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Souvenirs d’été et autres niaiseries insolites

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À CHACUN SA « JOBINE »

Levez la main si, vous aussi, vous avez passé l’été de vos 12 ans à jouer au Nintendo en vous décrottant le nez et à écœurer votre petite sœur avec vos Creepy Crawlers. C’est le lot de pas mal de préados et c’est normal. « Il faut que jeunesse se passe », comme disent les gens clairement pas jeunes.

Sauf qu’il y a aussi des exceptions : de jeunes prodiges qui font déjà de grandes choses alors qu’ils sont encore prépubères. Prenez Steve Jobs, par exemple. À 12 ans, le regretté PDG d’Apple voulait construire un compteur de fréquences, mais il ne disposait pas des pièces nécessaires. Il a donc lâché un coup de fil au cofondateur de Hewlett-Packard, Bill Hewlett, après avoir trouvé son numéro dans le bottin. Non seulement Hewlett lui a envoyé les pièces en question, il a embauché Jobs dans son usine pour l’été, sur la ligne d’assemblage.

On souhaite bonne chance aux jeunes geeks qui voudraient appeler Tim Cook, l’actuel président-directeur général d’Apple. Son numéro doit être moins facile à trouver…

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AU CAMP URBANIA

Des fois, à URBANIA, on a des petits airs de camp de vacances. On fait des sorties en autobus scolaire, on invente des traditions (les Vendredis chapeaux) et on divertit les plus jeunes avec toutes sortes de légendes, comme « la fois où notre boss ne s’est pas pointé à l’entrevue matinale d’une future employée parce que la veille, en rentrant d’une soirée bien arrosée, il s’est endormi dans l’autobus et s’est réveillé à l’aube au terminus de la STM ; la future employée en question est devenue son associée ». Il n’est donc pas étonnant de savoir qu’on a de vrais de vrais ex-moniteurs et ex-campeurs dans nos rangs. Parmi eux :

GÉNÉRAL TAO, qui espérait gagner un peu d’autorité avec un titre militaire dans son nom, mais qui a fini par se faire appeler « Général Ta yeule » et « Général Ta mère ».

BROCHETTE, la campeuse qui s’était fait poser des broches.

IVORY, baptisée ainsi à cause d’un kyste aux ovaires. (Son prof d’anglais l’a appelée Ovaries, qui est devenu « Ivory » dans la bouche d’un ami pas trop bilingue. Avec elle, tout est toujours lié aux ovaires.)

Et finalement, CHLOROPHYLLE, la tomboy qui se demande encore comment elle s’est ramassée avec un nom de camp aussi floral.

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C’est sans oublier notre directrice artistique d’amour, qui a longtemps été une disciple de la « secte » Minogami — et qui a les lettres qu’elle envoyait à ses parents pour le prouver.

L’ÂGE PAS TOUT À FAIT ADULTE

Aujourd’hui, les films hollywoodiens ont souvent l’air conçus pour un public boutonneux dopé aux hormones (Jurassic Park 5, Mission: Impossible 6, Avengers 12…). Mais c’est loin d’avoir toujours été le cas. En fait, jusque dans les années 1950, on voyait peu de personnages d’ados au grand écran.

C’est juste après la Deuxième Guerre mondiale que les réalisateurs ont commencé à s’intéresser à la vie intérieure torturée des ados, avec les classiques Rebel Without a Cause(1955) et Les quatre cents coups (1959). Le récit initiatique — dans lequel un personnage traverse une épreuve semi-éprouvante et en ressort grandi — est vite devenu un genre en soi, avec une période particulièrement faste dans les années 1980 et 1990 (❤ John Hughes).

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Et plein des meilleurs exemples du genre — Now and Then, Moonrise Kingdom, My Girl, The Sandlot, Stand by Me — mettent en scène des personnages durant l’été de leurs 12 ans. Comme quoi c’est vraiment pas un été comme les autres.

LES ICÔNES DE NOS ÉTÉS

À 12 ans, ça ne prenait pas grand-chose pour faire notre bonheur estival : un vélo pour s’acheter un peu de liberté (et des bonbons au dépanneur), une cochonnerie rafraîchissante, du linge à la mode et une bébelle pour passer le temps. Voici à quoi ces essentiels ressemblaient, selon que vous ayez eu 12 ans dans les années 1970, 1990 ou 2010.