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Souriez, c’est le printemps

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Hier, le printemps est arrivé. Mais équinoxe et danses celtiques ont beau avoir été exécutés avec l’agileté de la petite Comaneci, dehors, c’est pas joli joli, encore.

Eh bien oui. C’est pas chaud pour la pompe à l’eau, comme dirait ma mère (allô maman).

Ce sont des choses qui arrivent.

En fait, si ma mémoire est bonne, ÇA ARRIVE CHAQUE ANNÉE.

Si si. Ma main sur le rond de poêle.

Joe Fresh

C’est normal. C’est le 21 mars.

« Oui mais il y a deux ans, à ce temps-ci de l’année, j’étais en sandales Merrel ».

D’une part, je ne peux rien faire pour toi et ton dossier «Merrel».
D’autre part, il s’agit là d’un phénomène exceptionnel. C’EST ARRIVÉ UNE FOIS.
Il a fait au-dessus de 20 et oui, on était ben en tabarli; mais viens pas me faire croire que tu t’imaginais que l’hiver durerait désormais deux semaines et quart pis que t’allais recevoir des chèques en blanc par la malle avec des Campino.

La vie, c’est pas comme dans ce nouveau commercial où des jeunes gens sapés pour la messe prennent une collation de yogourt grec dans le parc. Des fois, c’est pas facile.

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Mais là, je vous sens le caquet sous la carpette.
Vos statuts Facebook je les lis; et comme j’ai fait mes sciences pures, je sais reconnaître UNE PETITE DÉPRIMETTE (je sais aussi que eau + électricité = danger. Dans le doute, je m’accroche à la science).

Allons. Haut les cœurs! Pâques s’en vient, là. Vous êtes même sur le bord d’avoir le droit de porter des pantalons blancs.

Ça ne vous suffit pas?
TRÈS BIEN. Je m’en vais vous faire ce que le printemps fait aux cerisiers.

Commencez par mettre des sacs blancs dans vos bottines. Parce qu’une plante du pied au sec, doublé de ce petit vertige qui vous gagnera lorsque vous interromprez abruptement votre promenade badine devant un cycliste du dimanche et manquerez de sacrer le camp dans vos sacs Métro, ça part une journée dans l’euphorie.

Ensuite, lisez ceci: « Sauvez mon âme ».
Astheure que vous avez un succès de Luc De Larochellière dans la tête, il vous sera impossible de passer une journée de cul. Je vous vois déjà vous dandiner à la station Villa Maria.

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Vous êtes cette personne qui sourit dans le métro. UN PETIT MORCEAU DE PARADIS POUR AUTRUI.

Courez maintenant fouiller dans la poche de votre coat de printemps.
Oh oui. Vous l’aviez oublié, ce vieux vingt piasses-là. Et s’il s’agit plutôt d’un vieux kleenex souillé, ça a toute sa valeur, aussi. Revivez les précieux instants de cette expectoration printanière qui vous a apporté tant de bonheur, l’an dernier. Allez-y. Ne vous boudez pas le patrimoine nasal.

Sortez ces bottillons de daim casher qu’il vous tarde d’étrenner depuis le boxing day. Le son de vos semelles italiennes contre la grenaille du trottoir, ça n’a pas de prix. Sentez-vous revivre.

KEIN, UNE PHOTO DE CARL MAROTTE QUI BÉCOTTE KEANU REEVES.


Vous ne rêvez pas.

Alors? Ça va mieux?

Vous savez, il y a pire que ce 28 degrés qui n’arrive pas.

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  • Il y a le typhus.
  • Toutes ces dignités qui s’apprêtent à se perdre au spring break.
  • L’AGRILE DU FRÊNE.
  • Et ce père qui n’attend plus de quintuplés. Et plus rien pantoute, d’ailleurs.

N’ayez crainte; l’été s’en vient. Il finit toujours par arriver.
Et vous finirez par être nostalgiques de ce mois de mars gris et râpeux où seulement un dollar tout l’été oh-oh-OH-OH-OOOOOOH n’était pas l’essentiel de ce qui vous était communiqué à la tévé.

Allez. Débutez-moi ce printemps façon Comaneci.

La bise.
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