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Top 5 des meilleurs films d’amour à regarder en solo le soir de la Saint-Valentin

mieux que « Love Actually » ou presque

Par
Hamza Abouelouafaa
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Foutu chérubin potelé qui tire à l’arc, on te sait psychopathe, n’essaye pas. À t’acharner chaque année, maladif, à vouloir nous transpercer le cœur, avoue que tu y prends plaisir. À chaque 14 février, t’es là, aussi ponctuel que Freddy Krueger dans nos cauchemars, pas tuable comme Jason. Tu exploites le gris de février, tu utilises l’austère de l’hiver pour nous faire miroiter qu’à deux c’est mieux. Tu dois surement être myope, car tes flèches en ont raté une grosse gang.

Et bien tu sais quoi, bébé nu indécent? Dimanche, on va embrasser le pathétique.

On va sombrer avec délectation dans la mélancolie des célibataires esseulés. Le bonheur d’être en couple? Pff, surestimé! Voilà pourquoi on vous concocte un top 5 des meilleurs films d’amour à regarder en solo le soir de la Saint-Valentin. Oui, la solitude c’est nice!

Notre amant et complice sera le site de l’ONF qui nous offre plus de 3200 films gratuits à se taper passionnément et sans modération.

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1- Sylvia de Michel Murray (1985, 10 min 20 s)

Petit bijou qui se joue des codes et qui fait écho aux fameux photoromans des magazines à l’eau de rose de nos vieilles tantes. Sylvia, c’est une mise en abyme de deux univers : celui d’une mère qui prépare le souper à sa petite famille; son mari hypnotisé par la tv, son fils avalé par son ordi et sa fille complètement punk, et celui du magazine qu’elle est en train de lire qui relate le dilemme de Sylvia. Jeune et jolie infirmière, Sylvia doit choisir entre deux hommes; l’un est un reporter vedette et l’autre, un patient amnésique.

Assez psychédélique par moment, on remarque le style déluré de RBO qui a contribué au scénario. À consommer avec du fort.

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2- Georges et Rosemarie de David Fine et d’Alison Snowden (1987, 8 min 20 s)

Épiez-vous votre voisine jusqu’à en tomber amoureux? Rêvassez-vous secrètement d’elle au point de vous imaginer valser tous les deux sur un paquebot qui file vers le soleil? C’est le cas de Georges Dion, petit monsieur dans l’âge d’or, qui est torturé par sa passion envers sa voisine Rosemarie, la mignonne petite dame aux cheveux blancs. Gêné, gauche et timide, il peine à lui parler. Va-t-il oser sortir de ses fantasmes et affronter enfin le seuil de sa porte?

Petit film d’animation à déguster avec un pot d’Häagen-Dazs préférablement saveur choco-menthe.

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3- Les troubbes de Johnny de Jacques Godbout (1974, 20 min 43 s)

Johnny est un grand passionné, tantôt c’est la photographie, la guitare électrique, ou bien la musculation qui le fascine, tantôt c’est la collection de timbres ou bien le hockey qui occulte tout son temps. Au grand dam de sa copine Mathilda qui le plaque à défaut d’être le centre de son attention. Ce court métrage est donc la course folle de Johnny à travers le Montréal des années 70 pour reconquérir Mathilda, et le tout, sous les airs de la chanson Conception de Robert Charlebois.

Magique et fantaisiste. À voir avec des cocktails de fantaisie.

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4- Mariage arrangé ou mariage d’amour d’Ali Kazimi (1998, 45 min 45 s)

Tsé l’époque où ta mère était une version bêta de Tinder, et bien c’est un peu l’essence de ce documentaire qui suit trois Asiatiques du Sud de deuxième génération — Preety, Hanif et Rajni — qui se prêtent tous à de vielles traditions de mariages arrangés. Sans tomber dans les clichés et le discours victimaire, Ali Kazimi nous montre une autre facette déconcertante du mariage.

À consommer avec un bon poulet au beurre.

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Dans ce long métrage contemplatif, Marcel Sabourin joue le rôle d’un photographe qui arpente tous les ans le Québec rural pour y vendre ses clichés. Sa femme, interprétée par Monique Mercure, sentant l’essoufflement de leur mariage qui cumule quinze années, décide de l’accompagner pour la première fois dans son périple. Comme quoi, il suffit de s’intéresser à l’autre pour le redécouvrir… Oui, phrase très très sucrée, mais de circonstance. Classique du cinéma québécois et récipiendaire d’un prix à Cannes, c’est un incontournable le soir de la Saint-Valentin.

S’accompagne divinement avec des carrés aux sucres.

***

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On remercie le curateur Albert Ohayon, conservateur de collection à l’ONF, de nous avoir proposé ce top 5.