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Splendeurs et misères des tout-inclus
Vous êtes persuadé.e qu’il vous faut prendre l’avion pour vous prélasser dans un tout-inclus, piña colada à la main (quand la situation sanitaire le permet, évidemment)? Et bien, détrompez-vous : c’est possible de vivre une expérience digne du Sud… au nord de Valcourt.
En 2016, un certain Dominic Perrier est devenu propriétaire de l’ancien domaine des Raëliens (oui, oui!), et l’a depuis transformé en un site inspiré des tout-inclus cubains. Grâce à ses 300 terrains et chalets, sa marina, sa plage, sa piscine (avec bar intégré) et ses quelques cantines latines, le site du Camping Havana Resort peut accueillir jusqu’à 1500 personnes en même temps.
Nous avions visité les installations à l’été 2020, ce qui avait donné un reportage épique, mais c’est une histoire tellement hors du commun qu’on y est retourné pour tourner HAVANA QC, une série documentaire complète sur l’expérience de Dominic, sa famille et son équipe, qui sera présentée sur la plateforme Vrai dès le 25 janvier!
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En attendant la sortie de la série, et pour mettre un peu de soleil dans votre journée, on vous raconte nos meilleures (et nos pires) histoires de vacances dans le Sud.
It means “vagina”!
« Il y a quelques années, ma sœur travaillait pour une compagnie aérienne et elle avait souvent accès à des nuits à rabais dans des hôtels et des tout-inclus un peu partout dans le monde.
Un jour, elle m’appelle et me dit : “Peux-tu prendre congé trois, quatre jours dans une semaine? Je t’emmène dans un hôtel luxueux en Jamaïque!”
Une semaine plus tard, nous voilà volant stand-by vers Montego Bay, pour des petites vacances improvisées en plein mois de février. Le rêve!
Un soir, ma sœur et moi allons prendre un verre dans un des bars de l’hôtel. Nous faisons la connaissance d’un petit groupe d’Américain.e.s, sur place pour un mariage.
Alors que nous sommes en train de jouer au billard avec “Mat and Dave from Ohio”, une jeune femme, Taylor, vient les rejoindre. Elle est visiblement très saoule. Après avoir validé que je n’étais pas en train de cruiser son prospect Mat, elle commence à me faire la conversation, un peu incohérente. “Her dress was so short I could see her coochie!” [Sa robe était tellement courte, je pouvais voir son “coochie”] me dit-elle. “Her what?” [Son quoi?], que je lui réponds. “Her c-oo-ch-ie!“, répète Taylor, en articulant autant que sa mâchoire molle le lui permet.
«Vagina […] Vagina […] Vagina.»
Ne connaissant pas ce terme, je lui demande poliment ce que “coochie” veut dire.
“IT MEANS ‘VAGINA’!” [Ça veut dire “vagin”], hurle la jeune femme, pile dans un moment de transition entre deux chansons (évidemment) en ajoutant qu’il s’agit de “american slang“. J’éclate de rire, amusée par la situation, constatant les regards des autres vacanciers qui se tournent vers nous. Ayant moi-même bu un peu, je demande à mon interlocutrice de me redire le mot qu’elle a employé. “Cooo…cooch..what?“.
“VAGINA!“, re-hurle la pauvre Taylor, le visage impassible. “No, no, I know! But what is the other word you just said?” [Non, non, je sais! Mais c’est quoi l’autre mot que tu as dit?] “VAGINA!“, re-re-hurle-elle, le visage toujours aussi vide d’expression. Le petit manège a continué ainsi pendant plusieurs, plusieurs secondes. Ma soeur était morte de rire.
La phrase “IT MEANS ‘VAGINA’!” est un running gag entre nous à ce jour. »
Bonjour. Hi. Holà.
« Je suis allée une seule fois dans un tout-inclus, à Varadero (Cuba), il y a quelques années avec deux amies. Après une semaine d’alternance plage-buffet-drink (dans l’ordre ou dans le désordre), à regarder un couple prendre des photos sexu à quatre pattes dans l’eau et à entendre un autre duo désagréable donner de la marde au pauvre cuisinier au restaurant de « sushis » parce que le menu n’était à la hauteur de leurs attentes (sérieux, payez-vous un voyage au Japon et arrêtez de faire ch*&$ celui qui fait des miracles avec les moyens et les ingrédients du bord), le clou de la semaine nous a été offert en grande primeur par… des compatriotes canadiens.
«En moins de temps qu’il n’en faut pour dire “COLONISATION”, ils avaient installé une belle rangée de drapeaux canadiens sur le balcon de leur chambre à la vue de tous.»
La veille de notre départ, un jeune couple du ROC (oui, c’est pertinent dans l’histoire) est débarqué sur le resort. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire “COLONISATION”, ils avaient déposé leurs valises et installé une belle rangée de drapeaux canadiens sur le balcon de leur chambre à la vue de tous. LA HONTE.
Mes amies et moi étions tellement mortifiées d’être associées à ça contre notre gré (deux solitudes, qu’ils disent) qu’on a subtilisé des ciseaux au comptoir d’accueil en ninja. En pleine nuit, on s’est levée, on a réussi, je ne sais pas trop comment, à escalader la paroi jusqu’au balcon du couple et ont saboté son petit set-up de décoration. Pour ne pas laisser de trace (mais surtout éviter que le couple retrouve les fanions dans la poubelle et ait envie de marquer de nouveau leur territoire), j’ai ramené les drapeaux à la maison tel un trophée.
Bien sûr, on a pensé à laisser les ciseaux à l’accueil avant de partir. »
La « cérémonie »
« Il y a quelques années, je suis allé à Cuba dans un tout-inclus avec mes parents, mon petit frère, son ami et ma blonde de l’époque. Mes parents voulaient “renouveler leurs voeux de mariage les deux pieds dans le sable”.
On s’était entendu sur un lieu et une heure précise, mais mes parents ont quand même dû attendre 30 minutes après leurs deux garçons avant de commencer la cérémonie. L’affaire c’est que mon petit frère et son ami étaient trop occupés à flirter et à faire le party avec une autre gang de jeunes québécois et ils n’ont pas vu le temps passer.
Oh et moi… j’étais trop occupé avec ma blonde dans la chambre à coucher. Oups! »
Voyage de rêves… NOT!
« On était partie une gang de six filles à Puerto Plata, en République Dominicaine, pendant une semaine, quand j’étais au cégep. C’était en 2010. Dès la première journée, la température était catastrophique. Il faisait toujours gris et il y avait souvent de la pluie, même.
«On entend des rumeurs comme quoi il y a des alertes au tsunami et qu’il va peut-être falloir quitter l’hôtel, on capote ben raide.»
Après quelques jours à chercher un peu quoi faire (aka boire pour passer le temps), on se retrouve un soir dans notre chambre à chiller avant d’aller souper au buffet. Tout à coup, tout devient un peu weird. Mon amie nous dit qu’elle a la tête qui tourne et qu’elle pense s’évanouir. J’essaie d’aller la rejoindre pour voir si elle est ok, mais je suis incapable d’avancer, je dois me tenir après les murs. Finalement, on se rend compte que ce n’est pas nous qui sommes mêlées, mais bien l’édifice qui est en train de bouger.
On se dépêche donc de sortir à toute vitesse. Rendues dehors, on n’est clairement pas les seules à s’en être rendu compte et tout le monde est un peu en panique. On entend des rumeurs comme quoi il y a des alertes au tsunami et qu’il va peut-être falloir quitter l’hôtel, donc on capote ben raide. On cherche de l’info, mais on reste dans le néant quand même plusieurs heures (il n’y avait pas Internet, mais juste des ordis communs dans le lobby de l’hôtel dans ce temps-là).
Finalement, on apprend plus tard par un GO que c’est un énorme tremblement de terre (celui qui avait frappé Haïti de plein fouet), mais qu’à part une immense tempête qui s’annonce, on est en sécurité. Évidemment, le temps a été moche tout le reste du voyage et la plage a été fermée jusqu’à ce qu’on reparte au Québec, mais ce n’est rien quand on pense à ce qui s’est passé dans le pays voisin. »