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Le film 1991 de Ricardo Trogi est sorti en salle, hier. Le cinéaste a multiplié les entrevues pour parler du troisième chapitre de sa trilogie. Comme j’avais bien aimé les deux premiers – et que je les ai regardés alors qu’ils passaient à la télé, la fin de semaine dernière – je me suis remise à penser à cette décennie si chère à mes yeux de trentenaire.
Pour bien des gens, la culture populaire des années 90 passait par les films ou la musique. Pour d’autres, dont moi qui n’a toujours pas vu Die Hard (oui, je sais, je sais), ça a été beaucoup la télévision.
Je me souviens de tellement de détails (inutiles), des musiques de génériques d’émissions, des dialogues drôles… J’aurais de la difficulté à vous donner le nom des personnages des nouvelles séries que j’ai regardées dans la dernière année (sauf Fanny dans Fugueuse parce que yo, c’est ma queen), mais je me souviens du numéro de téléphone pour appeler Tom et Julie des Intrépides en 92.
Ce que je préfère regarder sur YouTube (à part du monde qui tombe dans une piscine et des militaires américains qui reviennent en surprise à la maison) ce sont des extraits de vieille télé. Les Retrouvailles de Claire Lamarche (ok, j’ai visiblement une passion pour les familles qui se retrouvent), des extraits de Lingo avec l’infââââmeee boule noire, des émissions du Canal famille et des vieilles publicités. Il me semble que plus les pubs étaient mauvaises, plus on s’en souvient.
Évidemment, les annonces locales étaient les plus délicieuses d’entre toutes. Que vous veniez de Québec, Saguenay ou l’Abitibi, les commerces du coin semblaient tous trouver que c’était un bon plan de payer trois piasses et quart et d’apparaître eux-mêmes dans leur publicité. Les magasins de meubles, les concessionnaires automobiles, le resto-bar chez Nicole vous invitaient à venir les visiter avec une intonation poche ou beaucoup trop exagérée. Et dans le temps de Noël, on avait droit à leurs souhaits : « De la part de tous les employés de chez Mont-Bleu Ford à HULL, on aimerait vous souhaiter *enfants en chœur* : Joyeuuuuuuses fêteeeees! ».
Aujourd’hui, on regarde soit des séries sur Netflix sans pub ou des émissions en ligne et on CAPOTE si on voit trois fois la même pub de Trivago. Mais vous souvenez-vous, coudonc, de quoi étaient faites nos soirées télé dans l’temps? Voici un gentil rappel.
Dans la catégorie « C’est tu moi où on pourra jamais imaginer Benoît Brière dans d’autres rôles ? » : Bell – Monsieur B
Dans la catégorie « Hein??? » : Le porc du Québec – Quand vous mangez une banane, mangez-vous la pelure ?
Dans la catégorie « Raymond, regarde le beau commercial, les enfants sont tellement cuuuuute » : Mc Donald’s – J’pense qu’on est au paradis
Dans la catégorie « Ciel! Pourquoi je me rappelle de ça chaque fois que je mange un bagel? » : Philadelphia – Divin en diable
Dans la catégorie « Après ça, je n’ai plus jamais volé de billes de ma vie » : Conseil québécois du commerce de détail – Piquer c’est voler
Dans la catégorie « Si je te dis ‘’St-Hubert’’, tu réponds…? » : Rôtisserie St-Hubert – St-Hubert, t’exagères
Dans la catégorie « Pub la plus fatigante de tous les temps » : Superclub Vidéotron – Des tonnes de copies
Dans la catégorie « Traumatisée à vie » : SAAQ – La vitesse tue
Dans la catégorie « Appeller pour choisir le A ou le B et décider de la fin » : Molson Grand Nord – Déesses de la nature ou Crazy Devils (PS, ça c’était du GÉNIE! J’avais appelé 50 fois.)
Dans la catégorie « On dirait que la vraie pub est déjà une parodie de RBO » : Walmart – La madame était contente
Et vous quelle est votre meilleure pire pub des années 90?