Logo

Top 5 des affaires insupportables Ă  sentir

quand t’as un sens olfactif dĂ©veloppĂ©

Par
Nadine Mathurin
Publicité

L’odorat est mon sens le plus dĂ©veloppĂ©. Vous pouvez crier “MATHURIN!?!” de l’autre bord de la rue en bougeant les bras, je ne vous entendrais et ne vous verrais pas (ça se peut que je feinte aussi, pour ne pas ĂȘtre associĂ©e Ă  vous. APPRENEZ À VIVRE EN SOCIÉTÉ, BONYENNE).

Alors que l’odorat dĂ©veloppĂ© reprĂ©sente certains avantages quand vient le temps de goĂ»ter une nouvelle recette ou de dĂ©guster des vins, ça peut devenir un rĂ©el inconvĂ©nient dans d’autres circonstances.

Voici le top 5 d’affaires insupportables Ă  sentir quand t’as un sens olfactif dĂ©veloppé :

1- Le transport en commun

Publicité

C’est pas vraiment le transport en tant que tel que le monde dedans. L’haleine de cafĂ© filtre de la fille qui te colle pour pogner le mĂȘme poteau que toi. Le jus de botte qui va et vient au grĂ© de l’accĂ©lĂ©ration et du ralentissement de l’autobus. Le gars qui s’est enfilĂ© deux cigarettes en attendant Ă  l’arrĂȘt. L’odeur de swing du gars qui vient de s’entraĂźner, mais qui est trop timide pour se doucher au gym. La madame avec une mauvaise grippe qui te tousse dessus son poulet au beurre du dĂźner.

Tout ce beau monde-lĂ  ne fait pas exprĂšs, et, Ă  la rigueur, pourrait ĂȘtre tolĂ©rĂ© en solo dans un environnement aĂ©rĂ©. Cependant, faut pas ĂȘtre dĂ©tenteur de ses maths 536 pour comprendre que les additions, en gĂ©nĂ©ral, c’est une rĂ©union de quantitĂ©s pis que beaucoup de quantitĂ©s de mauvaises odeurs dans un mĂȘme endroit restreint, ça peut provoquer la nausĂ©e.

Faque plus souvent que possible, je marche.

2- Les magasins Lush

Publicité

Comment tes produits sont supposĂ©s ĂȘtre naturels ET sentir Ă  12 kilomĂštres Ă  la ronde? Tes produits sont faits Ă  la main? Rassure-moi pis dis-moi que ces mains-lĂ  portent des gants!

À chaque fois que je m’approche d’un des magasins Lush, c’est immanquable; mon nez commence Ă  me chatouiller, je commence Ă  voir flou, j’éternue pis mes narines me font mal. Et plus je m’approche, plus je regarde stressĂ©e autour de moi, de peur qu’une personne Ă©cervelĂ©e craque une allumette, provoquant la troisiĂšme plus grosse bombe ayant Ă©clatĂ© dans l’histoire de l’humanité :

“My God, des terroristes sur St-Denis coin Rachel?!”

“Non, je pense que c’est une fuite de gaz!”

“Ah, non, fausse alerte : un tata a sorti son lighter dans le Lush.”

Lush, la seule personne que “je connaisse” qui portait trop de parfum, c’était Louis XIV, pis devine quoi : c’était pour camoufler son manque d’hygiĂšne. Faque Ă  qui, tu penses, que tu me fais penser?

Ton savon lave pas? Ok, mais slaque su’es odeurs, merci.

Publicité

3- Du vernis Ă  ongles dans un train

Vous avez bien lu. J’ai dĂ©jĂ  Ă©tĂ© victime d’une ingĂ©nue de premiĂšre qui a cru bon attendre d’entrer dans le train pour se faire les ongles. Tout allait bien au dĂ©but, en fait je peux mĂȘme affirmer que je ne m’étais mĂȘme pas rendue compte de son existence jusqu’à ce
 que
 mais
 qu’est-ce
 qu’est-ce qui sent
 KESSÉ ÇA C’T’ODEUR-LÀ DU CRISSE?

La madame aurait voulu ĂȘtre dans un endroit plus hermĂ©tique pis elle aurait choisi la Station Spaciale Internationale. (Cela m’amĂšne Ă  penser, comment tu te mets du vernis Ă  ongles en apesanteur? Tu cours aprĂšs les gouttes avec tes ongles? Tu squeezes des gouttes qui volent entre deux ongles? Mettons que ça doit pas ĂȘtre la science la plus exacte.)

Publicité

Anyway : ce que je disais, c’est que la seule façon d’ouvrir les fenĂȘtres d’un train de VIA Rail, c’est d’utiliser le petit marteau annexĂ© aux fenĂȘtres faites pour se faire fesser dessus par un petit marteau. Je vous jure que j’ai pensĂ© fort Ă  mettre le feu Ă  mon siĂšge pour pouvoir avoir un peu d’air frais.

Quand tes rĂ©tines commencent Ă  devenir blanches, tu te dis que l’odeur est peut-ĂȘtre pas adaptĂ©e Ă  l’environnement dans lequel tu te trouves.

4- Le goudron des toits, des rues

Le Plateau Mont-Royal, entre mai et octobre.

Publicité

5- Les toilettes chimiques au troisiĂšme jour de festival

Il est important de prĂ©ciser qu’une toilette chimique, ce n’est pas toujours sale, crottĂ©, puant, dĂ©goulinant de coulisses non identifiĂ©es et collant aux pieds. Non. Une toilette chimique, au dĂ©but, c’est une des affaires les plus clean dans lesquelles t’auras jamais Ă©tĂ© de ta vie. J’ai eu l’immense plaisir (pensais jamais Ă©crire ça un jour dans ma vie) de visiter des toilettes chimiques fraĂźchement livrĂ©es sur des sites de festival pis sĂ©rieux, ça torche! (Excusez-la.)

Publicité

Cependant, habituellement, dĂšs que la nuit de la premiĂšre journĂ©e commence Ă  tomber, les toilettes chimiques sont un lieu qui commence Ă  se gĂąter cĂŽtĂ© propretĂ©. Des rĂ©sidus de papier par terre, de la bouette aux entrĂ©es (“Mais d’oĂč vient cette eau?
Ha, ce n’est pas de l’eau?”), le liquide bleu commence Ă  devenir vert et Ă  ne plus pouvoir submerger le stock pis les odeurs
 on va se le dire, la toilette passe d’une des plus belles et ingĂ©nieuses inventions au monde Ă  “kessĂ© ça cĂąlisse, yark, nooooooOOOOONNNN J’AI TOUCHÉ À QUOI, OH MY GOD”.

Pis c’est le meilleur endroit pour battre ton record d’apnĂ©e. Grande barriĂšre de corail? Pfff. Moins grand incitatif que de retenir son souffle en allant pisser dans les toilettes chimiques du Rockfest aprĂšs trois jours de canicule.

***

Publicité
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Soyez le premier Ă  commenter!
À consulter aussi