de voiture et qu’on vit dans la métropole, le métro, c’est notre référent sur une carte. C’est un « Vous êtes ici » à partir duquel on se retrouve, et à partir duquel on retrouve les autres. C’est bien beau dire « J’habite sur la rue Chambord », mais la vraie question, c’est « À quelle station tu descends? ».
Il est donc normal que, lorsque je suis parti dans une autre ville pour étudier, j’aie perdu pas mal tous mes repères. J’ai dû me familiariser avec le transport en commun de la merveilleuse ville de Sherbrooke, et c’est ce qui m’a permis d’en découvrir chaque recoin, puis de la connaître de long en large.
Toutes les lignes mènent à Rome
Quand on s’installe dans une nouvelle ville en tant que jeune adulte, on se demande deux choses : comment se rendre à l’école ou au travail, et comment se rendre au bar. Dans le cas de Sherbrooke, c’est assez simple, puisque les lignes d’autobus relient généralement deux des quatre points d’intérêts principaux, soit l’université, le cégep, le centre d’achat et le centro (le centre-ville). Même si Sherbrooke regorge de super endroits où sortir en dehors du centre-ville (ou de la « Well », pour les habitué.e.s), c’est certain que c’est là qu’on trouve la plus grande concentration de bars. Je ne me suis donc pas posé de questions trop longtemps.
La première fois que j’ai pris l’autobus, j’ai ressenti ce qu’on ressent tous, je crois, quand on prend le bus dans une ville inconnue : une espèce de confusion entre le point de départ et le point d’arrivée. On essaie de repérer le nord, de décoder le trajet, de voir si c’est compliqué; on se demande si on ne serait pas perdu et, chaque fois, on finit par comprendre qu’on n’a aucune idée d’où on s’en va, et on se dit qu’une chance qu’on n’a pas essayé de se rendre en auto!
Sortir des quartiers battus
Mes premiers mois à Sherbrooke se sont principalement joués entre l’université et le centre-ville. Au début, c’était pour les bars, ensuite pour les cafés où travailler, et finalement, pour les soupers entre ami.e.s. Mais avec le temps, on finit toujours par sortir des sentiers battus. Des fois, c’est pour trouver une boutique spécialisée nichée un peu plus loin. D’autres, pour essayer un restaurant un peu trop bien caché.
Quand on s’installe dans une ville en tant que jeune adulte, on se demande deux choses : comment se rendre à l’école ou au travail, et comment se rendre au bar.
Puis en se tenant avec des gens du coin, on finit par découvrir aussi les autres secteurs de la ville – et on se rend compte qu’on vivait une vie de touriste depuis le début! Comme les personnes qui arrivent à Montréal et ne sortent que dans le Quartier latin, ou celles qui ne vont que sur la Grande-Allée lorsqu’elles s’installent à Québec. C’est en fréquentant des Sherbrookois.es que j’ai réellement découvert Sherbrooke.
Le transport en commun ou les mollets d’acier
Si vous êtes déjà allé.e à Sherbrooke, vous savez que c’est une ville qui travaille les jambes : des côtes, des côtes, des côtes – et quelques collines. Un trajet peut se faire très facilement à pied à l’aller, mais au retour, il se peut que vous choisissiez de prendre l’autobus, au risque sinon de le sentir longtemps dans vos mollets!
Vous faites peut-être partie de ces cyclistes endurci.e.s prêt.e.s à découvrir une ville vertigineuse sur leurs 10 vitesses, mais pour les 364 autres jours de l’année où vous ne voudrez pas porter de pantalon coussiné, vous serez content.e d’avoir un moyen de vous rendre du point A au point B sans vous essouffler : merci, transport en commun.
Vivre la ville sans s’encombrer
Ce que j’aime surtout du transport en commun à Sherbrooke, c’est la spontanéité qu’il donne à la vie.
Ce que j’aime surtout du transport en commun à Sherbrooke, c’est la spontanéité qu’il donne à la vie. On peut partir le matin pour l’école ou le travail, décider plus tard d’aller se concentrer dans un café du centre-ville, sortir souper, prendre un verre, revenir chez soi tard le soir, et tout le long de la journée, ne jamais penser à son auto. En plus, il permet de faire le tour de la ville sans payer un sou de parcomètre ni subir la foudre des déneigeuses l’hiver.
Pendant les quatre années de mon baccalauréat, j’ai eu du plaisir à suivre la foule, à me déplacer entre ami.e.s, à jaser, et même à regarder les publicités contre le décrochage scolaire qui sont restées affichées dans l’autobus tout ce temps (oui oui, les quatre années!).
Une des grandes joies d’habiter une ville au lieu de simplement la visiter, c’est d’avoir le temps d’en explorer les recoins. De découvrir où se cachent les gens qui y vivent. C’est comme ça qu’on se l’approprie, qu’on finit par la considérer comme sa maison.
Il y a plus de 50 lignes d’autobus à Sherbrooke, et durant ma première année, j’ai dû en prendre trois à peine. Mais les autres mènent toutes quelque part : où vont les personnes qui les empruntent? En prenant le temps d’aller voir, j’ai découvert tout le potentiel de la ville, et je pense que c’est ainsi que mon affection pour Sherbrooke a grandi.
À ce jour, j’ai peut-être pris une douzaine de lignes seulement, mais mon voyage de découvertes n’est pas fini.
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