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À chaque médaille gagnée par des olympiens canadiens, mon newsfeed Facebook s’enflamme. Moi, je m’en fous complètement.
Je n’enlève rien au travail des athlètes, ces hommes et ces femmes qui travaillent sans relâche durant quatre années dans l’espoir de devenir membre de la délégation olympique de leur pays et, ultimement, de monter sur la plus haute marche du podium et d’être consacrés « champion du monde » devant les yeux de citoyens du monde entier.
J’ai un immense respect pour ces travailleurs acharnés qui déploient des efforts titanesques dans l’espoir d’atteindre leur but ultime qui lui, est pratiquement impossible à atteindre. Nous pouvons tous apprendre de leur entêtement et de leur capacité à surmonter les épreuves qui entravent leur chemin.
Et pourtant, lorsque les soeurs Dufour-Lapointe ont monté sur les deux plus hautes marches du podium olympique, je n’ai ressenti aucune fierté. Mes poils ne se sont pas levés sur mes bras, aucun frisson ne m’a traversé la colonne vertébrale.
J’ai bien l’impression d’être le seul, puisque mon fil Facebook a explosé de joie à l’annonce de ce résultat. Tous mes amis semblaient bien fiers, heureux et ô combien canadiens (j’imagine…) à voir les deux skieuses se serrer la main en recevant leurs médailles.
Je salue les deux soeurs pour leur performance. Je comprends les parents de ressentir une fierté inexplicable à voir, non pas une, mais deux de leurs filles avec des médailles olympiques au cou.
Ça, c’est leurs parents. Leurs amis, cousins et connaissances aussi doivent être fiers de voir ces deux athlètes trôner au sommet de leur discipline.
Mais moi, les soeurs Dufour-Lapointe, je ne les connais pas. Ce sont des athlètes comme tous les autres. La victoire de Felix Loch en luge m’a fait le même effet que le triomphe des Dufour-Lapointe.
Je ne comprends honnêtement pas pourquoi les gens autour de moi ressentent quelque chose lorsqu’un ou une Canadien(ne) remporte des honneurs olympiques.
C’est peut-être parce que je suis un indépendantiste et que, pour moi, le Canada n’est pas mon pays. Un drapeau canadien me fait autant d’effet qu’un fanion hollandais, américain ou brésilien.
C’est peut-être parce que les sports olympiques ne m’intéressent pas vraiment. J’ai énormément de respect pour les athlètes, mais je ne prendrai aucun plaisir à regarder la compétition de patinage artistique. C’est une question de goût.
C’est peut-être parce que je n’ai pas le syndrome du « petit gars de chez nous ». Je me fous du nombre de Québécois que l’on retrouve dans l’équipe du Canadien de Montréal. Je préfère des Européens aux noms imprononçables, mais avec le couteau entre les dents et le feu dans les yeux que des gars originaires du Québec qui ne foutent rien sur la glace.
C’est peut-être un mélange de tous ces facteurs, mais, pourtant, j’attends la Coupe du Monde de soccer, un événement tout autant corrompu, inhumain et orgiaque que les Olympiques, avec une fébrilité d’enfant. Pire encore, je vais soutenir un pays qui n’est même pas le mien*.
Alors, à quoi est-ce dû? Suis-je seul qui ne ressent aucune fierté olympique?
*à ceux qui se demanderont pourquoi je vais soutenir l’équipe des États-Unis, je répondrai ceci : plus l’équipe nationale américaine de soccer sera puissante, plus la MLS, ligue dans laquelle l’Impact de Montréal joue, sera reconnue à l’international.
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