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Taverne Tour 2019: 4 spectacles à consommer sans modération

Suggestions bruyantes pour combattre l'hiver.

Par
Jean-Philippe Tremblay
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C’est une drôle d’idée et tout un défi de présenter un festival de musique en plein cœur de la tourmente hivernale de février. La ville est congestionnée de neige, on gèle, pas mal tout le monde a le teint vert et le cœur à Netflix plutôt qu’à sortir de la maison… C’est certainement un peu pour ça que le Taverne Tour, qui lance sa quatrième édition ce soir, a fait des efforts d’imagination pas possibles afin d’offrir encore une fois cette année une programmation assez éclectique pour botter les fesses du plus endurci des ours. Assez profonde pour s’y réfugier. Qui comporte assez de couches pour te tenir au chaud.

(Ok, j’arrête.)

C’est qu’en plus des artistes qui verront leur public grandissant les retrouver avec bonheur (on pense à Anatole, Lydia Képinski dans l’intimité de l’Esco, à la chaleur de Dear Denizen, aux volutes de Laura Sauvage, au concert de Galaxie qui servira de plateau à un album live, entre autres), l’édition 2019 présente au total 35 artistes et groupes dans 17 bars intimes du Plateau Mont-Royal, dont plusieurs transformés en salle de concert spécialement pour l’occasion.

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Question d’y faire quelques découvertes marquantes et que la marche rapide à -20 degrés serve à quelque chose d’utile, voici quatre suggestions de formations bruyantes à ne pas manquer. Elles sont plus expérimentales et pigées dans les petits caractères au bas de l’affiche de la programmation du Taverne Tour.

Parce que c’est pas parce qu’on est petits qu’on peut pas être grands.

(Ok je ré-arrête.

L’hiver c’est rough pour tout le monde, ok?)

FRIGS

Jeudi 31 janvier

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Fondé en 2012, le groupe torontois FRIGS propose depuis ses débuts des tempêtes de bruit et de tensions portées très haut par la voix déchirée de sa chanteuse, l’inoubliable bête de scène Bria Salmena. C’est violent, instinctif et pourtant souvent d’une grande beauté.

ELLEMETUE

Vendredi 1er février

Ellemetue c’est l’union cosmique de Mingo l’Indien, anciennement membre notoire du mythique groupe Les Georges Leningrad et de la poète, chanteuse et artiste visuelle Nunu Métal. Depuis 2016, ils explorent ensemble les confins de l’électropop, du dérapage contrôlé, du collage musical et de la poésie expérimentale. Une expérience forte pour les sens et toujours un moment suspendu dans le temps en concert.

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YONATAN GAT & THE EASTERN MEDICINE SINGERS

Samedi 2 février

C’est un gros contrat que d’essayer d’expliquer Yonatan Gat, ce guitariste new-yorkais d’origine israélienne qui attire une foule de curieux de plus en plus dense à chacun de ses passages ici. Disons seulement que déjà, à la base, c’est une explosion d’énergie sonore rarement vue. Et que cette fois il vient défendre son dernier opus, Universalists, un hommage psychédélique déchaîné à la musique du monde, accompagné des Eastern Medicine Singers, une troupe de chant, danse et percussion algonquine du Rhode Island.

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BIG BUSINESS

Samedi 2 février

De la visite rare : un vrai groupe sludge de Seattle. Le duo Big Buisness, en plus, compte dans ses rangs la moitié des MELVINS, juste ça. Porté par beaucoup de colère et de distorsion, on s’attend à un épique moment de rock qui devrait plaire intensément aux amateurs de sueur et de noir.

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Il y aura de tout ça et beaucoup plus au Taverne Tour.

Assez pour passer trois jours de pur bonheur en état d’ébriété et à s’éclater les tympans en famille.

Pour vous faire un parcours digne de ce beau moment glacé, la programmation complète est ici.