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Top 5 de la crème des documentaires musicaux

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Pour le mois de la musique d’URBANIA, j’avais envie de vous parler de cinéma. Logique, non?

Plus sérieusement, le cinéma est mon premier amour et la musique trouve son chemin sur nos écrans à toutes les sauces. Une scène sans musique, c’est marquant, positivement ou négativement, on remarque l’absence de musique, mais on célèbre peu sa présence.

Remédions à cette lacune en visitant un genre cinématographique particulièrement riche : le documentaire musical.

Bon, je vous entends râler, des documentaires c’est bof. Ça vous brûle les lèvres de le dire : “Moi quand j’vais au cinéma, c’est pour mettre mon cerveau à off’. Oui… mais non.

Les documentaires musicaux rejoignent tout le monde, suffit d’avoir un lien quelconque avec le sujet ou une curiosité pour celui-ci. Si tu aimes un chanteur, forte chance qu’un documentaire existe à son sujet – sauf Nicola Ciccone, la SODEC garde ça en réserve pour une petite année tranquille.

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Blagues à part, voici ma sélection très personnelle de documentaires musicaux. Mes goûts ne seront pas forcément les vôtres, c’est évident, mais croyez-moi quand je vous dis qu’aucun de ces films ne vous fera perdre votre temps.

Mettez ça sur vos listes de films à voir (ou revoir).

Mention spéciale: Dave Chappelle’s Block Party

Avec un Top 5 sur les documentaires musicaux, je ne savais pas où mettre le petit bijou qu’est le Dave Chappelle’s Block Party. Plus un “document” musical qu’un documentaire, le voyage dirigé par Michel Gondry capture des performances magiques et une vibe inexplicable. Le titre dit tout, c’est une grosse fête musicale filmée par l’œil unique de Gondry avec des grosses pointures de la musique comme Kanye West (la vidéo plus bas), Erikah Badu, Mos Def, The Roots et plusieurs autres.

Vous n’apprendrez rien, sauf que la musique fait du bien et que Kanye était un peu moins prétentieux quand il était moins connu.

5- Harmonium en Californie

Je voulais amorcer ma liste avec un film d’ici, mais ils sont quand même rares les documentaires sur nos musiciens.

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Non, Mario Saint-Amand qui massacre des chansons d’Offenbach ça ne compte pas comme un documentaire.

Ceci dit, l’ONF a quelques propositions pour vous, dont ma préférée : Harmonium visite les États-Unis.

C’est quand même une étrange proposition, Serge Fiori parle anglais pour présenter la musique très singulière d’Harmonium. Un beau voyage nostalgique pour les intéressés et bien avant Céline à Vegas, il y avait Harmonium en Californie.

“On a mis un film au monde, on devrait peut-être le visionner”… Scusez-la.

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4- The Devil and Daniel Johnston

Daniel Johnston est un musicien extrêmement prolifique et atrocement méconnu.

Souffrant de schizophrénie et d’un trouble bipolaire, la musique et l’art de Johnston sont intimement liés à sa condition particulière. Le film, très touchant, pose un regard sur l’homme et ses combats quotidiens en plus de mettre à l’avant-plan le fruit de ses combats : sa musique.

Les démons de Johnston lui ont fermé les portes des grandes scènes et du succès populaire, mais ce film est à voir pour un aperçu d’une vie unique, intrigante. Une voix qui hante et des propos qui vous habiteront longtemps. Un film complexe sur la vie d’un génie créatif qui est aussi, d’une certaine façon, un fardeau pour sa famille et ses amis. Sans jugement, il y a beaucoup de questions épineuses lancées dans ce film et vous aurez la tâche de trouver les réponses.

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3- Beats Rhymes & Life: The Travels Of A Tribe Called Quest

L’ultime film musical — un groupe légendaire qui a influencé toute une génération de musiciens, des chicanes à l’interne, de la musique incroyable et le testament d’une époque.

Le film de Michael Rapaport n’est pas parfait, mais c’est le parfait documentaire musical. Je n’étais pas familier avec A Tribe Called Quest avant de voir ce film en salle. Je regrettais amèrement mon ignorance du groupe après, j’avais l’impression d’avoir raté quelque chose toute ma vie.

J’ai toujours été plus Public Enemy dans mon “hip-hop nostalgique”… jusqu’à ce que je visionne ce film.

2- Montage of Heck

Nirvana, c’est au centre de mon univers musical. En 5e année, j’abandonnais le port des joggings au quotidien pour vivre les jeans et les t-shirts de Nirvana. Cobain s’est enlevé la vie, la présence médiatique du groupe était abondante et même mon La Tuque natal n’échappait pas à la troublante performance de Cobain lors du spectacle Unplugged enregistré pour MTV.

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Encore à ce jour, la finale de ce spectacle reste mon moment favori de l’histoire de la musique quand Cobain expire les derniers mots de Where Did You Sleep Last Night, les yeux grands ouverts, l’âme exposée pour le spectateur attentif.

Montage of Heck ne capture pas ce moment, mais avec un mélange intéressant d’archives, de reconstitutions et d’artéfacts de la vie de Cobain, le film ouvre une porte sur l’intimité du légendaire chanteur et on n’en sort pas indemne.

Le film m’a hanté pendant des semaines.

1- Madonna : Truth or Dare

Je ne suis pas un fan de la musique de la Madone, elle me laisse même plutôt indifférent. Par contre, le film Truth or Dare est une incursion unique dans l’univers d’une pop star qui a secoué les conventions bien avant les nymphettes accros aux médias sociaux qui se brassent les foufounes avec l’espoir de faire la couverture des magazines un jour.

Madonna, c’est le péché originel (d’une certaine façon).

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Le film a des airs de longue infopub par moment, mais c’est cette ligne entre la réalité et la fiction, entre le réel et l’orchestré, qui est fascinante. La caméra nous amène là où nous ne sommes pas censés aller, mais, peut-être que oui finalement, ces lieux n’existeraient pas sans notre regard.

Un document captivant, sans filtre, laissant la beauté de la provocation émaner de partout. En raison de la popularité de Madonna, de la sexualité et de la nudité présente dans le film, tous les ingrédients y étaient pour laisser une marque indélébile sur la culture populaire.

https://www.youtube.com/watch?v=fYS2I45tj4A

Pas mon film favori, mais certainement un incontournable du genre.

***

Pour lire un autre registre sur la musique : “19 échecs musicaux québécois éminents”

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