Logo

Sophie Cadieux : “C’est toujours meilleur quand c’est court!”

5 choses courtes, mais non moins grandioses

Par
Sophie Cadieux
Publicité

Lorsque les jours raccourcissent, on doit se fier davantage à son instinct. On voit moins bien. On doit se rapprocher pour mieux voir. Ça change les perspectives. Tout comme le Jour le plus Court.

1) Je te regarde, tu me regardes, je te regarde, tu me regardes
Donc, il n’y a rien comme un regard furtif échangé avec un ou une inconnu(e). “Tu attends aussi? Excuse-moi. J’ai déjà commandé.” On capte l’essentiel en emprisonnant les prunelles pendant une seconde. Tout : les possibles et tout ce qui se passera ou ne se passera pas. C’est du matériel essentiel à fantasme. Des décharges électriques dans un bain chaud. Quand c’est trop long, on décèle les détails qui ramènent sur Terre. Mieux pas.

2) Une émotion = Un mot
Comme je ne suis pas toujours à l’aise, car les mots me manquent souvent quand mes amies ont de la peine, j’aime faire court. Je trouve qu’une main déposée sur l’épaule et un bon “fuck” susurré entre les dents remplace aisément les longs dithyrambes de consolation psycho-pop. Mieux de même.

Publicité

3) Ça se passe dans la bouche
Les tapas. J’en reviens pas comme c’est la meilleure idée bouffe au monde. Une bouchée de fromage, une bouchée de viande, une bouchée de légume. Tu finis de mâcher, t’avales et tu t’ennuies déjà.

4) SHOOTER!
Les shots de vodka-tabasco avec une shot de Clamato on the side. Un bloody caesar style intraveineux. Pas de niaisage de céleri dans l’œil.

5) Les p’tits films
Puis les courts métrages, ben oui, c’est d’adon, me direz-vous. Pas que c’est mieux que long, mais c’est un art que j’admire. C’est précieux de synthétiser une histoire en 10 minutes, que ce soit un lutteur-soudeur qui chante pour exister ou une jeune fille qui plante des clous dans son mur pour mieux se comprendre, un ado en banlieue qui essaie de dire au revoir comme il peut, un vol ou une game de balle qui tourne mal, un party qui n’aura pas lieu ou un party qui a eu lieu, les courts se déploient comme une nouvelle réalité, un nouvel espace-temps. Il s’agit du regard de quelqu’un sur un moment donné. C’est un regard furtif qui donne pas mal envie.

***

Pour lire notre entrevue courte avec Sophie Cadieux, ambassadrice de la 3e édition du Jour le plus Court, c’est ICI.

Capture d’écran 2015-11-30 à 16.34.04Capture d’écran 2015-11-30 à 16.28.47Capture d’écran 2015-11-30 à 16.32.59Capture d’écran 2015-11-30 à 16.35.32

Publicité