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Top 3 des emplois idéaux pour Scott Gomez

Par
André Péloquin
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Dans une tentative infiniment altruiste de limiter le chômage au Québec, Urbania propose de nouveaux emplois au numéro 11 du Canadien.

Salut Urbania!

Avant de me lancer dans ce décompte abusant de la blague facile, j’aimerais t’expliquer pourquoi je ne vomis pas sur la manifestation monstre contre le mariage gai en France. Tout d’abord, parce que ces gens m’inspirent des sévices qui feraient glousser de plaisir Vlad L’Empaleur (bien sûr, vous pourriez me répondre «André, la violence engendre la violence!» et je rétorquerais «Nickelback aussi, bon!» ) et, surtout, parce que j’en ai déjà parlé dans ce billet. J’ai donc pensé me tourner vers ce nouveau cas de viol en Inde, mais – encore une fois – cette nouvelle m’instille des violences qui iraient jusqu’à dégoûter les concepteurs de Mortal Kombat.

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Tant qu’à maugréer sur des frustrations incroyablement tristes, abordons de l’actualité locale infiniment plus bénigne : le rachat du contrat de Scott Gomez par le Canadien de Montréal.

On se rappellera qu’en 2012, on soulignait une performance plutôt « exceptionnelle » de l’athlète: une année sans « scorer». Du 6 février 2011 jusqu’au 8 février 2012, Gomez aura esquivé le filet adverse avec passion et détermination. Ses efforts auront porté ses fruits, car le numéro 11 aura réussi à maintenir une fiche presque vierge, entachée que par deux buts comptés au cours de la dernière saison. Ainsi, la direction de l’équipe a fait plaisir aux disciples exténués tout en humiliant l’homme qui devra désormais laisser ses patins au placard. «Oui, mais André. Scott Gomez va empocher 5, 5 M$ pour jouer au PlayStation chez lui!»

– Et puis après?

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Comme le rappelait un collègue commentant l’affaire hier sur les réseaux sociaux, un sage – Félix Leclerc, yo! – a déjà chanté que «la façon la plus sûre de tuer un homme, c’est de l’empêcher de travailler en lui donnant de l’argent». Et comme la récente réforme de l’assurance-emploi est carrément dégueulasse, autant encourager Scott à délaisser le hockey pour se consacrer à une nouvelle carrière qui siéra bien à ses talents…

#3 – Musicien contemporain

En 1952, le compositeur et théoricien John Cage dévoilait 4’33”; une oeuvre controversée…

Un peu plus d’un demi-siècle plus tard, il est temps qu’un autre génie musical rivalise avec celui de Cage et la saison 2011-2012 de Scotty – où il aura pris plus d’une année pour faire résonner la sirène à nouveau – démontre bien toute la retenue et la finesse de son jeu.

#2 – Co-porte-parole d’#idlenomore

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Comme la droite canadienne n’en finit plus de trouver des reproches – parfois justifiés, souvent tirés par les cheveux – afin de miner l’engouement de la campagne de Theresa Spence, un peu de renfort serait apprécié et j’aimerais beaucoup voir si les chantres pro-Harper se permettraient autant de commentaires assassins alors que la chef serait épaulée par une armoire à glace de 1.80 m qui a sûrement le mors aux dents après une telle douche froide. Je doute que le type prenne les quolibets avec autant de résilience que la dame…

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Alors que Jean Charest aura surpris le Québec entier en laissant mariner le conflit étudiant pendant des semaines avant de, finalement, discourir avec les représentants du mouvement, la fiche 2011-2012 de Scott Gomez montre que le bonhomme peut mettre la barre encore plus haute (ou plus basse, tout dépendant votre vision de la chose) en ne répondant pas à l’appel pendant des mois. De plus, le dossier quasi vierge, voire immaculé, du numéro 11 est un fait d’armes plutôt rare dans sa nouvelle profession si on en croit une certaine commission…

Sur ce, bonne chance Scott!
(photo: Loopdeeloop)