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Le Antonio de Salaberry-de-Valleyfield

Par
Justine Grenier
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Bienvenue à la Table d’Hôte Urbania: le choix du meilleur resto de chaque ville du Québec. Si vous avez des suggestions, écrivez-nous à [email protected] et il nous fera un plaisir de parler du restaurant de votre patelin!

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Tous les jeunes de Valleyfield qui ont déjà fermé un bar vous guideront les yeux fermés de l’autre côté du parc Salaberry:

Le Antonio

Au-delà du pizzaghetti traditionnel, la pizza Astra du Antonio implique une pizza all dressed avec, DEDANS, du spaghetti sauce à la viande. C’est le parfait craving.

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“Prends-tu du beurre pour ta croûte?”, me demande la serveuse. Je jette un œil à la quantité de fromage format pour les fous et les fins et je m’abstiens, faisant une croix à tout jamais sur ma réputation de fille capable d’en prendre.

Pendant que je m’attaque à la bête, je vis simultanément des plaisirs gustatifs et auditifs : une bouchée, la Lola perdue et retrouvée d’Allan Theo, une gorgée de Coke, puis celui qui wanna get lost dans le rock n’ roll. Assise sur la banquette, la Astra fait revivre en moi des émotions de collégienne. Même le soundman qui m’accompagne — “des fois je mange dans tellement de casse-croûtes en tournée que je m’ennuie du poivre en grains en esti” — confirme la qualité du plat. J’oublie tout et je ne rêve pas.

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“Ça bourre, han?”, lâche la gentille Johanne à la vue de mon air piteux. Celui-ci voulant dire quelque chose comme “Juge-moi pas, je sais que j’ai même pas réussi à manger le tiers de ma bambino”.

Johanne travaille dans ce casse-croûte sur deux paliers depuis 19 ans et demi. J’imagine qu’elle en a vu d’autres. La Astra et sa petite sœur, la spéciale Antonio — sauce à la viande, sans les pâtes — sont pas mal populaires, qu’elle dit entre deux roulés d’ustensiles.

Bon, OK, le vice déclare que ce mets owne le Québec. Mais selon un sondage maison pas du tout supervisé par Raymond Chabot Grant Thornton, la tradition semble s’étendre un peu plus dans la région du Suroît.

Et pour la petite histoire campivallensienne, pas de chance et pas moyen de retracer sa naissance. Le Antonio en est à son quatrième propriétaire, après une quarantaine d’années d’existence.

De l’alligator et des sushis à la grillade

Si vous êtes en visite, mais moins italiano, la Ville vous offre un alligator pas piqué des vers (!) au Nouvelle-Orléans. Le Bistro Bistro — un bistro français BYOW aussi bon mais bien moins cher — saura certainement vous plaire. Fun fact moins glamour : sachez que les Campivallensiens mangent leurs rondelles d’oignon avec de la sauce aux cerises.

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Et je vous entends d’ici : la grillade de lard, sorte de gros bacon épicé et grillé sur la plaque, est un incontournable. Les reals mangent la grillade en sac ou en sandwich all dressed, avec tomate, oignons crus, et pain blanc pas toasté beurré de moutarde baseball. Même que pour les adeptes de fusion-next-step, Sushi Jazz offre des sushis à la grillade.

La vie est un sport dangereux.